En août 2017, Dornier Seawings a présenté une version modernisée de son hydravion 12 places Seastar. Projet initié dans les années 80, le Seastar était plus ou moins tombé dans l’oubli jusqu’à l’annonce d’un partenariat entre les différentes entités germano-chinoises de Dornier Seawings. Le phénix allemand est en train de renaître sous capitaux chinois.Le Dornier Seastar fait l’objet d’une véritable saga. Développé dans les années 80, il fait son premier vol en 1984, puis un deuxième prototype vole en 1987. Le manque de fonds contraint Dornier Seawings à mettre de côté le projet qui fait pourtant l’objet d’effets d’annonces successifs jusque récemment.
Dornier, c’est bien-sûr un nom historique de l’aviation et de l’hydravion. Ce sont d’ailleurs les hydravions qui ont créé le renom de la firme allemande. Dans les années 30, le Dornier DO-X, avec ses douze moteurs, était le symbole d’une Allemagne prospère… et qui partait à la conquête du monde. Paradoxalement, au XXIe siècle, c’est l’entité chinoise de Dornier Seawings qui fait renaître le phénix.
Le Seastar a en effet été acquis en 2013 par les compagnies chinoises Wuxi Communications Industry et Wuxi Industrial Development. D’un côté le savoir-faire et l’héritage allemand et de l’autre, les capitaux chinois des actionnaires. La famille Dornier reste actionnaire de Seawings mais minoritaire.
Dornier Seawings a présenté la nouvelle version de son hydravion Seastar, laissant de côté le tout métal des premiers prototypes pour utiliser majoritairement les matériaux composites. Fruit d’un travail mené en coopération entre Dornier Seawings Allemagne et Dornier Seawings Chine, le nouveau Seastar est une version actualisée de l’hydravion originel.
Le fuselage et les ailes du prototype présenté fin août 2017 sont également le fruit d’une coopération, cette fois-ci avec Diamond Aircraft en qualité de sous-traitant. C’est l’avionneur autrichien, ou plutôt son usine du Canada, qui va concevoir pour Dornier Seawings ces parties de l’hydravion ainsi que l’outillage nécessaire pour dix appareils dans un premier temps.
Le Seastar nouvelle génération bénéficie des dernières technologies utilisées pour l’aéronautique. Equipé d’un glass cockpit avec le Primus Epic 2.0 de chez Honeywell, le train d’atterrissage est désormais résistant à la corrosion, la cabine est équipée d’une climatisation et les deux Pratt & Whitney PT6A-135A de 650 hp entraînent deux hélices à cinq palles de MT Propeller.
La présentation de cette nouvelle version du Seastar est une étape dans le programme de développement mené par l’équipe de Oberpfaffenhofen, en Allemagne. Prochaine étape : le premier vol, prévu au premier semestre 2019. La certification de type est attendue pour 2020.
Dornier Seawings place beaucoup d’espoirs dans sa nouvelle version du Seastar et vise notamment le marché chinois en pleine expansion, notamment pour la branche de l’aviation d’affaires.
F.M.
Moteurs | 2 Pratt & Whitney PT6A-135 A |
Hélice | MT Propeller 5 pales |
Dimensions | |
Envergure | 17,74 m |
Longueur | 12,70 m |
Hauteur | 4,73 m |
Longueur de la cabine | 4 m |
Hauteur de la cabine | 1,38 m |
Largeur cabine | 1,63 m |
Passagers | 12 + 2 membres d’équipage |
Vitesses | |
Vitesse maximale (à la MTO et au FL100) | 333 km.h |
Vitesse de décrochage | 120 km/h |
Masses | |
Masse maximale au décollage (MTOW) | 5.150 kg |
Charge utile | 1.300 kg |
Capacité bagages | 180 kg |
Distances | |
Décollage | Piste : 684 m / Eau : 1.050 m |
Atterrissage | Piste : 799 m / Eau : 852 m |
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Peut-être un rêve ! Un avion comme ça dans les Antilles dévastées, ça ne serait pas un plus ? En l'absence d'infrastructures aéroportuaires détruites, ne pourrait-il pas effectuer des évacuations, transporter les sauveteurs, forces de sécurité, etc.. Voire avec une version fret approvisionner du matériel médical de première nécessité, etc.
Un PBY Catalina moderne quoi...
Un hydravion avec des roues s'appelle un amphibie
Superbe!!!
Je veux bien devenir pilote de bus sous les tropiques finalement, pour la retraite.. eh eh
Porco
Très bel engin qui mérite une place au soleil sur le marché des amphibious de transport.
Des vitesses en Kt ne seraient' elles pas plus appropriées en lieu et place des km/h sur votre tableau ainsi que des valeurs en croisière basses couches et en niveaux de vols ?
Cela me fait penser à l'Avanti qui a eu ses retards à l'allumage dans les années 90 alors qu'il était en avance sur les besoins dumarché. Les utilisateurs ayant finalement découvert une merveilleuse machine à hélices aux perfos fabuleuses, presque 400 kt contre à peine 180 kt pour le Seastar avec une puissance presque similaire (machines pas comparable bien sûr).
Le choix des boons est' il judicieux au lieu des flotteurs sous les ailes ? Les Japonais ont préféré les flotteurs avec leur ShimaMaywa.
Probablement qu'à HongKong cet appareil à un chemin à se frayer.
Bon chance.
Si je ne me trompe pas, la Chine est encore au métrique, et si les chinois sont très présents dans le projet, ça pourrait expliquer pourquoi les documents de comm sont en métrique aussi.
Cela étant, je ne trouve pas cela choquant, dans de nombreuses publications Jeppesen, le métrique cohabite avec l'impérial.
Sur le site internet de Seawings, vous avez la possibilité de choisir le système de mesure.
Peu être mais alors pourquoi sur le site internet Dornier Seawing les valeurs sont en Kt (les Chinois ne sont pas encore intervenus sur la doc commerciale ) ?