Celui qui se proposait de prendre le relais du championnat du monde Red Bull Air Race a apparemment quitté la fréquence. Après une longue période de silence, son site internet vient d’être fermé. Pas bon pour l’avenir des courses aériennes autour de pylônes.
Nous avions des doutes ! Les échéances annoncées par les promoteur des World Championship Air Race (WCAR) semblaient bien courtes. Ils affirmaient être en mesure d’organiser leur propre championnat du monde moins d’un an après l’arrêt de celui de Red Bull Air Race (RBAR).
Début janvier 2020, l’ancien champion du monde Kirby Chambliss laissait entendre que la compétition pourrait être relancée courant 2020. Elle était selon lui totalement soutenue par un investisseur Chinois. Presque dans le même temps, ce successeur pressenti, sur un site web nouvellement créé, confirmait la véracité du projet en démarrant la promotion du nouveau World Championship Air Race (WCAR), en cours de développement.
Le projet était aguichant : le nouvel organisateur annonçait des manches dans une dizaine de pays sur quatre continents et un effectif de 36 pilotes en lice au sein de deux classes, dont certains « anciens » des RBAR, bien connus.
Un petit air de déjà vu… Mais une nouvelle somme toute très satisfaisante pour tous ceux, qui, nostalgiques des grands tournois aériens tout juste disparus, voyaient renaître la discipline au même niveau international que par le passé.
Des changements étaient pourtant notoires et les intentions parfaitement en phase avec la tendance du moment. Même si la compétition allait faire entrer en lice les mêmes appareils que par le passé, ceux-ci allaient être grandement modifiés au fil des ans, avec le souhait qu’ils utilisent tous des biocarburants d’ici 2022 avant d’adopter, à terme, l’énergie électrique.
Tout devait être prêt pour décembre 2020… Dans un autre communiqué de mise à jour de son site, Le World Championship Air Race, annonçait sa première course au plus tard au mois de janvier 2021.
Même les quatorze équipes engagées en Masterclass dans l’ancien championnat du monde 2019 avec de nouvelles équipes de la classe Challenger, manifestaient déjà leur intérêt à participer à ce nouveau challenge. Par ailleurs, Willie Cruickshank, ancien directeur des opérations des RBAR, Jim Reed (directeur technique) et Jim Di Matteo (DV – Directeur des courses) devaient également reprendre leurs postes détenus antérieurement. Cherry on the cake, les anciens coureurs britanniques Paul Bonhomme, Steve Jones et Nigel Lamb allaient également être impliqués dans l’organisation comme conseillers techniques… Jamais le dicton « On ne change pas une équipe qui gagne » n’avait été aussi bien employé !
Crédibilisant l’édifice, l’organisateur des WCAR avait obtenu l’accord et l’agrément de la FAI pour relancer officiellement la compétition et dans le même temps une licence exclusive pour promouvoir les courses aériennes entre pylônes pour les quinze prochaines années.
Ce programme s’annonçait encourageant. C’était évidemment sans compter avec la crise sanitaire et ses multiples contraintes qui suivirent… mais peut-on penser qu’il ne s’agit que de cette raison ? La déclaration de début d’année (peut-être trop hâtive) ne fut pas suivie d’effet. Peu à peu, la rumeur et les communications successives s’estompèrent. Des mois de silence remplacèrent bientôt la frénésie de l’annonce… Le site annonciateur de la bonne nouvelle ferma ses pages…
Reverra-t’on un jour le Championnat du Monde des courses aériennes revenir dans le paysage des grands évènements aéronautiques ?
Philippe Chetail
Trouvant ses racines dans les premières courses aériennes ayant fait les beaux jours des meetings aériens à l’aube du 20ème siècle, alors que l’aviation était juste naissante, le championnat a rapidement pris sa place sur la scène internationale, élargissant sans cesse son « rayon d’action », de l’Asie au continent américain… En 2009, quinze pilotes internationaux étaient alignés sur la ligne de départ puis, après cinq saisons de courses, la Société Red Bull décida d’interrompre brusquement cette activité, souhaitant réaliser un break pour revoir le fondement de la compétition.
Ce n’est qu’en 2014 que les courses reprendront avec une organisation de la course totalement remaniée et la présence d’une classe Challenger, rassemblant dans ses rangs des compétiteurs (12 pilotes en 2019), désireux d’accéder un jour à la Master Class.
Alors que la saison 2019 avait débuté en un format réduit, la direction générale de la marque, jugeant le « retour sur investissement » insuffisant en matière de retombées médiatiques et financières, baissa définitivement le rideau à Chiba (Japon) fin septembre, signant ainsi la « der des der » de la compétition sous les couleurs du taureau bondissant.
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