Le Défi 100-24 est appelé à évoluer pour s’ouvrir à de nouveaux équipages. Plusieurs options complémentaires de l’épreuve phare sont à l’étude : 100 aérodromes en relai, vol de jour exclusivement…
La cinquième édition du Défi 100-24 qui s’est déroulée, les 26 et 27 juin dernier, entre Quimper et Toussus-le-Noble a été une réussite, tant du point de vue de son déroulement que de son audience. En revanche, le nombre des participants n’a jamais été aussi faible, avec seulement 10 équipages engagés contre le double en 2012. Le concept a fait ses preuves, mais il est nécessaire de le faire évoluer afin de redonner à cet événement aéronautique un nouveau souffle. C’est la conclusion à laquelle a abouti le quatuor des organisateurs.
Testée en 2009 par un groupe d’une dizaine de personnalités de l’aéronautique, toutes passionnées de pilotage, l’idée de relier 100 aérodromes en 24 heures est devenue, l’année suivante, un défi ouvert à tous. Au fil des éditions, le niveau technique des participants a progressé de manière impressionnante. Pour preuve, cette année, 6 des 10 équipages ont atteint l’objectif des 100 aérodromes en 24 heures et surtout, les 3 premiers se tiennent en moins de 40 km, sur une navigation de 2.345 km. Ce tir groupé démontre la qualité de la préparation et la rigueur du déroulé de la navigation. Il est à rapprocher du fait que cette année, aucun équipage n’a été mis hors course pour non respect des règles de sécurité, contrairement aux deux dernières éditions. La sécurité est l’obsession légitime des organisateurs.
C’est aussi cette exigence de sécurité qui les a conduit, cette année, à imposer six commandants de bord par équipages pour contraindre les pilotes à prendre des temps de repos au sol. Cette évolution du règlement pourrait être l’une des raisons du recul du nombre des engagés en 2014. Le coût aussi, même si le carburant de l’avion engagé est fourni. Reste à la charge de l’équipage les frais d’engagement et les heures de vol des avions d’accompagnement. Au final, le budget est compris entre 8 et 12.000 €.
Certains pilotes tentés par le défi peuvent aussi être dissuadés par le niveau atteint par les concurrents. Ceux qui ont goûté à 100-24 ont envie de revenir. Sur les 10 de cette année, 8 avaient déjà participé les années précédentes. La difficulté est d’attirer des nouveaux à faire le pas. D’où l’idée de rendre le Défi plus accessible en introduisant des variantes, et en particulier de proposer une formule « relai » qui permettrait à une équipe d’engager plusieurs avions. Plusieurs aéro-clubs pourraient s’associer et se partager ainsi les secteurs géographiques. Une autre option est de neutraliser l’épreuve la nuit pour l’ouvrir aux pilotes non qualifiés « VFR de nuit ». Le nombre des aérodromes serait réduit.
Pour l’heure, il ne s’agit que de pistes de réflexion. La décision pourrait être prise cet hiver, au plus tard, de manière à permettre à de nouveaux concurrents tentés par l’aventure de se préparer correctement. Quoi qu’il en soit, la formule 100 aérodromes en 24 heures demeurera l’épreuve phare.
Gil Roy
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100-24 : toujours 100 aérodromes mais de nouvelles pistes
Je propose a ces "as" du dimanche, d essayer de faire pareil sans gps, ni tablettes.. eh eh
100-24 : toujours 100 aérodromes mais de nouvelles pistes
Bonjour,
cette épreuve est en effet très intéressante ; un autre facteur qui limite le nombre de participants est l'exigence minimale d'heures de vol : soit 250 au total, soit 100 dans les 12 derniers mois !
Je comprends qu'une expérience minimale soit requise pour des raisons de sécurité, mais 100h dans les 12 derniers mois est simplement énorme, et décalé des 250 minimum. On peut passer les 250h et ne voler que 12h par an comme la moyenne nationale, ou ne pas encore avoir 250h de vol mais voler plusieurs dizaines d'heures de vol par an...entre les deux, le niveau de sécurité ne sera probablement pas le même.
La moyenne nationale est de 12h par an, dans certains clubs bien plus faible. Imposer un minimum d'expérience récente plus faible, mais toujours supérieur à la moyenne (20, 30, 40h dans les 12 derniers mois ? c'est déjà beaucoup !), ne serait-il pas un autre moyen d'ouvrir l'épreuve à des pilotes motivés mais non éligibles ?
Christian
motivé mais non éligible
100-24 : toujours 100 aérodromes mais de nouvelles pistes
Selon ce document "http://www.100-24.fr/wp-content/uploads/2014/02/Reglement-100-24-2014-V3.pdf"
"Le chef d'équipe et les pilotes en fonction doivent totaliser chacun au minimum 250 heures de vol dans les 120 derniers mois, ou 100 heures dans les 36 derniers mois."
Bons vols.
Erdinç TOKLU
volets10.fr