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Aviation d'Affaires

Première rotation des “flying doctors” dijonnais

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Gil Roy

A l’initiative du maire de Nevers, un service de transport aérien est mis en œuvre pour acheminer des médecins entre les hôpitaux de Dijon et de Nevers. Le premier vol a eu lieu le 26 janvier 2023. Il a suscité un grand engouement médiatique.

Si les déserts médicaux sont une réalité, ils ne sont pas, pour autant, une fatalité. Mais en attendant que le système de santé français soit réformé en profondeur, au niveau local, les collectivités défavorisées doivent faire preuve d’imagination pour mettre en œuvre des solutions palliatives. L’option retenue par le maire de Nevers a fait la une de la presse nationale, ce jeudi 26 janvier 2023. Il s’agit d’une rotation aérienne entre Dijon et Nevers pour permettre à des médecins de Dijon de venir consulter, et même opérer, à Nevers.

Que les praticiens fassent la navette entre les deux villes, ce n’est pas nouveau. Mais avec l’aggravation du problème, les nivernais ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Plutôt que chaque médecin se débrouille comme il le peut, le maire a proposé d’organiser le transport et de faire appel à l’avion. Le trajet prend 2 heures 30 minutes en voiture, et dix minutes de moins en train. Et seulement 35 minutes en avion. Quatre heures sur un aller-retour. Autant de temps gagné pour les consultations et les interventions chirurgicales

Les médecins de Dijon à leur arrivée à Nevers. Au programme pour pour les uns, des opérations, pour d’autres des consultations – qui permettent ainsi de supprimer le déplacement de plusieurs patients jusqu’en Côte-d’Or -, et enfin pour les deux praticiens de SOS Médecins, un temps d’organisation en vue d’une éventuelle permanence neversoise. © Ville de Nevers

Et c’est ainsi que jeudi 26 janvier vers 8 h 30, des médecins du Centre hospitalier universitaire de Dijon ainsi que des médecins libéraux dijonnais, soit au total 8 praticiens, ont embarqué à bord du Pilatus PC-12 (élevé par beaucoup de média au rang de « jet privé ») de la compagnie suisse Fly7 qui a assuré la première rotation entre Dijon et Nevers.

Pour l’heure, une rotation par semaine est prévue. Elle pourra être amenée à évoluer en fonction des besoins et du planning des médecins intervenants, d’autant plus qu’avec la fermeture complète de la ligne ferroviaire Nevers-Dijon pour au moins 7 mois (rénovation des voies), la question du TER ne se posera plus d’ici quelques semaines.

La mairie de Nevers joue la transparence en précisant que le coût du vol est de 5.280 € aller-retour. Il est pris en charge par le Centre Hospitalier de l’Agglomération de Nevers qui fait remarquer, au passage, que ces vols permettront aussi de diminuer la facture liée au recours à des médecins intérimaires. A noter que l’aéroport de Nevers, géré par Edeis, comme celui de Dijon d’ailleurs, est partenaire de cette liaison médicale. A ce titre, il offre la gratuité des taxes d’aéroport (atterrissage, parking et balisage de nuit).

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

    • Ce n'est pas si simple. Nous ne manquons pas de médecins, il y en a juste beaucoup trop à Paris, à Nice et manifestement pas assez à Nevers.
      Le coût de ces vols n'est pas si élevé si l'on regarde celui des solutions "alternatives", pas forcément satisfaisantes sur le plan médical.
      Et il paraît que l'aviation d'affaires ne sert à rien !

      • "aviation d'affaires" ?... bonne affaire pour les suisses. Le constat est qu'on a pas été capable de gréer ce marché franco-français.
        Bof ... Le coût va baisser avec les eVTOL. Automatisés bien sûr. Fabriqués en Allemagne bien entendu.
        On accrochera le brancard en dessous et hop ! et en automatique s'il vous plait !
        Il suffira que l'administration publie le calcul démontrant que le taux de décès par crash est inférieur à celui par ambulance.

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