Le plus grand salon européen d’aviation générale a réuni cette année 630 exposants du 13 au 16 avril et attiré 33.400 visiteurs. Aero est aujourd’hui un passage obligé pour tous ceux qui s’intéressent à l’aéronautique.
Il faut traiter avec réserve les bilans que dressent les organisateurs de leurs salons. A l’heure de la clôture, les communiqués de presse ont toujours des accents de communiqués de victoire. Celui qu’a diffusé le salon Aero de Friedrichshafen n’échappe pas à la règle. Il fait état d’un nombre record d’exposants et de visiteurs. Nous n’avons évidemment pas les moyens de savoir si effectivement 630 entreprises étaient présentes sur des stands et si 33.400 visiteurs ont déambulé dans les 11 halls et sur l’exposition statique. Nous ne pouvons que nous fier à notre impression et aux échanges avec les exposants. Une chose est sûre : cette année encore, Aero a tenu ses promesses…
S’il était évident que les organisateurs avaient cherché à meubler des espaces vides et qu’à certains moments, la foule dans les allées était moins dense qu’à d’autres, il n’en demeure pas moins que cette 19ème édition a été d’un excellent niveau. Nous n’avons pas rencontré d’exposants qui se plaignaient d’une désaffection. Au contraire, tous ont été très occupés pendant ces quatre jours. Malgré les deux années difficiles qu’ils viennent de vivre, ils semblaient retrouver le sourire à Friedrichshafen. Autant de signes qui ne trompent pas.
Cette année, les organisateurs ont introduit une nouvelle innovation. Après être passés au rythme annuel l’année dernière, ils ont choisi cette année d’avancer le début d’un jour dans la semaine sans changer la durer. Ce décalage a permis de libérer le dimanche. Les professionnels ont pu ainsi démonter leurs stands plus tôt et reprendre le travail dès le lundi. Ce changement a également entrainé la suppression du meeting aérien du dimanche, ce dont se sont réjouis la plupart des exposants. Ces évolutions successives visent à faire d’Aero un salon encore plus orienté sur les affaires. Ils misent sur le fait que 70% des visiteurs possèdent une licence et sont donc autant de clients potentiels qui viennent pour voir, mais aussi pour acheter. Ce que confirme le constructeur brésilien Embraer qui cette année encore exposait ses deux modèles d’entrée de gamme « Affaires », les biréacteurs Phenom 100 et Phenom 300. Il assure que s’il n’avait pas la certitude d’y vendre des avions, il n’exposerait plus. C’est, de son point de vue, le seul salon, en Europe, sur lequel il lui est possible de rencontrer des pilotes-propriétaires. Pas plus que les constructeurs d’ULM, Embraer comme Cessna avec ses Citation ne sont pas là pour faire de la figuration.
Aero est devenu le salon de l’aviation générale au sens large, comme AirVenture à Oshkosh. Il fait aujourd’hui partie des trois grands plus rendez-vous annuels de la planète « aviation générale ». Et ce statut ne se mesure pas seulement au nombre d’exposants ou de visiteurs, mais à l’utilisation qu’en font les grands acteurs du secteur. C’est par exemple Tecnam et la compagnie aérienne Cape Air qui choisissent Aero pour dévoiler leur projet P2012 Traveller de bimoteur de transport public, ou Bruno Guimbal qui livre officiellement un nouvel hélicoptère Cabri G2 à un client suisse sur son stand. C’est aussi le GAMA (General aviation manufacturers association) américain, l’union des grands constructeurs mondiaux d’avions certifiés, qui vient à Friedrichshafen dresser un état des lieux du secteur. C’est enfin un aréopage de personnalités médiatiques, à commencer par le Prince Albert de Monaco et Bertrand Piccard, qui vient inaugurer le salon. Cette année, Aero a été « couvert » par 727 journalistes de 32 pays.
Et pendant que les acteurs économiques dressaient l’état de santé de l’industrie aéronautique mondiale, que des constructeurs multipliaient les conférences de presse que les people expliquaient comment ils imaginaient l’aviation du futur respectueuse de son environnement, les pilotes – toute licence confondue – se bousculaient autour des nouveaux ULM, VLA, hélicoptères, autogires et autres produits.
Cette année encore, ceux qui n’ont pas fait le voyage de Friedrichshafen ont eu tord de ce priver de cette bouffée d’oxygène.
Gil Roy
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33.400 passionnés ont visité Aero 2011
Du neuf chez Ikarus !
Cette année, le célèbre constructeur allemand présentait une évolution de son cheval de bataille, le C42B, avec un modèle de tractage équipé du 914 turbo de Rotax. Cette machine a été spécialement étudièe pour être bien refroidie même en conditions extrêmes.
..et puis une autre surprise nous attendait: un nouveau produit, évolution du C42B, une bête de voyage, le C52. .
Cette superbe machine ravira les voyageurs qui veulent de la place en cabine et en soute: dotée d'une nouvelle dérive, nouvelle aile et d'un train à lames, d'une porte de soute agrandie permettant l'emport de vélos et de bagages volumineux, elle est l'optimisation d'un cruiser confortable mais toujours bienveillant dans la pure lignée des Ikarus.
venez la découvrir sur notre site http://www.ikarus-ulm.com
33.400 passionnés ont visité Aero 2011
Ikarus prend de cours Aerobuzz… Nous avons rapporté de Friedrichshafen de nombreux sujets, dont un sur le C52, mais il nous faut le temps de les mettre en ligne et surtout nous devons faire un peu de place au reste de l'actualité aéronautique.
Ne soyez pas trop impatients. Il y a de beaux sujets à suivre… G.R.