Depuis l’aérodrome de Bellegarde-Vouvray où il a décollé en septembre dernier, le pilote suisse Eric Guilloud a le projet de rejoindre les Îles Marquises à bord d’un ULM Dynamic WT9. Après avoir atterri en Nouvelle Calédonie lundi soir, il poursuit désormais son vol vers les Iles Fidji.
Le 15 septembre 2013, seul à bord de son ULM, Eric Guilloud a décollé de Bellegarde, dans l’Ain, tout près de la Suisse où il réside,pour un long voyage. Direction les îles Marquises (un des cinq archipels de la Polynésie française) et retour. Son trip durera 9 mois, durant lequel il va survoler 40 pays et poser ses roues dans 110 villes. Avant d’atteindre Nouméa, le pilote a survolé l’Italie, l’Albanie, la Grèce, Chypre, le Koweit et l’Inde, parmi tous les pays qui jalonnent son parcours.
Sa passion pour les sports aériens se révèle avec la découverte du vol libre alors qu’il avait une vingtaine d’années. Cette passion va très vite l’amener à pratiquer ce sport en compétition jusqu’à sa participation aux championnats de Suisse, qu’il remportera en 1976.
En 2010, ce presque sexagénaire décide de se mettre à l’ULM. Il découvre ces drôles de machines, est séduit par la liberté qu’elles offrent. Son brevet en poche, il commande son premier appareil (Tecnam) et ne cesse de voler… 480 heures en 12 mois et enchaine les voyages : L’Espagne, le tour du Maroc, le Cap nord en août, la Croatie et la Grèce, plusieurs fois l’Ile d’Elbe, la Corse et la Sardaigne, la Suisse et la France dans toutes les directions. Mais c’est en 2011 qu’une rencontre va décider de ses futures aventures : Christian Tiriault et Marc Perdu viennent de rallier Paris depuis Nouméa, à bord du WT9 Dynamic « Spirit of Nouméa ».
Très impressionné par ces aventuriers, sa décision est prise. Il va se lancer dans un périple au long cours. «A travers Flight Marquises, j’ai envie de découvrir des endroits inconnus, magiques, d’aller à la rencontre des gens là où ils sont et de découvrir des modes de vie différents. Mais j’ai aussi envie de permettre que la vie de centaines de personnes – et d’enfants en particulier – s’améliore».
Car ce projet qu’il a baptisé « Flight Marquises », a aussi pour but de récolter de l’argent pour les chirurgiens de l’association Morija, qui, au Burkina Faso dans une unité mise en place par leurs soins, pratiquent des opérations orthopédiques à titre gratuit, permettant d’améliorer la qualité de vie de centaines de personnes : « Je veux que mon action soit concrète, que l’argent collecté transforme des vies« , confie-t-il.
Eric Guilloud souhaite sensibiliser, tout au long de son voyage, les autorités aéroportuaires et toute personne sensible à la cause des plus pauvres. « Le but est de les inciter à soutenir Morija « , explique-t-il encore.
Ayant atterri lundi en fin de journée à Nouméa en provenance de Norfolk Island, le pilote a été accueilli par Christian Triault qui avait réuni un comité d’accueil. Mercredi, Eric s’est envolé pour rejoindre l’île des Pins puis l’île de Poum, à la pointe septentrionale extrême de la Grande Terre, avant de s’envoler depuis la Tontouta vers les îles Fidji.
Philippe Chetail
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
View Comments
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
@ Philippe Chetail
J'apprécie votre commentaire et le ton modéré que vous employez. Il faut cependant rectifier un détail, d'ailleurs évoqué dans le post précédent de Souillard.
Les ULM ne sont pas immatriculés, et donc pas inscrits au registre des immatriculations ; ils sont "identifiés" par le n° du département et un groupe de 2 ou 3 lettres arboré sous une aile (j'ai vu ça à gauche ou à droite, ça dépend du constructeur !). Le F-Jxxx est un indicatif radio uniquement, qui apparait en mode S du transpondeur, et qui ne doit en aucun cas être inscrit sur l'aéronef, comme l'écrit Souillard. Ce dernier point est spécifié sur la LSA. Ceci dit, tous les Dynamic classés ULM que j'ai vus identifiés en France portent leur indicatif radio sur le fuselage ; ils sont livrés comme ça.
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Aux esprits chagrins qui cherchent à ternir l'exploit réalisé par Eric, j'ai envie de leur rappeler la chanson de Vassiliu : "mais qui c'est ces mecs-là? Qu'est-ce qu'ils font? Qu'est-ce qu'ils ont?".
A part citer des réglementations "à la con" (ex: ne pas écrire l'indicatif radio sur le fuselage, etc...) ils nous servent à quoi? Ils nous apportent quoi et à qui? Ils ont prouvé quoi et à qui un jour dans les airs?
Je pense que les seuls avions qu'ils ont fait voler sont ceux qui fabriquaient dans une feuille de papier quand ils étaient mômes, et maintenant qu'ils sont grands ils veulent utiliser le papier pour "emmerder" ceux qui volent.
Je suis sûr qu'ils prennent leur inspiration dans une version originale (et dédicacée!) de la Bible : regardez devant vous Messieurs et saluez ces Mermoz du XXIème siècle qui font avancer le "schmilbic".
Rappelez-vous cette phrase que l'adore : "depuis que l'avion a décollé sans la permission des théoriciens, les théoriciens passent leur temps à se moquer des théoriciens".
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Pôv' Jean-Luc: et pan! le retour d'hélice.
Eh Coco, y'a pas que le Tanarg comme ULM...
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
En réponse au commentaire de Mr Tilloy,
Merci de votre intérêt pour cet article. J'ai peu l'habitude de répondre aux commentaires générés par mes écrits que la rédaction, par honnêteté pour le lecteur, publie in extenso dans nos colonnes. Souvent, et même si ceux-ci sont le plus souvent respectueux pour l'auteur de l'article, ces commentaires sont rédigés souvent à la hâte, avec spontanéité, enthousiasme et passion mais avec un rien d'impulsivité... ce qui me semble être ici le cas et c'est bien, en l'espèce, ce qui me gène dans votre propos.
Certes, les caractéristiques (poids et masse au decc.) ayant amené la classification de ces machines légères en aéronef Ultra Léger Motorisé (ULM) sont bien celles que vous évoquez et c'est cela, entre autres choses ce qui les différencie, pour leur classification, de cette (relative) nouvelle classe d'appareils venue des USA que sont les "Light Sport Aircraft" (LSA), machines intermédiaires entre l'ULM et l'avion traditionnel. D'ailleurs le WT 9 peut effectivement être classé dans l'une ou l'autres de ces catégories...
Croyez-vous que les journalistes et auteurs spécialisés que nous sommes, pratiquant tous nous-mêmes l'aviation dans nombre de ses formes depuis des décennies, ignorent de quoi ils parlent et ne savent pas faire la différence entre ULM et LSA ? (A ce sujet, je ne peux que vous conseiller de lire l'excellent "papier" de Xavier Le Bleu "ULM ou LSA Vérités et Dangers" sur le net fr.vidaeo.com.)
C'est quelque part affligeant, en qualifiant cet article "d'embrouille"... que vous laissiez planer une fois encore le doute sur le contenu des informations et sur la connaissance, la compétence et le travail des journalistes-rédacteurs.
Aussi, je me permets une mise au point : l'appareil avec lequel Eric Guilloud, pilote Suisse (avec lequel je suis en lien presque quotidiennement ) est bien classé ULM et non LSA.
De plus, vous devez avoir lu dans l'introduction de mon article qu'il a décollé de Bellegarde (France) avec son Dynamic WT9 immatriculé F-JUKE (donc porté au registre des immatriculations Françaises)... Alors quel est donc le problème ?
On trouve dans la Bible, attribuée à Salomon, ce dicton que vous connaissez certainement : « Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ..!»
Quelle belle pensée ! Merci pour votre appréciation finale et vos félicitations au pilote, croyez qu'il le mérite...!
je vous donne rendez-vous sur Aérobuzz dans quelques mois pour vous conter l'épilogue de cette fabuleuse aventure.
Philippe Chetail
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
bonjour Philippe,
les nouvelles promises dans quelques mois?
http://www.flight-america.com/2015/04/21/remerciements/
http://www.flight-america.com/2015/04/02/eric-3/
cela aurait mérité d'apparaitre aussi dans notre buzz.
bien cordialement
Christophe Toscas
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Bonjour,
De nombreux citoyens Suisses ont une licence de pilote ULM française et volent sur des ULM basés immatriculés en France.
L'immatriculation F-Jxxx est en fait l'indicatif radio (et transpondeur) de l'appareil (qui figure sur la LSA)
Il me semble par contre que l'affichage sur le fuselage est interdit ???
Sinon, beau projet !
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
1- Un ULM en France n'est pas immatriculé mais identifié. Marques obligatoires sous l'aile sous la forme n° du département + 3 lettres, voir carte jaune.
2- Non, l'affichage de l'indicatif radio de la licence de Station d'Aéronef (LSA) sur le fuselage ou ailleurs n'est pas interdit, sous la forme F-Jxxx. Le premier qui trouve un texte législatif (récent et à jour) l'interdisant, je le féliciterai. En revanche, contrairement à l'aviation certifié ce n'est pas obligatoire...On constate d'ailleurs sur la photo que le graphisme et l'emplacement, retenus pour l'identification radio de l'ULM, n'est pas celui requis pour un avion certifié.
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Ulm ou LSA, c'est un ULM immatriculation en F-J
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Très bel article. Ma première rencontre avec le monde de l'ulm s'est faite à LFFC y'a 10 ans avec un pilote Hongrois qui avait rallié son beau pays à l'Australie par l'Indonésie avec une machine nettement moins rapide que le WT9. Les Suisses pratiquent l'ulm, un Sinus est basé à Prangin. Seulement les Helvètes ne tolèrent que les machines approuvées par les autorités Allemandes, pour info.
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Bonjour, joli projet en effet. Certains attributs (notamment échappement) de ce superbe WT 9 me font penser que c'est la version turbo. Est ce un ULM ou un LSA ?
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Une très belle initiative, et je pense, une aventure hors du commun pour ce pilote!!!
En tout cas, ce type de projet donne envie.
Bon vol et bonne continuation à lui.
De Bellegarde aux Iles Marquises en ULM.
Doit-on vous rappeler que la masse maximum au décollage pour un ULM de catégorie biplace est de 450 Kg ...(avec une masse a vide inférieure à 290 Kg !!)
Je ne vois pas comment le pilote ULM peut être pilote Suisse .. attendu que l'ULM est interdit en Suisse..!!
Qu'est-ce que c'est que cette annonce / confusion / embrouille ..?
A part ça, félicitations au pilote pour l'aventure ! même si il ne s'agit pas d'ULM.