Décès accidentel d’Eric Gérard en Italie

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Gil Roy

Ancien pilote de chasse de l'aéronavale, Eric Gérard est entré chez Dassault en 1991, comme pilote d'essai. A la retraite, il a rejoint l'équipe de VoltAero pour participer au développement de l'avion hybride électrique Cassio. © Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

Ancien pilote de chasse de l’aéronavale et ancien pilote d’essai de Dassault Aviation, Eric Gérard a perdu la vie, le 17 septembre 2024, à bord d’un avion de collection. Il rentrait en France, avec un couple d’amis. L’accident s’est produit dans une région montagneuse du nord-est de l’Italie.

Il a fallu trois jours pour localiser l’épave du Yakovlev Yak-18T et confirmer le décès des trois occupants dont Eric Gérard. L’avion avait décollé de l’aérodrome de Paolucci, près de Modène, et se rendait en France. L’accident s’est produit, mardi 17 septembre 2024, en milieu de journée, dans la région montagneuse Emilie-Romagne, dans le nord-est de l’Italie. Les conditions météorologiques (pluie, vent fort et visibilité réduite) ont rendu les recherches particulièrement longues malgré d’importants moyens mis en œuvre par l’armée de l’air italienne et les services de secours alpins (Corpo Nazionale Soccorso Alpino e Speleologico).

Jeudi 19 septembre, en fin d’après-midi, les secours ont finalement localisé l’épave du Yak-18T et confirmé le décès des trois occupants : le propriétaire de l’avion, son épouse, et Eric Gérard.

Eric Gérard, ancien pilote de Super Étendard de l’Aéronavale, a rejoint Dassault Aviation en 1991 pour travailler sur le Super Étendard Modernisé, le Mirage 2000 puis le Rafale avant de participer à la mise au point du Falcon 8X. Il présentait les avions de l’avionneur français dans les salons aéronautiques du monde entier.

C’est à Eric Gérard que l’on doit l’une des figures de démonstration parmi les plus spectaculaires sur Rafale : la sortie du train en sommet de boucle avec l’atterrissage dans la foulée, au terme d’une spectaculaire pente. « La sortie du train se fait à 120 kt en haut de la boucle, puis on accélère à 190 dans la descente. Le sol saute rapidement au visage mais le Rafale casse bien sa vitesse avec sa voilure delta… », expliquait-il à Frédéric Lert (Aerobuzz.fr), à l’issue de sa toute dernière présentation en vol, au salon du Bourget, en 2017.

Depuis qu’il avait quitté Dassault, rattrapé par l’âge de la retraite, Eric Gérard travaillait aux côtés de Jean Botti et de Didier Esteyne, au développement de l’avion hybride électrique Cassio de VoltAero. A Rochefort, où il était attendu, en milieu de semaine, l’équipe de VoltAero est dévastée.

En 2017, à l’issue de sa dernière présentation en vol sous les couleurs de Dassault, Eric Grérard, confiait à Frédéric Lert : « Il m’a fallu de la chance de A jusqu’à Z pour arriver là où je suis. Il faut d’abord cocher les bonnes cases au niveau physique. Puis il faut avoir de la volonté et de la chance pour échapper à l’accident bête…»

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anemometrix says:

20 septembre 2024 at 10 h 49 min

Terrible destin qui rappelle celui de Renaud Ecalle, lui aussi exemplaire, sympathique, ancien pilote de chasse, puis champion du monde de voltige... mauvais temps, relief montagneux, avion ancien ...