L'empennage du Pélican 64 photographié entre 2010 et 2015, tagué depuis. © Marc Bonas
Le 19 juillet 1986, le bombardier d'eau DC-6 Pélican 64 de la Sécurité Civile s'écrasait sur le versant espagnol des Pyrénées, près du col du Perthus, ses quatre occupants perdant la vie dans le drame. En raison des difficultés d'accès au site, une grande partie de l'épave de l'avion est demeurée sur le lieu de l'accident. Des promeneurs ont récemment découvert que l'empennage avait été vandalisé.
L’emplacement précis de l’épave est parfaitement documenté et un sentier de randonné, avec un dénivelé important, permet néanmoins d’y accéder. Deux plaques commémoratives, une en français, une en espagnol, bordent le chemin rappelant le nom des victimes, Jean-Pierre Davenet, Jacques Ogier, Roland Denard et Jack le Bel. Au cours de l’attaque d’un feu, l’avion a été pris dans un courant rabattant très puissant qui l’a précipité contre le relief.
L’épave de l’appareil a donc été visée par plusieurs déprédateurs qui ont laissé diverses inscriptions, dégradant irrémédiablement l’empennage du DC-6, qui était resté pratiquement entier, bien plus que lors des 38 années qui se sont écoulées depuis le drame. Le nettoyer ne servirait aujourd’hui à rien, juste à en dégrader encore plus la surface et surtout donner l’occasion à ces irresponsables de revenir en repasser une couche.
Il peut se trouver des gens capables de défendre cette forme d’expression – faut-il parler d’art ? – il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un acte de vandalisme inacceptable.
