Le cockpit de l'ACJ TwoTwenty. Première apparition publique du nouvel avion d'affaires d'Airbus à l'occasion du salon EBACE 2023. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
Le salon de l’aviation d’affaires de Genève a été la cible d’une centaine d'activistes écologistes qui ont visé l’exposition statique. L’aéroport a dû être fermé une partie de la journée.
La NBAA et l’EBAA s’y étaient préparées. Les puissantes associations de l’aviation d’affaires ont néanmoins été débordées. Les activistes du climat ont de la ressource. Ils l’ont démontré le week-end dernier en bloquant le trafic à l’aéroport de Cannes avec des modèles réduits de voitures radiocommandés. Ils l’ont prouvé à Genève, au premier jour du salon EBACE.
Sans aller jusqu’à affirmer qu’avant cet événement, le salon était en état de siège, il est...
2 commentaires
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C’est une question qui va au-delà des aspects techniques et des chiffres qui pourront être annoncés.
Dans un monde en pleine croissance, où tous les rêves sont permis, avoir des inégalités ne choque pas, voire même au contraire si on poursuit le « rêve américain ».
Dans un monde en contraction, donc sous contrainte, le processus s’inverse, et aucune tolérance ne sera admise envers le « privilégié » par rapport à tous ceux qui se serrent la ceinture ou qui modifient leur mode de vie.
Le clivage est à l’affut, et il a déjà pointé le bout de son nez.
Les rapports des CEO des constructeurs ne changeront rien à l’affaire.
La plus grosse lacune des discours des avionneurs est de se concentrer sur le progrès (indéniable) des technologies et donc de la réduction unitaire des émissions; et d’ignorer (ou faire mine d’ignorer) l’effet rebond.
Le résultat global d’un système ou l’émission unitaire se réduit de 10% et ou le marché croit de 20% conduit à une augmentation des émissions d’environ 10% (un peu plus difficile à calculer mais à coup sur positif).
C’est un dialogue de sourds ou celui qui crie le plus fort finit par se faire entendre de l’opinion publique.
Et là face à la discretion (coupable ?) de notre industrie, les activistes sont en première ligne.