Gulfstream n’avait pas lésiné sur les moyens en dotant le programme d’essais du G700 de cinq avions. C’était sans compter sur le traumatisme post 737MAX que vit la Federal Aviation Administration.
Lors de la publication de ses résultats annuels 2023, le PDG de Gulfstream a déclaré que les retards pris par la certification avaient coûté 19 livraisons de G700 en 2023. Ces 19 livraisons programmées en 2023 ont dû être décalées à cause de la lenteur de la FAA (Federal Aviation Administration). Dassault est passé par là avec le Falcon 6X. Daher aussi avec le TBM960.
La foudre ne s’est pas seulement abattue sur Boeing. L’administration américaine est pétrifiée, mais comme les constructeurs aéronautiques dépendent de son bon vouloir, ils font profil bas. Les remerciements adressés par Mark Burns, président de Gulfstream, à « l’équipe de certification du G700 de la FAA pour son soutien « , le prouvent. A défaut de pouvoir rattraper le temps perdu, l’important est pouvoir accélérer les livraisons. Pour mémoire, les premières étaient initialement prévues en 2022.
Gulfstream avait mis le paquet pour tenir cet objectif. Cinq avions ont été utilisés pour les essais en vol et le programme de certification. Le constructeur américain s’est donné les moyens de ses ambitions. Il les a même revues à la hausse au fil de temps.
Le G700 qui vient d’être certifié a vu son rayon d’action passer à 7.750 miles nautiques soit 14.353 kilomètres à Mach 0,85 (6.650 nm/12.316 km à Mach 0,90), soit un gain de 250 nm ou 463 km à Mach 0,85 comme à Mach 0,90 par rapport aux prévisions initiales. La vitesse maximale d’exploitation du G700 est passée de Mach 0,925 à Mach 0,935. Le G700 est le plus rapide de la famille Gulfstream.
La certification américaine a également validé deux autres améliorations en termes de performances : une distance de décollage de 5.995 pieds/1.827 mètres et une distance d’atterrissage de 3.150 pieds/960 m (jour ISA standard, niveau de la mer), toutes deux plus courtes qu’initialement prévu.
Outre l’augmentation de la distance franchissable et de la vitesse, Gulfstream a annoncé que l’altitude de la cabine du G700, déjà la plus basse de l’aviation d’affaires, a été réduite à 2.840 ft soit 866 m en volant à 41.000 ft (12.497 m).
Comme la FAA lui a offert du rab de temps, Gulfstream a en profité pour battre quelques records de vitesse entre deux villes. C’est le péché mignon du constructeur américain. Les derniers en date ont été établis à l’occasion de salon aéronautique de Singapour, début 2024. Le 50ème a été réalisé entre Los Angeles et Nice, sur 5.197 miles nautiques soit 9.625 kilomètres en 10 heures et 13 minutes à la vitesse moyenne de Mach 0,90. L’avion a ensuite établi son 51e record de vitesse, entre Nice et Singapour, parcourant les 5.754 nm soit 10.656 km en 11 heures et 30 minutes à la vitesse moyenne de Mach 0.90.
Le G700 est armée pour débuter sa carrière commerciale.
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