En l’espace de quelques années, le français Beringer est devenu la référence mondiale sur le marché des roues et des freins. Solar Impulse l’a choisi. Cirrus aussi et plus récemment Extra.
Sur l’aérodrome de Gap-Tallard où sont installés ses ateliers, l’équipe Beringer retient son souffle à chaque fois que Solar Impulse 2 se pose sur un nouvel aéroport, au cours de son tour du monde. C’est en effet l’équipementier français qui fournit roues, freins et pneus à l’avion solaire. Et comme tout le poids de l’engin volant repose sur une seule roue, on peut comprendre que celui qui la fournit soit attentif, d’autant qu’elle est utilisée à 2,5 fois sa charge standard. D’où un suivi particulier qui impose que tous les 10 km, l’ensemble roue/frein/pneu soit retourné à Gap-Tallard pour inspection.
La roue et le frein de Solar Impulse sont en fait les mêmes que ceux qui sont désormais montées en série par Cirrus depuis novembre 2013 sur tous ses modèles, y compris le jet SF50 Vision. Beringer a également développé une STC (Supplemental Type Certificate) qui permet aux propriétaires de monter une roue équipée d’un frein à double étrier destiné à réduire de 40% la distance de freinage. Cet ensemble qui coûte 5.400 €HT et qui nécessite un jour et demi de montage est doté d’un régulateur de pression pour éviter le blocage des roues. Ce kit certifié depuis 18 mois rencontre un succès commercial parce qu’il ouvre aux Cirrus de nouveaux terrains.
Au salon Aero de Friedrichshafen, Beringer présente une nouvelle STC européenne (l’américaine sera actée à Oshkosh, en juillet prochain) qui va permettre de monter sur les avions de voltige de la famille Extra 300 un kit roue-frein qui offre un gain de masse de 3,5 kg et une plus grande efficacité. Il a été développé dans le cadre du Red Bull Air Race. Il est proposé à 2.400 € HT pour les monoplace et 2.900 € HT pour les biplaces. Une STC relative aux DA40 et DA42 est aussi attendue très prochainement. Beringer qui l’a annoncée au salon promet un gain significatif au niveau de la maintenance grâce à une réduction de l’usure des plaquettes et des pneus, particulièrement intéressant sur le bimoteur.
Si Beringer devient une référence sur le marché des avions certifiés, il n’en oublie pas pour autant les ULM et les LSA, qui furent sa porte d’entrée dans l’aéronautique. Sur son stand à Aero 2015, il expose la roulette de queue débrayable depuis le cockpit. Par rapport au modèle présenté en 2014, cette roulette est désormais équipée d’un système à double pivot et d’une fourche mono bras. La commercialisation est lancée au salon (à partir de 1.065 € HT). A noter également un kit compatible avec les skis canadiens Datum.
Gil Roy
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