En intégrant la branche aviation électrique de Siemens fin 2019, Rolls-Royce se positionne comme un des acteurs majeurs dans la recherche sur l’aviation électrique. Au salon Aero 2020, le motoriste britannique avait prévu de présenter trois projets pour trois segments du marché aéronautique.
Rolls-Royce avait réservé un stand de 200 mètres carrés à Aero 2020 (1er-4 avril 2020, Friedrichshafen). Le Covid-19 a modifié ses projets comme il l’a fait pour les centaines d’autres exposants. Le plus grand rendez-vous de l’aviation générale en Europe était jugé par le motoriste britannique comme l’occasion idéale pour présenter les projets qu’il mène de front en matière d’aviation électrique et hybride.
« Suite à l’acquisition de Siemens eAircraft en octobre 2019, Rolls-Royce réunit désormais toutes les compétences nécessaires au développement des systèmes électriques dans le secteur de l’aviation générale également. Nous nous concentrons sur trois marchés d’avenir : les avions légers à hélices de deux à quatre places, les avions de transport électrique de la classe CS-23 de moins de 20 places et les taxis volants à décollage vertical eVTOLs », déclare Stefan Wriege, responsable de la communication pour l’aviation d’affaires chez Rolls-Royce.
Pour le motoriste, le salon Aero devait être l’opportunité de montrer son avance dans le domaine, mais aussi convaincre les visiteurs que l’aviation électrique n’est plus un rêve ; elle est sur le point de décoller grâce à plusieurs programmes innovants en cours de développement.
Rolls-Royce aurait donc dû présenter le projet H3PS, développé en partenariat avec le motoriste autrichien Rotax et l’avionneur italien Tecnam. L’avion, basé sur une cellule de quadriplace Tecnam P2010, doit être propulsé par système hybride. Son premier vol est prévu en 2021. Le projet est financé par le programme-cadre H2020 de l’Union européenne (UE).
Le deuxième projet annoncé par Rolls-Royce était le Nemesis NXT ACCEL. Il s’agit d’un monomoteur électrique de course destiné à entrer dans l’histoire en tant qu’avion électrique le plus rapide au monde. En collaboration avec la YASA et Electroflight, Rolls-Royce travaille à la mise au point de l’avion, baptisé « Esprit d’innovation ». Le projet est financé par le gouvernement britannique. Il constitue une source d’informations précieuses pour le développement de technologies de batteries innovantes, déclare Rolls-Royce.
Rolls-Royce Deutschland travaille avec APUS et l’Université technique de Brandebourg (BTU) Cottbus-Senftenberg au développement d’un démonstrateur de vol électrique hybride en série appelé Apus i-5 basé sur la turbine M250. Le projet est financé par l’État du Brandebourg et devrait durer trois ans. Le système de propulsion pourrait également être utilisé à l’avenir pour les plates-formes de la classe Commuter ou eVTOL.
Enfin et surtout, les moteurs Rolls-Royce ont également suscité l’intérêt des porteurs de projets de mobilité aérienne urbaine. Pour le CityAirbus, Airbus Helicopters utilise huit moteurs électriques et le système de distribution d’énergie de Rolls-Royce. Le démonstrateur eVTOL, actuellement le plus puissant au monde, a effectué son premier vol libre à la fin de 2019 et fera l’objet d’un programme de tests dans les mois à venir. Pour Rolls-Royce, le système de propulsion City Airbus pose les bases du développement de nouveaux moteurs et systèmes pour la classe eVTOL et ses exigences particulières.
Rolls-Royce est également à bord de l’eFlyer 2 de Bye Aerospace (Colorado) et du SFX-1 du constructeur suisse Smartflyer. Ces projets que l’on retrouvera à l’Aero 2021.
Volker K. Thomalla
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Et combien de subventions Clean Sky, H2020 ou Etatiques voire régionales pour tous ces projets ?
Petite question concernant ces fusions, projets et articles de presse tout azimuts concernant les initiatives de tous « ces grands inventeurs » en electrons : quid de la capacité des batteries ? Du nouveau ? Du mieux, des évolutions ?
Parce que c’est là ou est le nerf des projets, me semble t’il ?
Je me souviens quand j’étais jeune, de l’évolution des modeles réduits radio-commandés depuis les moteurs thermiques vers la propulsion électrique. On utilisait des batterie Cadmium-Nickel aux capacités modestes. Pour info dans les années 80 le "ready to fly" n’existait pas encore et il fallait encore de l’agilité intellectuelle et du savoir faire manuel pour construire un engin volant. Désormais on achete sur internet un modele en polystyrene que l’on assemble avec 1 vis et du scotch.
Quarante an plus tard on utilise aussi des batteries au lithium. Et maintenant, quel est le futur, PROCHE, TRES PROCHE SVP, pas dans 40 ans ??
SVP, ne dites pas "électrique" à tort et à travers, non hybride puisque une seule source d'énergie et non électrique puisque cette source est le fuel