Les acteurs du spectacle aérien ont rendez-vous les 26 et 27 novembre 2021 à l’occasion de la nouvelle édition de la convention nationale de France Spectacle Aérien. Les meetings aériens qui n’échappent pas à la pression environnementale doivent se réinventer et démontrer leur utilité.
La 7ème édition de la Convention de France Spectacle Aérien (26 et 27 novembre 2021, Lyon) est bien partie pour battre tous les records de participation. La saison blanche qu’a vécue le monde du spectacle aérien en 2020, mais aussi le succès populaire des meetings qui ont illuminé 2021, placent les organisateurs et les présentateurs à la croisée des chemins. Ils se réunissent deux jours pour se projeter dans le futur. Cette convention aux airs de conclave est placée sous le haut patronage de Jean Baptiste Djebbari, Ministre délégué chargé des Transports, avec pour invité d’honneur, Damien Cazé, Directeur Général de l’Aviation Civile.
Si 2020, le plus fort de la pandémie vit l’annulation de toutes les organisations, à la mi-saison 2021, la machine des meetings aériens s’est remise en ordre de marche. La fréquentation de ces évènements, pour la plupart de grande importance ont prouvé, une fois encore, tout l’intérêt que le public porte à cette vitrine de l’aviation. Le meeting aérien amène à la fois et en live, la découverte des technologies actuelles mises en œuvre par l’industrie aéronautique, fait vivre le patrimoine et apporte, grâce aux scénarios que les organisateurs mettent en scène de plus en plus dans leurs spectacles, rêve et émotion parmi toutes les valeurs véhiculées par les meetings.
Cette reprise forte de l’activité démontre encore une fois combien ces manifestations sont appréciées, sollicitées, mais aussi nécessaires au travers de toutes les actions menées par leurs géniteurs et l’ensemble des participants civils et militaires. Elles s’adressent à toutes les catégories de population, et notamment la jeunesse… ! « Malgré tous ces signaux positifs, il en est d’autres que l’on pourrait qualifier de « signaux faibles », bien présents, récurrents et qu’il ne faut pas négliger sous peine de les laisser devenir incontrôlables et que, à l’instar d’un boomerang, ils ne nous reviennent en pleine face… » précise Jean Noël Bouillaguet Président de France Spectacle Aérien.
Ces alertes sont produites par des détracteurs que nous connaissons bien, mais surtout reproduites à souhait par certains médias généralistes locaux ou régionaux, ce qui est plus inquiétant… Ce dénigrement prend le plus souvent en otage les responsables politiques chargés de soutenir, ou pire, d’autoriser les manifestations aériennes. Ces mêmes responsables se piègent d’ailleurs eux-mêmes en pratiquant une politique politicienne qui abonde dans le sens de ceux qui remettent en cause le secteur du meeting aérien, qui en devient alors la victime.
La transition énergétique est là, bien présente, de plus en plus active dans les esprits et dans les faits, elle va s’amplifier… Il est sans doute temps pour le secteur de la regarder en face. Faudra t’il se réinventer, trouver un ou de nouveaux concepts ?
Comment le spectacle aérien va-t-il négocier le virage et affronter les assauts répétés des différents détracteurs et plus généralement cette nouvelle « donne » ?
C’est ce que l’équipe d’organisation de la Convention de France Spectacle Aérien en composant le programme de cette nouvelle édition va tenter d’éclaircir… et partager avec les participants. Comment anticiper, négocier, contrôler ce mouvement qui souhaite, à court terme la disparition des meetings ?
Toute l’action de France Spectacle Aérien, aujourd’hui, consiste à essayer de travailler auprès des autorités pour leur donner un statut, une reconnaissance légitime des véritables valeurs sociales et culturelles qu’ils véhiculent, d’en démontrer à la fois l’intérêt économique et sociétal avec la volonté de connaître à travers des études internes et transversales, quelle est la véritable comptabilité environnementale, (opposée aux chiffres délirants le plus souvent annoncés) afin de mieux en appréhender les enjeux de la future décennie. C’est d’ailleurs lors de la rencontre de novembre prochain qu’une convention/chartre avec la Direction Générale de l’Aviation Civile sera signée, définissant un certain nombre d’objectifs à mener dans les années à venir avec le soutien de l’administration.…
Si l’on devait trouver un thème à cette 7ème Convention, au moment où l’activité meeting prend acte de l’évènement traumatique qui la frappe et tente de se reconstruire le mieux possible, c’est probablement celui de « Résilience… » qu’il faudrait choisir…. en recherchant le meilleur chemin pour préparer le futur.
Philippe Chetail
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Le sujet est d'actualité, puisque le Journal Officiel de ce matin ( 16 novembre) publie l'Arrêté du 10 novembre 2021, modifiant la règlementation des manifestations aériennes.
Texte longuement attendu et remâché.
Nous avons devant nous toutes les longues soirées d'hiver pour étudier ce nouvel Arrêté, qui fera autorité sur toutes les manifestations aériennes se déroulant après le 12 avril 2022, c'est à dire sur toute la saison 2022 et les suivantes.
Et la lecture n'en paraît pas simple au premier abord.
"Ces alertes sont produites par des détracteurs que nous connaissons bien, mais surtout reproduites à souhait par certains médias généralistes locaux ou régionaux"... Oui, et ce dénigrement est relativement nouveau. Mais, lorsque, journaliste (honoraire) ayant longtemps soutenu à fond les meetings de ma région haut-normande, j'ai, fin mai de cette année, dénoncé via Facebook et lors de divers contacts "en ville", la décision de la communauté d'agglomération rouennaise de demander à l'aéroport de Rouen de ne pas accueillir l'étape 2021 de "Rêves de gosses" pour cause de contradiction avec des journées écologistes rouennaises sur "le monde d'après", je n'ai été soutenu par aucun acteur régional de l'aérien. Tous ne croyaient pas à cette raison idéologique... ou craignaient pour leur relation avec le maire de Rouen et président de la "Métropole" rouennaise à dominante PS-Verts, organisatrice de ce ramdam écolo... finalement sans aucun retentissement. Comment ces mêmes acteurs auraient-il au le courage (?), du moins le culot, d'alerter la presse locale et régionale? Les journalistes ont besoin d'informateurs! Que la presse soit bienvenue à cette nouvelle Convention!