Invoquer l’aérobashing ambiant pour expliquer la baisse d’activité des aéro-clubs français serait une erreur que ne commet pas la Fédération française aéronautique. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
Le tassement du nombre des heures de vol des aéro-clubs s’est accentué en 2024. La Fédération française aéronautique (FFA) refuse de voir une fatalité dans la baisse « récurrente » amorcée en 1999. La nouvelle structuration de ses licenciés en offre la preuve.
En 2024, les aéro-clubs ont totalisé 460.261 heures de vol, soit 6,5% de moins qu’en 2023. La mauvaise météo qui a retardé le démarrage de la saison sur l’ensemble de l’hexagone et les restrictions de vol liées aux Jeux Olympiques et Paralympiques qui ont fortement pénalisé les aéro-clubs de la région parisienne (-12% en Ile-de-France) n’ont fait qu’accentuer une tendance baissière enclenchée depuis 1999. Au cours des 26 dernières années, c’est un tiers des heures de...
4 commentaires
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Je suis étonné qu’on n’évoque pas, dans cette étude, le transfert de la pratique de l’aviation légère vers l’ULM 3 axes. Cela me semble logique et s’amplifie avec l’autorisation depuis 5 ans de porter ses heures de vol ULM 3 axes sur son carnet de vol pilote.
Cela se constate sur les aérodromes où l’on voit le nombre d’ulmistes dépasser le nombre de pilotes « classiques ».
C’est effectivement une excellente remarque. Les transfuges sont de plus en plus nombreux, mais personne, à ma connaissance, n’a encore cherché à évaluer leur nombre. Cela signifie aussi que tous les licenciés perdus par la FFA ne sont pas définitivement perdus pour l’aviation. C’est rassurant.
La raison est pour moi évidente tellement que seuls des fonctionnaires enfermés dans les règlements ne la voient pas. Les ULM 3 axes sont de plus en plus identiques aux avions en CDN qu’il faut être stupide pour devoir passer une visite médicale annuelle avec des critères que seuls de jeunes de 17 à 55 ans peuvent satisfairent.
Moi et de très nombreux amis nous avons du abandonner le vol en aéroclub sur avions en CDN car ils avaient un peu de tension artérielle et surtout parce qu’ils avaient subi une opération grave alors qu’ils ont été parfaitement rétablis ensuite.
Le congrès annuel de la Fédération est toujours un moment intense pour les bénévoles qui dirigent les Aéroclubs et les Comités départementaux et régionaux.
Ce qui frappe le plus, c’est la passion qui anime toujours cette population vieillissante et la foi qui perdure malgré toutes les attaques, menaces, dangers objectifs, etc. (fermetures de terrains, hausse vertigineuse des coûts d’entretien, évolution des carburants, espace aérien contraint, risques juridiques pesant sur les dirigeants, ….).
Jean Zay et Pierre Cot seraient fier de voir que l’œuvre qu’ils ont bâtie il y a près de 90 ans maintient le cap contre vents et marée