Didier Berger, aux commandes de son Fouga le 15 août 2018 à Toulon. © F. Marsaly
L'accident du Lavandou, ce 16 août, a fait une victime, le pilote du Fouga, Didier Berger, une personnalité connue et reconnue dans le milieu des meetings aériens et des avions de collection, membre d'une famille pour laquelle l'aviation était essentielle.
Son père, Gérard Berger, avait été pilote dans l’Aéronautique Navale. Son frère, Jean-Baptiste, décédé en 2022, était pilote de ligne chez Air France. Didier, Lui avait opté pour la chasse dans l’armée de l’Air. Breveté à Tours en 1982, il avait volé sur Mystère IV à Cazaux avant de passer sur Jaguar puis sur Mirage 2000N. Après la fin de sa carrière militaire en 1997 il s’était reconverti dans l’immobilier mais sans lâcher l’aviation. Avec le Fouga 413 qu’il avait acquis à la fin des années 90, il était un participant régulier des différents meetings aériens organisés dans le sud de la France et notamment des manifestations proposées sur les plages de la côte d’Azur l’été comme le montre la photo en tête de cet article prise sur les plages du Mourrillon à Toulon le 15 août 2018. Son frère Jean-Baptiste était indissociable de son T-6. Son Gérard père volait sur Vampire ou Hunter mais c’est avec son Fouga Zéphyr, le F-AZPI, qu’il s’est écrasé à Ajaccio en 2003.
Didier Berger était seul à bord du Magister F-AZPZ pour sa démonstration au Lavandou. Son identité a été confirmée, quelques heures après l’accident qui s’est déroulé autour de 17 heures, lorsque son corps a été retrouvé. Pour les besoins de l’enquête, une zone d’interdiction d’activités nautiques a été établie autour de la zone de l’impact par la Préfecture, le temps que l’épave soit relevée.
Les causes de l’accident font désormais l’objet de deux enquêtes distinctes, judiciaire par le tribunal de Toulon et technique par le Bureau d’Enquête et d’Analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA).
Un commentaire
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Didier, après Jean-Baptiste, cela atterre tous les participants du Fly-in Air France. Nous savions que nous étions peu de choses, mais le sort s’acharnant ainsi sur la même famille, cela nous affecte profondément, d’autant que Didier, comme son regretté frère, était si sympathique, simple et pas du tout hâbleur. Pour moi, à la vue des images, il ne peut s’agir que d’un problème de commandes de vol ou de gouvernes de profondeur (car il y a en a deux couplées à la fonction ailerons). C’est triste de voir partir ainsi des copains, encore jeunes et si brillants.