Air France s’intéresse aux pocket jets

Air France souhaite que ses cadets puissent accumuler des heures de vol sur biréacteurs légers modernes avant d’entamer leur qualification de type A320, à leur arrivée en compagnie.

Depuis un certain temps, Air France réfléchit à la manière d’intégrer des heures de vol sur réacteur dans la formation de ses cadets. Il ne s’agit évidemment pas d’une exigence réglementaire, mais d’un moyen de réduire la marche actuelle entre le bimoteur à piston et l’A320, avion de début des jeunes pilotes de ligne à leur intégration.

L’arrivée sur le marché de biréacteurs ultra-légers avec des coùts d’exploitation bas, accélère cette réflexion. Un temps envisagée, l’option de l’Eclipse 500 à moins de 2 millions de dollars l’unité a finalement été abandonnée. La solidité industrielle du fabricant a été jugée trop légère.
Aujourd’hui, c’est le Citation Mustang qui semble tenir la corde.

L’EPAG (Ecole de pilotage Amaury La Grange) qui assure la formation ab-initio des cadets Air France et le SEFA qui a en charge la formation pratique des Elèves pilotes de ligne de l’ENAC (recrutés par Air France) ont eu l’occasion de découvrir récemment le dernier-né de la gamme Cessna en vol. Les pilotes qui ont pris cette machine en main ont été séduits. Du côté d’Air France, des réserves semblent se faire jour quant à l’avionique. La suite avionique Garmin 1000 qui équipe le Mustang (que l’on retrouve également sur les monomoteurs DA40 et bimoteurs DA42) est jugée encore trop éloignée des EFIS de l’A320.

Air France semble vouloir aller vite et intégrer sans tarder le réacteur dans le cursus. Toutefois, si elle opte pour le Citation Mustang (et que les écoles passent commande sans délais), elle devra patienter jusqu’en 2011. Le carnet de commandes de Cessna est complet pour les trois ans à venir.

A noter que, confrontée à la même problématique, Lufthansa a opté pour le modèle supérieur en dotant son école de Citation CJ1+.

Gil Roy