Compte tenu de la faible autonomie du Velis Electro, le pari de Gabriel, Elizabeth, Iestyn et Lionel, repose sur une minutieuse préparation logistique. L'Elektro Tour qu'ils ont imaginé compte pas moins de 54 étapes, chacune posant son lot de contraintes logistiques. © Elektro Tour
Pour 4 jeunes pilotes de 17 à 29 ans, le 4 juillet 2024 doit sonner le début d'une aventure aérienne inédite. Avec un Velis Electro, ils se sont donné pour objectif de boucler un tour de France 100% électrique, au départ d'Annecy, en 16 jours et pas moins de 54 étapes.
16 jours, 2.600 km et 50 heures de vol pour boucler un tour de France, ce serait une ballade si l’avion choisi par Lionel, Elizabeth, Iestyn et Gabriel, était n’importe lequel, sauf un avion électrique. L’intérêt serait également limité et ces quatre jeunes pilotes n’y auraient sans doute même pas pensé. Et c’est précisément parce que ce périple n’a encore jamais été tenté et surtout, parce qu’il demande une préparation rigoureuse, que les quatre jeunes pilotes en ont eu l’idée. Ils sont soutenus par Avialpes, leur école de pilotage, à laquelle appartient le Velis Electro.
L’Elektro Tour s’envolera d’Annecy où est basée Avialpes. Le départ est fixé au 4 juillet 2024. Pendant que les deux pilotes aux commandes du Velis Electro mettront le cap sur Chambéry, les deux autres les précèderont par la route à bord d’un van, lui aussi électrique, qui transportera les bagages des 4 aventuriers, mais aussi et surtout le bloc de recharge électrique de l’Electro.
La préoccupation majeure de l’équipage pour réaliser cette navigation aura été de prendre en compte l’autonomie du Velis Electro. Iestyn explique qu’« avec une autonomie d’un peu plus d’une heure, et en prenant des marges de sécurité suffisantes, nous ne pouvons parcourir que 60 km environ, soit environ 38 minutes de vol entre aérodromes. »
Cette autonomie réduite s’explique en particulier par la réserve d’énergie qu’il faut obligatoirement prendre en compte. La réglementation européenne exige en effet que les avions doivent disposer d’au moins 30 minutes d’autonomie lors de vols en navigation. L’équipage prévoit d’effectuer 6 legs maximum par jour. Le premier leg part d’Annecy pour arriver à Chambéry. Là, il faudra recharger les batteries de l’avion. Comme à l’arrivée des 54 legs que comporte cette navigation électrique.
De manière à s’affranchir des contraintes techniques posées par la recharge sur les aérodromes visités, le van électrique emporte, outre le bloc de recharge, un convertisseur mono-triphasé. La charge durera entre 3h et 3h30. Les quatre jeunes pilotes mettront à profit ce temps pour présenter leur démarche.
Une autre contrainte pour le tracé de la navigation aura été de disposer d’un aérodrome avec une piste suffisamment longue. « Le Velis Electro a besoin d’une piste de 600 mètres au minimum pour se poser » explique encore Iestyn, « la plus limitative est celle de Chateaubriand LFTQ avec 720 mètres pour sa piste en herbe. » Et comme leur tour de France se déroule en été, il a fallu aussi prendre en compte les aléas météorologiques et notamment le vent et les températures possiblement élevées à cette période et qui impactent les performances.
« Pour préparer notre navigation et vérifier le comportement du Velis ELectro, nous avons effectué plusieurs essais préparatoires » précise Iestyn qui poursuit : « nous avons testé quelques terrains autour d’Annecy à l’été 2023 et nous avons effectué des vols de manière à tester le plafond pratique du Velis Electro à 10.000 ft. »
Plusieurs rencontres et animations sont prévues sur le parcours dont l’évolution pourra être suivie sur le site Internet de l’Elektro Tour et sur les réseaux sociaux.
