À propos Gerard Maoui

Dans son roman Robur le Conquérant (il s’agit de la conquête de l’air !) Jules Verne, avec le sens de l’anticipation qu’on lui connaît, aborde la querelle du « plus léger que l’air » contre le « plus lourd que l’air » qui agite les esprits en cette fin de XIXème siècle.

Un Tiger Moth jaune « piloté » par Robert Redford flâne nonchalamment au-dessus de la savane africaine. Cette scène culte a fait rêver plus d’un pilote. Elle est indissociable du film « Out of Africa » que Sydney Pollack réalisa en 1985 en s’inspirant du roman de Karen Blixen, « La ferme africaine ».

Pilote en 1940, Jean Calmel rallie les Forces aériennes françaises libres et participe à des missions en Afrique du Nord avant de rejoindre la Royal Air Force. Nommé capitaine d’un équipage de bombardier, il suit avec ses hommes un entraînement intensif en Écosse avant d’effectuer des missions périlleuses au-dessus de l’Allemagne.

En 1914, le baron prussien Manfred von Richthofen fuit la boue glauque des tranchées et s’engage comme pilote. En trois ans, il s’impose comme l’as des as de l’aviation allemande. Sa virtuosité aux commandes de son avion rouge vif a été saluée autant par ses compatriotes que par les Alliés.

René Fournier qui fêtera dans quelques jours son 102ème anniversaire, est l’inventeur de l’«avion-planeur», concrétisé en 1960 par le vol inaugural du RF1, sa première réalisation. Un bras de fer qui durera plus de 40 ans s’engage alors avec l’administration pour imposer ce concept avant-gardiste, ni avion ni planeur, réinventé… au 21ème siècle par l’industrie aéronautique.

Si l’on connaît mieux Jean Mermoz aujourd’hui, c’est notamment grâce à la célèbre biographie romanesque et poétique que lui a consacrée, deux ans après sa disparition, son ami Joseph Kessel.

Avant la puissance aisée et fiable des réacteurs d’aujourd’hui, il y eut les temps héroïques des débuts de l’aviation commerciale à hélices. La littérature conserve des récits captivants qui restituent le quotidien des équipages de ces années-là comme celui que Georges Ballini, pilote de ligne et écrivain, raconte dans « Tempête sur la ligne ».