Dominique Roland, le nouveau chef du département Aviation Générale de l’EASA vient à Paris rencontrer les usagers. Il présentera en public un rapport d’étape de la GA Road Map. Tous ceux qui se sentent concernés par le sujet – autrement dit des pilotes privés aux constructeurs, en passant par les mécaniciens, chef-pilotes, présidents d’aéro-clubs et autres – sont invités à venir débattre au siège de la DGAC, le 8 octobre 2016. Prévoir la journée complète…
C’est une occasion unique qui s’offre à la communauté de l’aviation générale. Le samedi 8 octobre 2016, de 9 h à 17 h, pratiquants et professionnels vont pouvoir débattre avec des représentants de l’EASA sur le sujet. Et ce ne sont pas des deuxièmes couteaux qui montent au créneau, mais Dominique Roland, le chef en personne, de la direction de l’aviation générale à l’EASADominique sera accompagné par Astrid KINGER-KREY (assistante du projet GA RoadMap), Georges REBENDER (Chef du département OPS et Licences), Eric BENNETT (pour les opérations) et Jean-Pierre ARNAUD (pour la maintenance).
Dominique Roland fait partie de ces fonctionnaires européens qui ont compris qu’il était urgent de réformer le système pour sauver l’aviation générale. Avec Patrick Ky, le directeur général de l’EASA, il est à l’origine de la prise de conscience de problème et de la feuille de route qui en est sortie. Accompagné de quatre collègues, Roland va présenter ce qu’il est convenu d’appeler la « GA Road Map » et faire le point sur l’avancement de la réforme. Modification des règlements EASA, ATO, Part M « light », Procédures d’approbation allégées pour les modifications et les réparations, Procédures de certification allégées, Standards (CS-STAN), Validation des STC étrangers, « Fees and Charges », etc Le nouveau directeur n’a pas peur de la confrontation, comme il l’a démontré fin 2014, à Rome, quand l’EASA a présenté aux représentants européens de l’aviation générale le grand chantier qu’il est aujourd’hui en charge de mener à terme.
C’est un authentique défenseur de l’aviation générale que Patrick Ky a placé à ce poste. La nouvelle de la nomination de Dominique Roland est tombée au mois d’août 2016, dans la torpeur estivale. Dominique Roland remplace Yves Morier qui est appelé à se consacrer à l’activité drones qu’il avait déjà prise en main, mais qui désormais prend une nouvelle dimension du fait du développement de la filière. Pour l’EASA, l’heure est à la réglementation. Il aura aussi une mission de coordination entre directions et départements de l’EASA dans cadre du projet de Ciel Unique européen, équivalent du programme NextGen aux USA. A presque 60 ans, pour le nouveau directeur de l’aviation générale européenne, c’est un retour aux sources, même s’il n’a jamais coupé les ponts avec ce secteur, malgré un détour de 10 ans dans l’aviation lourde. L’aviation légère lui a toujours permis de garder les pieds sur terre.
Dominique Roland c’est aussi la voltige. Après avoir obtenu son 2e degré à l’âge de 20 ans, il décroche un une qualification instructeur et une qualification voltige 2e cycle l’année suivante. Formé à l’aéro-club de Rennes, il est recruté pour être chef pilote par l’aéro-club des Ailes du Maine, au Mans, où son dévouement à la cause « Ecole » et à celle de la «Voltige » est unanimement apprécié. Au cours des Coupes Cap, il est repéré par Auguste Mudry qui va l’embaucher de 1982 à 1996 comme chef pilote, jusqu’à l’incendie du hangar principal (avec 5 avions neufs) fin 1995 et dont la société Avions Mudry ne pourra pas se relever.
Il rejoint alors la société Apex à Dijon, le constructeur des Robin DR400, qui se donne alors pour objectif la certification du Cap222, avion toujours pas certifié aujourd’hui pour diverses raisons (le proto devrait revoler sous laisser passez aux mains d’Eric Vazeille (car une cellule à subit un essai de fatigue et statique)).
Puis il décide de retourner à Bernay, de 2003 à 2005, où il crèe CAP Industries, une société sensée reprendre la navigabilité des avions de voltige Cap construits par Mudry. Malgré des efforts rigoureux (et formateurs) pour organiser au sein de l’entreprise ce qui deviendra le DOA (Design Organisation Approval), cette expérience financièrement négative mais intellectuellement positive, le conduit à rejoindre l’EASA à Cologne en août 2005 où ses compétences organisationnelles et de pilotage sont très attendues par plusieurs voltigeurs de renom.
Dominique Roland est immédiatement nommé responsable du DOA Airbus en y appliquant des méthodes de gestion de la navigabilité issues d’une « petite boîte » : il donnera pleinement satisfaction à Airbus, exigeant, sans rien lâcher de ses convictions. Et toujours le plaisir du vol : je crois me souvenir d’un coup de fil, un soir, en plaisantant : « je viens de passer ma qualif A380 ! », à son retour d’Istres (EPNER), profitant d’un convoyage Airbus, où il venait d’obtenir son PEAL, en 2010.
Il continue les vols d’essais de certification d’avions légers, pour le compte de l’EASA, sans oublier ses origines, tout en dirigeant un important département (il est alors « DOA Team Leader »). Puis l’EASA l’envoie à Istres à l’EPNER L’école du personnel navigant d’essais et de réception (EPNER) a été créée en 1946, au sein de DGA Essais en vol, pour former les équipages impliqués dans les vols d’essais ; il s’agit d’un enseignement théorique et de la réalisation d’exercices d’essais pratiques qui permettent de tester en vol les caractéristiques des aéronefs, dans les meilleures conditions de sécurité. Il vient de terminer la campagne d’essais en vol de l’avion de voltige Gamebird GB1 fin juillet 2016. Un voltigeur aux qualités insoupçonnées : la boucle est bouclée.
Vous l’aurez compris, c’est un fonctionnaire européen qui sait de quoi il parle, qui viendra à Paris, tenter de convaincre la communauté aéronautique de la volonté de l’EASA de réformer se gestion de l’aviation générale. Les absents auront tort.
Aerobuzz.fr
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Prions pour que l EASA arrête de détruire l'AG. Vu l'historique, ce n est pas gagné.... Les fonctionnaires ne sachant en général qu'empêcher de fonctionner. Bonne chance à ce monsieur s'il aime voler...
Je Suis pilote privee et je Connais personalement plusieurs personnes au EASA. Dominique et son equipe du section AG au EASA ont la vraie motivation de former un Organisation pour les pilots. Le problem est la politique et les politiciens qui n'ont aucune interes et aucune idee de la matiere - au contraire suivent leurs propre orgeuil et ont plaisir de bloquer les bonnes Hommes dans la Organisation. EASA devrait avoir plus pouvoir au nivel europeenne pour vraiement ameliorer ou reformer La AG
Bonjour,
Il faut que l'EASA fasse son travail pour faire en sorte que nous puissions bénéficier d'une visite médicale allégée pour l'aviation de loisirs.
En France nous avons des CNRA, certains pilotes se voient refuser la visite médicale, à cause d'une réglementation tatillonne. Il faudra m'expliquer pourquoi un pilote de BB Jodel en FP est inapte pour piloter et apte pour voler avec un appareil rapide comme le MC 100 en ULM?
Le second effet est de clouer au sol des appareils en CNRA, la plupart des acheteurs préfèrent acheter des ULM; pour la construction amateur c'est la même chose, dixit les constructeurs :"on évite les emmerdements".
En dehors de l'ULM, une visite médicale allégée pourrit contribuer à redynamiser l'aviation du dimanche en France, pays riche d'une tradition aéronautique.
https://secure.avaaz.org/fr/petition/DGAC_CMAC_FFA_Pour_une_visite_medicale_PPL_et_LAPL_allegee/?pv=10
Christophe
Pourquoi une visite médicale pour LAPL ou PPL et rien pour les ULM (en France car les autres pays européens pour beaucoup demandent une classe 2) il s'agit tout simplement là comme ailleurs de l'hypocrisie politique, maladie française bien connue on pourrait parler de l'éolien, du nucléaire etc...)
L'EASA n'est pas sortie de l'auberge , voir le CAP 222 conçu avec son grand ami de l'époque Guy.