Une récente étude de l’Université de Gand (Belgique), met en lumière le fait qu’un pilote sur six en Europe peut être considéré comme un travailleur «atypique», à savoir opérant pour le compte d’une agence de travail temporaire, en tant que travailleur autonome ou sous la forme de contrats à la demande et ce, sans salaire minimum garanti.
Il y a ceux qui paient pour voler, ceux qui sont mis à disposition d’une compagnie aérienne par une société de service, ceux qui se déclarent en travailleurs indépendants, ou encore ceux qui ne savent quand ils seront appelés pour une prochaine mission… Des chercheurs de l’Université de Gand (Belgique) ont évalué que près de 4 pilotes sur 10 âgés de moins de 30 ans sont aujourd’hui des travailleurs indépendants ou des intérimaires. Il ressort également de la récente étude...
24 commentaires
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Un peu facile de faire porter le chapeau aux passagers qui veulent acheter le billet au prix le plus bas. Sérieusement ? Cela vous étonnes ? On ne va quand même pas demander aux passagers de devenir des économistes du transport aérien …
Les conditions n’ont pas l’air si horrible chez Easy jet ou Transavia (j’évite volontairement la poubelle RyanAir), alors certes, oui, il faut travailler, mais le concept de « low cost » n’est pas forcément le problème. Car oui, la voyage prout!prout! version AF n’intéresse plus grand monde.
Le probléme n’est pas le voyageur mais la réglementation, tant que rien ne sera fait à ce niveau là et que des pratiques tel que le pay to fly seront autorisé, il n’y a rien à espérer.
La banalisation du low-cost ne peut qu’amener à de telles dérives. Problème, un jeune en 2017 trouve normal de payer 50 euros pour un vol Paris Rome. plus cher, c’est du vol!.
J’ai toujours estimé qu’un vol en avion devait rester cher. Quand je balance ça dans une soirée, on me regarde avec curiosité, et le grand public en général ne comprend pas ma prise de position…trouvant géniaux les tarifs des Ryanair, Easyjet et autres…sans comprendre que cette tendance lourde tire l’ensemble du secteur vers le bas.
Un point sur le marché des « pilotes de ligne hélicoptères » notamment en offshore pétrolier serait également très intéressant. Notamment, depuis la chute du cours du baril de Brent, faisant à la fois le parallèle entre cette courbe et celle des carnets de commandes des hélicoptéristes (Airbus Helicopters, et autres …), depuis les accidents AS332/EC225 et S92 en Mer du Nord, depuis la venue sur le marché de compagnies comme NHV et Babcock qui rafflent tous les nouveaux contrats en cassant les prix sur les marchés sacrifiant notamment les salaires des mécaniciens et pilotes, et enfin sur les nombreux licenciements effectués par les Bristow, CHC, Héli-Union, etc …
il y a beaucoup de matière à produire !
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Merci pour cette mise en lumière. Peut être était-ce le cas d’Andreas Lubitz?
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Bonjour a tous il y a une dizaine d’années j’ai contacté l’ECA pour leur exposer les problèmes auxquels je faisais face ( contrats à la noix de coco payés à Guernesay renouvelables ou non dépendant de ma docilité ) et ce avec la complicité du syndicat des pilotes de ligne local !
Rien a faire il a fallu attendre que les différents états exsangues ayant besoin d’argent adoptent de mauvaises lois pour certaines ne prenant effet que 10 ans après.
Et aujourd’hui ça continue car personne ne veut réellement que ça change.
Bientôt il n’y aura plus que des compagnies non-européennes volant en Europe et celles qui resteront malgré tout ne seront plus en capacité d’offrir des contrats dignes de ce nom.
Merci qui ?
Par ailleurs, il existe en France une obligation à cotiser à la CRPN (Caisse de Retraite du Personnel Navigant) pour les pilotes professionnels français, ou de contrat français ou de compagnie française …
Il serait intéressant que la DGAC ou un organisme indépendant motivé, effectue un audit sur toutes les entreprises concernées par la CRPN exploitant des avions ou des hélicoptères, qu’il s’agisse de pilotes, mécaniciens navigant, contrôleurs, stewards, personnels essais & réception (sachant que cette dernière catégorie est également à un taux de cotisation supérieure !) …
Là encore beaucoup de matière à découvrir et surtout afin de protéger les pensions alors même que le nombre de cotisants se réduit malgré la croissance globale du marché en nombre de passagers transportés !
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
regardez ce qui sont en dessous de vous ! ce qui aimerais volé ! vous n’étes pas a plaindre! vous aux moins vous pilotez et si j’etais vous j’irais a l’etranger type EAU par exemple
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Beaucoup de blabla!
Avez vous une solution pour les jeunes pilotes qui veulent faire de la ligne?
Comment faire pour avoir les 200 a 500h d expérience après leur qualif. Le pay to fly est une excellente opportunité. Les cies françaises sont bien heureuses de les recruter ensuite à coût modique.
Aux USA les cies se servent dans le monde du travail aérien après s etre servi ds chez les Flight engineer.
Seul quelques grandes cies ( certaines en difficultés) forment leur PNT. A regarder le taux d accident qd on compare il n y a pas parfois l épaisseur d une feuille de papier cigarette. L avantage des cie a contrat précaires est que les indésirables sont éjectés immédiatement. Pour la part ancien d une grande cie nationale je ne compte pas les caractériels ( certains prês du traitement psychiatrique) que j ai pu côtoyé et qui étaient invirables. Ces cie les traînent jusqu à la retraite. Seul endroit pour virer un indésirable le simu!! Ce sont des gens potentiellement dangereux car ingérable mais bons pilotes!!
C est mon expérience et pas des fantasmes
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
» Le pay to fly est une excellente opportunité. » ???!!!
Non mais de qui vous moquez-vous pour sortir une énormité pareille ?
Dans quel métier paye-t-on pour avoir sa place ???!!!
Si en montant dans un avion j’apprends que l’OPL paye pour être en place droite, je vous garanti que je fais un scandale sans précédent !!!
Moi, j’aurais honte d’oser véhiculer une idée pareille !!!
Une boîte de margoulin située jadis dans l’est parisien a essayé de me vendre cette odieuse soupe, je ne leur ai pas envoyé dire ce que j’en pensais.
Et ça ne m’a pas empêché de trouver un poste et d’être PAYÉ pour travailler !!!
A partir du moment où l’on préfère embaucher un pilote qui n’a pas la QT sur l’appareil exploité en ligne, et qu’on lui impose de faire cette formation en ATO interne à la compagnie, pour ensuite lui réduire son salaire afin de payer cette même QT … et bien oui, ne vous en déplaise cela s’appelle du « pay to fly » …
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Excellent, ton article, Gil !
Simplement eut-il fallu ajouter que cet état des choses implique des devoirs aux syndicats de pilotes. Comme dans toute profession, le contre-pouvoir doit s’exercer face à l’ultra-libéralisme. Cela n’exclut pas le pilote – actionnaire, comme l’initia en son temps le visionnaire Christian Blanc. En conséquence, si le SNPL reste LE syndicat le plus représentatif des pilotes d’Air France, il a le devoir de fédérer jusque dans les low-costs et l’aviation d’affaire afin d’établir la solidarité entre les « intouchables » et les « précaristes ». Les premiers pourront survivre s’ils laissent l’espoir aux seconds de les rejoindre un jour. Sinon, l’actionnaire, surtout s’il est quatari ou Us-fonds-de-pensionné, finira par remplacer tout le monde par des Roumains qui ne rechigneront pas à nettoyer les pare-brises avant chacun de leurs vols.
J’espère que Pierre Sparaco lit tes interventions, et les approuvent de telle sorte que ça fasse du bien à sa santé.
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Avec la précarité au travail, la santé au travail à dire à temps réel, n’est pas observé. Et pourtant, il existe des pilotes fatigués voire épuisés par le rythme du travail. Il suffit d’observer ou dialoguer avec le personnel navigant en tant que passager pour saisir certains aspects. Si le low cost intéresse le consommateur, des remarques directes de personnels navigants sur ce sujet sont révélatrices.
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Si Air France n’avait pas massacré le marché intérieur Français en muselant tant de concurrents locaux que le champ libre fut laissé aux low cost avec des contrats Irlandais…tout çà pour en arriver à s’enfoncer malgré tout dans le rouge foncé….égoïsme et corporatisme sont parmi les détonateurs de cette situation ubuesque!
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Ce genre de pratiques, Pay to Fly ou statut de pseudo entrepreneur, n’existe pas au pays de l’Oncle Sam. Aux USA, les syndicats de pilotes sont autrement plus efficaces pour tenir à distance les appétits de moins disant social des compagnies. Cela n’empêche pas l’inventeur historique du modèle low cost, la compagnie South West (dont Ryanair, easyJet et consors ne sont que des pâles copies contrefaites) de gagner de l’argent depuis sa création et de déclarer haut et fort « Employee come first, passenger second ». Au pays du libéralisme, ces pratiques anti-libérales (Ryan air est la compagnie la plus subventionnée au monde grâce non seulement aux subventions des collectivités locales mais aussi grâce aux rabais consenti par l’Exim Bank US pour l’exportation des Boeing) qui faussent la concurrence seraient immédiatement condamnées.
Vu de l’autre côté de l’Atlantique, les européens sont vus comme les dindons de la farce libérale qui sévit dans l’aérien.
J’étais, en 1992, un ardent défenseur de la construction européenne et de l’Acte Unique. Aujourd’hui, je suis revenu de tant de naïveté. Cette Europe, lestées par les pratiques sociales inexistantes des nouveaux pays entrants, ne conduit notre industrie du transport aérien que vers le moins disant social, la précarité, la médiocrité. Je ne veux plus de cette Europe, piège à c…
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Il n’y a pas que les pilotes de 20 à 30 ans qui sont dans la précarité.
J’en connais des qui ont 50 ans et plus et qui sont eux aussi logés à l’enseigne du C.D.S. : Contrat à Durée Saisonnière.
Voire des CDD à la mission.
Et ce, dans des compagnies européennes comme nationales.
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Tout cela est malheureusement exact et encore plus vrai ailleurs dans le monde et spécialement en Asie. Pas étonnant que suite au crash de l’ATR a Taiwai récemment et a un contrôle des pilotes restant de cette compagnie (49), 10 ont été suspendu pour ne pas avoir été capable de gérer une panne moteur. Les brokeurs qui fournissent les pilotes aux compagnies ne sont pas très regardant sur les compétences de bases.
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Les chiffres font peur, cela fait 20% , et vous ne parlez que de panne moteur, quid des autres pannes ? avez vous les chiffres pour nos compagnies française et européennes ?
Merci
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
je remercie toute l’équipe d’AEROBUZZ, pour votre article concernant tout les jeunes pilotes concernant leurs lamentables carriéres de demain!!!!!
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
cela prouve le mal pour notre pays et ailleurs mondialisation oblige!!!!! c’est notre jeunesse qui trinque
actuellement et leur avenir n’est pas rose. un jour peut être retour de la médaille se produira mais pour cela il faut faire face, par tout les moyens!!!!
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Après le personnel de maintenance qui pour certains sont dans la précarité ( contrats locaux , sans calendaires) qui se déplacent sur les chantiers et se retrouvent à dormir dans leur voiture pour faire des économies…On a maintenant le personnel navigant confronté au mêmes problèmes…Ça promet pour les années à venir , nous vivons dans un monde impitoyable !!
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Enfin un article sur le point clé, sur le mal de notre début de siècle !
Merci Gil !
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Enfin un article pertinent en rapport avec l’actualité
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Dans notre monde mondialisé et libéralisé, le salaire ne dépend pas du talent, du mérite ou du niveau de formation, mais seulement de la loi implacable de l’offre et de la demande (sauf pour ceux bénéficiaires de ce que l’on appelle le piston….le « réseau » relationnel est de fait institutionnalisé comme le premier canal de recrutement de nos jours…)
Qui plus est, l’intérêt bien compris du capitalisme est de pousser à l’investissement dans l’éducation, de manière à ne jamais devoir manquer de main d’œuvre qualifiée…corvéable à merci.
Les pilotes de ligne n’échappent pas à la précarisation de l’emploi
Et pourtant, malgré tout ce qu’on connaît des pratiques de certaines low cost, il y aura toujours des personnes pour affirmer que la sécurité y est optimum…