A l’occasion du salon EBACE (Genève 29-31 mai 2018), Bombardier présente deux nouveaux modèles remotorisés par Rolls-Royce (Pearl 15), les Global 5500 et 6500, et en profite pour rebaptiser son nouveau haut-de-gamme Global 7500, en référence à ses performances supérieures à celles initialement annoncées.
L’effet de surprise a été total. Bombardier qui est engagé dans le programme de certification de l’ambitieux Global 7000, a réussi à garder le secret sur ses deux nouveaux programmes jusqu’au jour de l’annonce publique faite dans le cadre des préparatifs du salon EBACE. Certes, il ne s’agit pas de pures nouveautés, issues d’une feuille blanche. Elles constituent néanmoins une sensible évolution en termes de performances.
Les 5500 et 6500 sont aux Global 5000 et 6000, ce que sont les « neo » aux A320 et A330 d’Airbus, le « Max » au 737 ou encore le « E2 » aux jets régionaux d’Embraer. Grace à une nouvelle motorisation Pearl 15 signée Rolls-Royce et des optimisations aérodynamiques, ces nouveaux avions offrent une réduction allant jusqu’à 13% de la consommation de carburant qui se traduit respectivement par 500 et 600 NM d’autonomie supplémentaire. « Ces avions affichent une augmentation de l’autonomie pouvant aller jusqu’à 1.300 NM lorsqu’ils sont exploités par temps chaud sur des aéroports en haute altitude », affirme Bombardier.
Les Global 5500 et 6500 se caractérisent également par un nouveau bord d’attaque avec des becs mobiles qui permettent de réduire sensiblement la vitesse d’approche et ainsi d’accéder à des pistes courtes et enclavées comme celle de London City Airport. Une nécessité pour Bombardier qui doit se hisser au niveau des performances de ses concurrents directs, et en particulier de Dassault et ses Falcon 7X et 8X. Les deux nouveaux modèles doivent entrer en service fin 2019. Les essais de certification ont déjà débuté.
Dans la foulée du lancement de ces deux nouveaux modèles, le constructeur canadien en a profité pour rebaptiser le Global 7000 dont la certification est proche. Le nouveau vaisseau amiral s’appelle désormais Global 7500. Le changement de dénomination n’est pas qu’une subtilité marketing. C’est aussi un moyen d’affirmer que l’avion qui sera lancé sur le marché au second semestre 2018 est plus performant qu’annoncé.
Bombardier annonce désormais une autonomie de 7.700 NM soit 300 NM de plus que les engagements initiaux. Sa distance de décollage tombe à 5.800 ft (1.768 m) avec le plein de carburant dans des conditions standard d’exploitation. C’est 500 ft de moins qu’initialement escompté. Du fait du nouveau bord d’attaque de l’aile, la vitesse d’approche abaissée permet une approche à forte pente et un atterrissage plus court. Sa vitesse de croisière maximale est de Mach 0,925.
Reste à savoir maintenant si le futur Global 8000 sera lui aussi élevé au grade supérieur.
Gil Roy
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