Lilium expose pour la première une maquette à l’échelle 1 de son eVTOL Lilium Jet. C’est le salon EBACE (Genève, 28-30 mai 2024) qui a décroché cet honneur. La start up allemande en pleine recherche de fonds affiche ses ambitions au rendez-vous européen de l’aviation d’affaires.
Impossible de passer à côté sans la voir. Installée à l’entrée du salon EBACE 2024, la maquette du Lilium Jet brille de mille feux. En lui offrant une place de choix, les organisateurs veulent, à l’évidence, convaincre les visiteurs qu’ils se projettent dans l’aviation d’affaires décarbonée. Non loin du stand de Lilium, il y a celui de la start up française Beyond Aero qui présente l’ULM G1 qui a réalisé un vol à l’hydrogène. Un peu plus loin encore, Voltaero expose la maquette de la cabine de son avion hybride électrique Cassio 330. Le démonstrateur Cassio S est situé, en extérieur, sur l’exposition statique.
Au salon EBACE, Lilium met en avant l’aménagement de la cabine de son aéronef électrique à décollage et atterrissage vertical (eVTOL), sur une base 6 places. Le plus étonnant est que les porteurs du projet continuent de parler comme si le dossier technique était bouclé. Ils en sont loin.
Pour mémoire, le Lilium Jet se caractérise par ses 30 moteurs ou micro-réacteurs insérés dans quatre surfaces mobiles qui sont en position verticale lors des phases de décollage ou d’atterrissage. En translation, ces plans se positionnent dans le prolongement des ailes. Le Lilium Jet est un bilan à ailes décalées.
Sur le stand, sous les projecteurs, le passage d’une position des moteurs à l’autre est intéressant. Presque magique. Pour l’instant le passage d’une configuration à l’autre a été testée en vol sur le modèle réduit télépiloté. Lilium a confirmé à EBACE qu’un prototype avec un pilote à bord volerait avant fin 2024. Le simulateur de vol mis au point par Loft Dynamics fonctionne.
Deux eVTOL sont actuellement en cours de construction. L’un sera utilisé pour les essais en vol, le second pour les essais au sol. Lilium maintient que les premières livraisons débuteront en 2026, ce qui signifie qu’il a la certitude de pouvoir réaliser la mise au point de son aéronef de rupture en moins de deux ans et que dans ce délai, il aura décroché la certification.
La start up allemande minimise le défi en expliquant que son eVTOL a les dimensions d’un hélicoptère ; il n’a donc pas besoin d’infrastructures particulières de type vertiport. Les héliports existants feront l’affaire. Il est destiné à se substituer aux hélicoptères dans la plupart de ses missions de bases. Autrement dit, le Lilium Jet ne crée pas un nouveau marché. A terme il sera certifié pour le vol aux instruments. Dans un premier temps, il le sera uniquement pour le vol à vue.
A Genève, Lilium a confirmé qu’il était toujours en négociation, d’un côté, avec les pouvoirs publics allemands, de l’autre avec Choose France, pour savoir où serait implanter sa deuxième unité d’assemblage. La start est à la croisée des chemins. Entre la construction des prototypes en vue du premier vol et une nouvelle levée de fonds vitale, les mois à venir vont être cruciaux pour Lilium et son Lilium Jet. Parions que nombreux seront les visiteurs d’EBACE à admirer cette magnifique maquette grandeur nature sans chercher à se poser trop de questions.
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Il faut effectivement ne pas trop se poser de question pour y croire!