Crash d’un Piper Seneca après son décollage de Grenoble-Saint Geoirs (actualisé le 8/01/2013)

Un couple et ses trois enfants, rentrant au Maroc après des vacances à Méribel, ont trouvé la mort dans l’accident inexpliqué du bimoteur familial, samedi 5 janvier 2013, à 13h26, près de l’aéroport de Grenoble-Saint Geoirs.

Actualisation au 8 janvier 2013, 10h30

A la suite de l’accident survenu au Piper PA 34 peu après son décollage de l’aérodrome de Grenoble – Saint Geoirs (38) à 13 h 26, samedi 5 janvier 2013, le Bureau Enquêtes et Analyses (BEA) a dépêché 3 enquêteurs sur les lieux. Ce lundi, ce sont plus de 20 techniciens de l’Aviation Civile et gendarmes de la section de recherches des transports aériens de Roissy et de l’identification Criminelle qui tentent de trouver des éléments d’explication de ce drame. Rappelons que l’avion, immatriculé CN-DAY, qui devait se rendre à Casablanca (Maroc) après une escale à Reus (Espagne) est entré en collision avec la base des collines, non loin des habitations, à environ 3 nautiques au sud de l’aérodrome.

Aucune hypothèse n’est actuellement privilégiée pour déterminer les causes de l’accident, mais chaque détail est minutieusement étudié par les enquêteurs, un travail rendu difficile par l’état de l’épave dont il subsiste que quelques morceaux calcinés.

Même si les conditions météorologiques du samedi 5 janvier 2013 n’étaient pas optimales sur cette partie du département, avec une base des nuages qui « accrochait » le relief environnant l’aéroport, elles n’étaient pas une entrave à un pilote expérimenté adoptant un régime de vol approprié (IFR). Il semble toutefois que le pilote ait choisi de quitter Grenoble en appliquant les règles du vol à vue (VFR). L’avion serait entré rapidement dans la couche entre 700 et 800 pieds/sol (2000 Ft QNH) après le décollage (en piste 09) et après un virage à droite, aurait percuté le sol en forte inclinaison.

Même si la cause la plus probable est celle d’une perte de contrôle de l’appareil dans le nuage, aucune autre hypothèse n’est négligée par les enquêteurs, ce que confirme un représentant du parquet de Grenoble : “Il est beaucoup trop tôt pour affirmer quoi que ce soit. Le crash peut être consécutif à une défaillance technique sur l’appareil comme la résultante d’une erreur de pilotage » Un témoin affirme aussi avoir entendu un des moteurs de l’avion émettre des toussotements peu après le décollage… Comme toutes les autres témoignages, cette piste sera vérifiée lors de l’examen des moteurs. Par ailleurs, des recherches sont menées au Maroc actuellement pour connaître les qualifications exactes du pilote et son niveau d’expérience.

Des amis des victimes qui devaient, comme elles, rejoindre le Maroc via l’Espagne dans un autre bimoteur de type Diamond DA 42 Twin Star, avaient quitté l’aéroport quelques minutes plus tôt sans que le pilote ne rencontre de problème particulier. Après avoir appris le drame qui venait de survenir, le pilote s’est dérouté sur l’aéroport d’Avignon. Il devrait repartir pour le Maroc après l’escale à Reus aujourd’hui.

Philippe Chetail

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Article mis en ligne le 6 janvier 2013

A 13 h 26, samedi 5 janvier 2013, soit 3 minutes après son décollage de l’aéroport de Grenoble-St Geoirs, un bimoteur de type Piper Seneca V a percuté, pour une raison encore inconnue, une colline au lieu dit « Cours », non loin du Col de Toutes Aures, sur le territoire de la commune de Saint Pierre de Bressieux (Isère). L’alerte a été donnée rapidement par un habitant de la commune proche du lieu de l’accident, qui a vu l’avion s’écraser dans les arbres. Les secours dépêchés sur place dont l’équipage d’un hélicoptère ont alors découvert l’avion en feu et cinq corps sans vie.

Originaires de Casablanca, un couple franco-marocain et leurs trois jeunes enfants, une fille et deux garçons de 6 à 13 ans retournaient au Maroc à bord de leur appareil, après avoir passé les fêtes de Noël dans la station de Méribel, en Savoie. Le Piper Seneca V était immatriculé au Maroc. Le plan de vol déposé préalablement au décollage, prévoyait une escale en Espagne.
Le père, Farid Berrada, 46 ans, était aux commandes. Il était PDG de Colorado, une importante société de peinture au Maroc.

Rachida Jaadi, porte-parole de l’ambassade du Maroc à Paris, a déclaré avoir été informée « par la cellule de crise du Quai d’Orsay que cinq ressortissants marocains étaient morts dans le crash« . Le consul du Maroc à Lyon s’est rendu sur le site de l’accident en fin d’après midi.

Une équipe spécialisée composée d’experts de la Gendarmerie des Transports Aériens a été dépêchée sur place depuis Paris pour déterminer les causes de l’accident. Aucune hypothèse n’était privilégiée samedi soir par les enquêteurs.

Philippe Chetail