Paris Aéroport, TotalEnergies, Dassault Aviation et AES (Alvest Equipment Services) ont effectué une démonstration de prise en charge, tractage et ravitaillement d’un avion d’affaires avec du matériel aéroportuaire décarboné. Il ne s’agissait pas de prototypes futuristes mais bien de solutions d’ores et déjà opérationnelles sur le premier aéroport d’affaires d’Europe.
Le Falcon 900 de Falcon Response, le support client de Dassault, utilisé par l’avionneur pour les interventions techniques sur les appareils où qu’ils se trouvent a été ainsi remorqué jusque devant la presse par un tracteur de piste électrique AES puis ravitaillé depuis un camion citerne de TotalEnergies dédié avec du carburant d’aviation durable (SAF) à 30%. Ce carburant est proposé depuis novembre 2021 aux opérateurs de la plateforme et a été adopté notamment par Dassault.
L’opération s’est donc faite le plus simplement du monde, sans bruit et sans émission, ce qui contrastait fortement avec le bruit émit par l’APU d’un autre jet stationné juste à côté quelques minutes plus tôt. Ceux qui ont enregistré en vidéo la manœuvre de ces véhicules auront surtout noté le bruit du vent dans leurs micros.
La décarbonation des opérations aéroportuaires passe donc aussi par une modification de la motorisation des véhicules qui accompagnent et assistent les aéronefs au sol.
Cette problématique est la même pour nombre de matériels, ainsi le camion citerne doit développer une puissance considérable pour tracter sa remorque de carburant mais doit aussi fournir l’énergie nécessaire pour injecter le carburant à travers un réseau de filtrage jusqu’à l’aéronef receveur ce qui nécessite une puissance équivalente, et donc une consommation énergétique, similaire à celle nécessaire pour son déplacement. Il faut des véhicules qui puissent utiliser une énergie décarbonée dans l’ensemble de leurs missions et pas seulement pour leurs déplacements.
Cette problématique du carburant « véhicules » se retrouve pour l’ensemble de l’important parc automobile de l’aéroport et concerne notamment les véhicules d’intervention des pompiers. Ceux-ci sont encore traditionnels mais un appel d’offre a été lancé pour équiper le SSLIA (Service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs) de véhicules à propulsion hybride, traditionnelle et électrique, pour que cette redondance puisse servir la fiabilité des engins dont la puissance nécessaire est de l’ordre de 750 à 1.000 ch.
Paris Aéroport au Bourget souhaite poursuivre cette trajectoire de décarbonation notamment grâce à un projet de réseau énergétique géothermique qui est en train de se mettre en place entre Dugny et le Bourget, qui concernera donc l’ensemble des bâtiments de l’aéroport, y compris le Musée de l’Air, et les habitants des deux communes.
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