Avec le championnat d’Europe de voltige qui débute, le 24 août 2014, en Hongrie, Eric Vazeille, le nouvel entraîneur de l’équipe de France, entre dans le vif du sujet. L’occasion pour le successeur de Coco Bessière, d’imposer son style, à un an du Mondial français.
Même si Loïc Logeais (Directeur technique national de la FFA) affirmait avec fermeté, à Falaise, lors du championnat de France 2014, que l’objectif prioritaire était le championnat d’Europe 2014, le Mondial 2015 est dans la tête des pilotes français depuis qu’ils savent qu’il aura lieu en France. Tous rêvent d’un titre à domicile. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils vont faire l’impasse sur l’Euro. Ce sont de redoutables compétiteurs, comme leurs palmarès individuel et collectif le démontrent. Et ils ne sont pas présents en Hongrie, en cette fin août, pour faire de la figuration. D’autant qu’après leur grand chelem texan, ils arrivent en favoris.
C’est aussi la première fois que les pilotes de l’équipe de France participent à une compétition internationale sans Coco Bessière, l’entraîneur qui les a hissés au plus haut niveau mondial. La Fédération française aéronautique a décidé, l’hiver dernier de changer d’entraîneur. Elle a fait appel à Eric Vazeille, champion du monde 2000. La prise de contact, à l’occasion des premiers stages « Equipe de France » s’est plutôt bien passée, malgré une météo médiocre. Le Championnat de France, en juin dernier, à Falaise aussi.
Eric Vazeille, même s’il a été entraîné par Coco Bessière, n’est pas Coco Bessière. Les deux techniciens n’appartiennent pas à la même génération et ont un relationnel différent. Mais tous deux ont fait leurs preuves en tant que compétiteurs et en tant qu’entraîneurs. Ils ont tous les deux décrochés un titre individuel de champion du monde, et ont obtenu de bons résultats avec les équipes qu’ils ont entrainées. En 10 ans, Eric Vazeille a amené un pilote britannique sur un podium international, en partant de zéro. Le nouvel entraîneur arrive avec une expérience et un savoir-faire.
La FFA lui a proposé un contrat de deux ans dont le terme se situe juste après le Mondial 2015. Une fois le championnat d’Europe 2014 passé, tous les efforts tendront vers Châteauroux où se déroulera le championnat du monde, en août 2015. La France aura la possibilité d’aligner la plus importante équipe de son histoire, pouvant aller jusqu’à 12 pilotes, à condition qu’elle soit en mesure de trouver au moins quatre voltigeuses au niveau.
Même si elle n’atteint pas ce nombre record de 12, ce sera forcément une équipe inédite qui sera constituée pour le Mondial. Plusieurs titulaires ont en effet décidé de passer la main. C’est déjà le cas cette saison pour Pierre Varloteaux, le pilote de l’Equipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA) et pour Nicolas Ivanoff qui a résolument décidé de se concentrer sur le championnat Red Bull. Chez les féminines, Kathel Boulanger met sa carrière sportive entre parenthèse. Une grande incertitude pèse également sur la présence de François Le Vot.
Pour François Le Vot, tête de file de la voltige française pour cette saison, la priorité est ailleurs. Le champion du monde en titre, est plus focalisé sur sa reconversion professionnelle que sur la perspective de remettre en jeu son titre. Sa carrière militaire s’achève et il souhaite pouvoir continuer à piloter dans le civil (transport aérien ou aviation d’affaires). Bien que le plus titré de l’actuelle EVAA ait fait une entrée remarquée sur le circuit Red Bull Air Race, en remportant toutes les épreuves auxquelles il a participé en début de saison, il donne la priorité à sa carrière professionnelle. Toutefois tant qu’il n’aura pas signé un nouveau contrat de travail, il pourrait continuer la voltige. Et s’il ne raccroche pas tout de suite, il concourra pour gagner. Sa victoire au championnat de France 2014, n’a laissé aucun doute sur la rigueur de ce compétiteur entier. En Hongrie, il vise aussi la première marche du podium. Pour lui, Châteauroux est encore loin.
Si plusieurs piliers de l’équipe de France se retirent, la voltige française n’est pas en déséquilibre pour autant. Le réservoir est riche comme l’ont démontré les championnats de France 2014 qui ont réunis près d’une quarantaine de compétiteurs dans les trois catégories monoplaces. Mais aussi le récent championnat du monde Advanced. La politique fédérale qui tend à faire éclore de nouveaux talents porte ses fruits et de jeunes pilotes prometteurs sont impatients d’en découdre avec les russes. Les espoirs français, depuis des décennies, ont la chance de côtoyer les meilleurs mondiaux et c’est ainsi que la relève s’est toujours faite naturellement. C’est évidemment un avantage pour Eric Vazeille.
Le nouvel entraîneur national va toutefois faire preuve d’habilité pour que les intérêts individuels se mettent au service de l’objectif commun. Les voltigeurs français n’ont jamais eu autant de moyens à leur disposition. Lors des stages Equipe de France, il devient difficile de trouver de la place dans les hangars pour abriter tous les avions. La plupart des pilotes Elite ont leur propre avion, qu’ils volent sous les couleurs d’un sponsor, où celles d’une écurie. Pour la plupart, il s’agit d’Extra 330SC. Le must ! Beaucoup bénéficient aussi d’un entraineur particulier. C’est le cas de deux pilotes Breitling, Aude Lemordant et Mikael Brageot, avec Patrick Paris. Paris qui entraîne également les pilotes de l’EVAA.
Ce sont autant de paramètres dont doit tenir compte Eric Vazeille.
Gil Roy
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