Après une année d’exploitation, le service de transport aérien des médecins entre le CHU de Dijon et l’hôpital de Nevers abandonnent le PC-12, pour le DA-62. Ce bimoteur plus économique, plus flexible, est opéré par la jeune compagnie française Revolution’Air. Son fondateur est l’invité de JumpSeat, mardi 18 juin.
C’est en janvier 2023, que les premiers flying doctors du CHU de Dijon ont découvert le PC-12 de Fly7 mis en place à l’initiative du maire de Nevers. Tout au long de l’année, les médecins dijonnais ont pu se rendre à l’hôpital de Nevers en consultation. L’objectif était d’éviter des allers-retours aux patients. C’était aussi un moyen pour la Sécurité sociale de faire des économies.
Après un an d’exploitation, le service aérien a fait ses preuves. La mairie de Nevers a donc décidé de maintenir l’opération. Toutefois, il est apparu que le PC-12 était sur dimensionné pour les 3 à 4 passagers du vol hebdomadaire. C’est exactement la capacité d’emport du DA-62 dont l’heure de vol est facturée nettement moins chère. D’où la décision de changer d’opérateur et de module.
Le 26 mars 2024, Revolution’Air a effectué son premier vol entre Dijon et Nevers avec un bimoteur DA-62. D’emblée, Nicolas Marziali, PDG-fondateur de la jeune compagnie (obtention du Certificat de transporteur aérien en avril 2022), a assuré qu’en cas de besoin, il pourrait opérer un deuxième avion du même type. Il en pour l’heure trois en liste de flotte et vise une quinzaine à terme.
Mais surtout Revolution’Air propose de multiplier les rotations au cours de la semaine afin d’offrir plus de souplesse aux soignants. La compagnie veut même aller jusqu’à ne plus obliger les médecins à effectuer l’aller-retour dans la journée. Pour cela, Nicolas Marziali mise sur la plate-forme de réservation de la start up française Moove. La finalité est que les médecins puissent réserver eux-mêmes leur aller et leur retour en fonction de leurs besoins.
Le bimoteur léger DA-62 ouvre de nouvelles perspectives, non seulement aux flying doctors bourguignons, mais également aux entreprises pour lesquelles, jusque-là, l’aviation d’affaires apparaissait hors budget transport. Avec un avion qui consomme seulement 15 litres aux 100 km et qui vole à 300 Km/h, la donne chance. Encore faut-il qu’elles aient conscience de cette offre. Leur faire connaitre cette alternative est le défi que se sont lancés Nicolas Marziali et Arthur Ingles, les fondateurs de, respectivement, Revolution’Air et Moove.
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