Coup double pour Gulfstream avec les G400 et G800

Gulfstream a frappé fort en présentant simultanément deux nouveaux modèles d’avions d’affaires qui viennent compléter son catalogue haut de gamme. Le G400 et le G800 empruntent largement aux autres membres de la famille Gulfstream et devraient entrer en service respectivement en 2025 et 2023.Le catalogue de Gulfstream propose désormais sept avions d’affaires avec l’annonce faite par l’avionneur le 4 octobre 2021. Le tout premier G700 n’est pas encore livré que le constructeur américain dévoile ainsi deux nouveaux jets à long rayon d’action.

Les G400 et G800 s’inscrivent de part et d’autre des avions haut de gamme construits aux États-Unis par Gulfstream, constitués des G500, G600, G650ER et G700. Le G280 étant quant à lui assemblé en Israël.

Le G400 a été pensé au moment du lancement simultané en 2014 des G500 et G600. Gulfstream dit avoir commencé à travailler sur le G800 en parallèle du G700 lancé quant à lui en 2019.

Au cours d’un show retransmis sur les réseaux sociaux, Gulfstream a dévoilé le premier prototype, dénommé T1, du plus gros de ses bizjets, le G800, appelé à remplacer à terme le G650ER. Le nouveau venu à long rayon d’action reprend le fuselage du G650ER (30m40 de long) et les dimensions de sa cabine (1m92 de haut, 2m50 de large et 16m40 de long).

Le G800 emprunte également au récent G700 l’aménagement de sa cabine avec notamment les sièges mais aussi son aile et ses winglets, son empennage arrière et ses moteurs Rolls-Royce Pearl 700. Le G800 est équipé du même poste de pilotage que le G700, permettant au deux modèles d’avoir une qualification de type commune.

Le jet à 71,5 millions de dollars offre la distance franchissable la plus importante de toute la gamme des Gulfstream avec 8.000 nm (14.800 km) à Mach 0.85 (7.500 nm pour le G650ER). Il sera ainsi en mesure de relier Londres à Hong-Kong d’une seule traite. A l’altitude de croisière de 41.000 ft, l’altitude cabine sera maintenue à 2.016 ft, la même que celle du G700 annoncée en juin 2021.

La vitesse maximale du jet d’affaires est annoncée à Mach 0.925 et son plafond pratique à 51.000 ft. En conditions ISA et au niveau de la mer, sa distance de décollage devrait avoisiner les 6.000 ft (1.800 m) d’après son constructeur, à la masse maximale au décollage (MTOW) de 47.899 kg.

Le G800 sera en mesure d’emporter jusqu’à 19 passagers assis. Dans le cas d’une cabine configurée avec quatre « salons » et un compartiment pour l’équipage, l’avion d’affaires pourra emporter 10 passagers.

Le premier prototype du G800 a déjà effectué des tests de roulage durant l’été 2021 et le deuxième prototype est en cours d’assemblage. Gulfstream espère livrer le premier exemplaire en 2023.

Quant au petit dernier, le G400 a été présenté par Gulfstream sous la forme d’une maquette numérique. Annoncé à 34,5 millions de dollars, ce sera le jet d’entrée dans le segment haut de gamme du catalogue de Gulfstream. L’avionneur propose trois aménagements cabine pour transporter jusqu’à 12 passagers sur 4.200 nm (7.780 km) à la vitesse maximale de Mach 0.85. Son plafond pratique est annoncé pour 51.000 ft. A 41.000 ft, l’altitude cabine est annoncée pour 3.255 ft.

A la masse maximale au décollage de 31.500 kg, le G400 devrait être capable de décoller sur 5.000 ft (1.500 m), en conditions ISA et au niveau de la mer. Motorisé par deux Pratt & Whitney PW812GA, il sera plus court d’1 mètre en comparaison du grand frère G500 (26,29 m pour le premier et 27,79 m pour le G500) et disposera en revanche de la même envergure de 26,31 m. Le G400 emprunte également l’empennage arrière et le fuselage des G500/G600.

Avec l’arrivée de ces deux modèles, après le lancement en 2014 des G500 et G600 suivis du G650ER en 2015 puis du G700 en 2020, et après l’annonce la même année de l’arrêt du biréacteur G550, Gulfstream est parvenu en 7 ans à restructurer son catalogue avec une offre entièrement repensée.

Fabrice Morlon