Avec Flexjet, le supersonique AS2 d’Aerion trouve son premier client

La compagnie d’aviation d’affaires en propriété partagée, Flexjet, a mis 20 options sur le futur avion d’affaires triréacteur supersonique AS2 d’Aerion Corp. L’entrée en service du jet d’affaires est annoncée pour 2023, soit deux ans seulement après le premier vol.

Une chose est sûre, Flexjet a du bénéficier de conditions de vente particulièrement avantageuses pour accepter d’endosser le rôle du client de lancement d’un programme aussi aléatoire du celui de l’Aerion AS2. Aucun montant n’est avancé, d’autant que le prix de vente unitaire n’a pas encore été affiché. Il pourrait se situer autour de 100 M$. La compagnie d’aviation d’affaires en propriété partagée n’a évidemment pas signé un contrat d’un montant de 2 milliards de dollars pour ses 20 appareils. En s’engageant sur un programme aussi ambitieux, Flexjet apporte la crédibilité dont avait besoin Aerion Corp. Cela vaut bien une ristourne…

Aerion Corp. annonce d’ores et déjà que le premier vol aura lieu en 2021 et que l’entrée en service se fera, deux ans plus tard, en 2023. Le partenariat noué avec Airbus Group, il y a un an, a relancé le projet d’avion d’affaires supersonique datant du début des années 2000. L’Aerion AS2 avec désormais trois réacteurs contre deux à l’origine vise une vitesse maximale de croisière de Mach 1,5, soit 65 à 70% plus élevée que celle des jets d’affaires subsoniques à long rayon d’action qu’il concurrence. Cela se traduit par un gain de 3 heures sur une traversée de l’Atlantique et de 6 heures sur les vols trans-Pacifique. Au-delà de sa capacité supersonique qui ne pourra s’exprimer qu’au-dessus les océans, l’un des atouts du futur triréacteur est sa vitesse de croisière subsonique de Mach 0,95. Le choix de la motorisation devrait être arrêté dans le courant du premier semestre 2016.

Gil Roy