Le constructeur américain Cirrus Aircraft vient de nommer un vendeur à Singapour. Il s’agit, en s’alliant aux aérogares privées Wings Over Asia, de vendre des avions… et de créer une culture de l’aviation générale.
Cirrus Aircraft expose un monomoteur SR22T au salon de Singapour, espérant ainsi susciter l’intérêt de la classe aisée en Asie du sud-est avec un avion léger de nouvelle génération et des services adaptés. Le nouveau vendeur agréé Cirrus Malaisie Singapour vient de commencer à prospecter. Vendus via d’autres canaux, des SR20/22 volent déjà dans cette partie du monde mais c’est sur de nouvelles bases que le constructeur américain (détenu par un groupe aéronautique chinois) veut conquérir le marché.
« Les voitures haut de gamme sont si chères ici à Singapour [à cause des taxes élevées] que, pour leurs propriétaires, le prix d’un avion léger n’est pas dissuasif ; de plus, l’intérieur de nos avions est proche de celui des berlines de luxe comme les BMW, » explique Gregory Ang, directeur de Cirrus Malaisie Singapour. Il espère vendre une poignée de SR20/22 cette année et plus de dix par an à partir de 2015.
Mais, en Asie du sud-est, ni la culture ni l’infrastructure de l’aviation générale ne sont bien établies. Les constructeurs doivent donc changer leurs pratiques de vente. Il s’agit d’envisager la formation des pilotes et de penser différemment l’après-vente. Cirrus propose ainsi des leçons de pilotage avec un instructeur maison. En outre, l’élève pilote n’a pas besoin d’attendre d’obtenir son brevet pour utiliser son avion : Cirrus peut fournir un pilote.
Pour Gregory Ang, le manque de considération de la part des autorités locales est un frein important au développement d’une infrastructure pour l’aviation générale. S’y ajoutent la place limitée dans les hangars et le manque de réserves foncières sur l’aéroport secondaire de Seletar. Il existe pourtant une quarantaine d’avions légers basés à Singapour, estime notre interlocuteur.
D’où le besoin de parler d’une seule voix pour faire entendre les besoins de la communauté naissante. Cirrus, rejoint par Daher-Socata et Piper, s’est ainsi uni à Wings Over Asia. Cette aérogare privée, sur le modèle des FBO américains, offre ses services aux pilotes d’avions légers à Seletar. Elle va maintenant étendre ses activités à la maintenance, puisqu’un centre d’entretien – avec un espace réservé à Cirrus – doit ouvrir dans six mois.
On peut trouver des aérogares Wings Over Asia en Malaisie et en Thaïlande. L’entreprise promeut « un réseau social des aviateurs », notamment à travers des séminaires, une plate-forme web et des voyages à plusieurs avions. Un aéro-club à la mode singapourienne, en somme, sur lequel s’appuient les constructeurs. « Nous vendons l’avion mais aussi la vie sociale et les activités qui vont avec », sourit Gregory Ang.
Thierry Dubois
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