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Bombardier poursuit son redressement

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Gil Roy

Au vu des résultats 2017, Bombardier se veut confiant : les objectifs 2020 sont atteignables. Il n’en demeure pas moins que la pente est raide. Bombardier fonde de grands espoirs sur l’entrée en service du biréacteur Global 7000 en 2018 et le partenariat avec Airbus sur le programme C-Series.

« Bombardier a terminé la deuxième année de son plan de redressement de cinq ans avec de très bons résultats, a déclaré Alain Bellemare, président de Bombardier. Forts de ces solides résultats, nous démarrons 2018 sur une très belle lancée. Notre transformation opérationnelle est en cours; nos programmes en croissance, y compris le programme Global 7000, se déroulent comme prévu; et nous avons un plan clair pour atteindre nos objectifs pour 2020. » Dans les faits, Bombardier affiche un chiffre d’affaires de 16,2 Md$ (en baisse de 1% par rapport à 2016), le plus bas des cinq dernières années. Les pertes ont été ramenées à 553 M$.

En attendant le Global 7000

En 2017, le constructeur canadien a livré 140 biréacteurs d’affaires pour un montant de 5 Md$. Ce sont 23 livraisons de moins qu’en 2016. Tous les programmes sont impactés : Learjet (-10), Challenger (-7) et Global (-6). En 2017, Bombardier revendique néanmoins, sur le marché des avions d’affaires toujours très fragile, la première place en nombre d’unités livrées et la deuxième en termes de chiffre d’affaires.

Un cinquième avion a rejoint, fin janvier 2018, le programme d’essais du Global 7000. © Bombardier

Le canadien affirme également détenir le plus important carnet de commandes dont la valeur est estimée à 14 Md$. Pour les mois à venir, toutes les attentions sont tournées vers l’entrée en service, au second semestre 2018, du Global 7000, le vaisseau amiral, dont le programme de certification (1.500 heures de vol à mi-février 2018) se poursuit avec l’arrivée d’un cinquième avion, le 30 janvier 2018.

Montée en cadence du CS300

Sur le marché des avions commerciaux, Bombardier a livré 73 avions en 2017 (13 de moins qu’en 2016) : 30 turbopropulseurs Q400 (-3), 26 biréacteurs régionaux CRJ (-20) et 17 monocouloirs C Series (+10). Le constructeur fait remarquer que « la diminution des livraisons de biréacteurs régionaux pour l’exercice 2017, (…) a été contrebalancée en partie par l’accélération des livraisons d’avions CS300 ». Son carnet de commandes s’établit à 433 commandes fermes (plus 228 options) qui se répartissent de la manière suivante : 115 CS100 (94), 233 CS300 (128), 42 CRJ (6) et 43 Q400 (0).

L’avenir est évidemment incarné par le C Series. « En 2018, en raison de l’accélération de la cadence, la production d’avions C Series devrait doubler par rapport à celle de 2017, pour réaliser environ 40 livraisons planifiées. », précise-t-on du côté de Montréal, même « si le retard de livraison de moteurs accusé par Pratt & Whitney a eu une incidence sur la livraison de nos avions C Series, particulièrement au quatrième trimestre. » En 2018, la production de CRJ et de Q400 devrait se situer aux environ 35 unités (contre 56 en 2017).

Cette montée en cadence du programme C Series devrait logiquement s’accélérer avec la mise en œuvre du partenariat noué avec Airbus, annoncé le 16 octobre 2017 Aux termes de ce partenariat, Airbus fournira son expertise en matière d’achats, de ventes, de marketing et de soutien à la clientèle à la Société en commandite Avions C Series (SCACS), l’entité de Bombardier chargée de fabriquer et commercialiser les avions de la famille C Series. À la clôture, Airbus acquerra une part de 50,01 % dans SCACS. Bombardier et Investissement Québec (IQ) détiendront, approximativement et respectivement, 31 % et 19 %.. Suite au rejet de la plainte de Boeing, la voie est libre. Le feu vert des autorités est attendu avant fin 2018. Bombardier et Airbus préparent activement la mise en service d’une deuxième ligne d’assemblage final à Mobile (Alabama) où le constructeur européen est déjà implanté et dessert le marché américain.

« L’année 2018 est une année charnière pour Bombardier, résume Alain Bellemare.  Nous passons de notre cycle d’investissement à un cycle de solide croissance. »

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Communauté de cabine de pilotage avec la gamme Airbus? Ca serait un plus en matière d'économie de formation des pilotes.

  • Si les acheteurs potentiels choisissaient un avion uniquement sur le critère de l'esthétique, alors BOMBARDIER ferait un carton avec le CS 300! Cet avion est tout simplement beau.

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