2010 sera l’année de tous les dangers pour les aérodromes transférés en 2007 aux collectivités locales. Certains élus locaux n’ont pas attendu cette date pour étudier de projets de fermeture.
Trois ans déjà ! Un fois de plus, la grande majorité des usagers des aérodromes en danger va se réveiller en découvrant les menaces qui pèsent sur leur terrain de récréation. Pourtant, le scénario était écris.
En 2007, quand les 150 aérodromes appartenant encore à l’Etat ont été transférés aux collectivités locales dans le cadre de la loi de décentralisation, les pilotes qui se sont intéressés au sujet ont rapidement pris conscience qu’un compte-à-rebours venait d’être enclenché et qu’à terme, il déboucherait sur des fermetures en cascade. Consciente de cette éventualité, la DGAC a fait entrer dans la circulaire d’application de la loi, une période de trois ans au cours de laquelle, il ne serait pas possible de fermer un aérodrome transféré.
Cette garantie va sauter dans les mois à venir et rien n’empêchera plus les élus locaux de transformer leurs aérodromes en zones commerciales, lotissements ou zones industrielles. Beaucoup en rêvent et rien ne peut s’y opposer puisque depuis trois ans, ils sont les heureux propriétaires de ces dizaines d’hectares, le plus souvent, idéalement situés.
Un sursis existe pour les aérodromes ouverts à la circulation aérienne. La DGAC (encore elle !) impose un préavis de trois ans et surtout l’obligation aux propriétaires de proposer une solution de remplacement aux usagers. Le problème est qu’en 2007, pour convaincre les collectivités locales récalcitrantes, d’accepter le transfert de propriété, les préfets ont fait sauter cette clause de plusieurs conventions de transferts.
Gil Roy
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Aérodromes en danger !
Je vole à Romilly sur Seine (LFQR). Cette aérodrome, ouvert à la CAP, existe depuis la première guerre mondiale, a deux magnifiques pistes en herbe que l'on peut utiliser toute l'année et regroupe un aéroclub, des avions privés, des paramoteurs, des ULM et aéromodéliste.
Malheureusement, la communauté de commune en a décidé autrement et veut transformer notre terrain pour élargir une zone commercial.
Aérodromes en danger !
Après que l'état ait cèdé le terrain de Romilly, le terme de "réserve foncière", c'est accentué avec la nouvelle équipe municipale, à savoir que les Romillons, bien inspirés, ont élu un notaire, alors imaginez le désastre... C'est comme si on avait offert la direction de la banque de france aux Pieds Nickelés.
Aérodromes en danger !
Dans une moindre mesure, la piste ULM relativement active (mais privée) près de chez moi (Bourgogne), est sérieusement compromise par l'implantation d'un parc éolien à proximité.
En aucune façon les adhérents de cette plateforme n'ont été consultés, et la DGAC a entériné le dossier sans autre forme de procès.
On y voit souvent les aéroclubs du coin faire des passages (à 250m de long c'est instructif), et il y a une poignée d'amateurs fort déçus (pou du ciel, quicksilver, moteurs électriques...), et irrités par le manque cruel de concertation au profit des propriétaires terriens des parcelles attenantes.
Vénalité quand tu nous tiens...
Edd