Anthony Gavend et Fabien Farge tiennent la bouée gonflable (et gonflée…) larguée par le drone. Les développements en cours portent sur l’ajout d’équipements de survie complémentaires (radio, balise GPS, oxygène…) © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr
La start up landaise Helper Drone va déployer trois drones de sauvetage sur les plages d’Aquitaine cet été. Un nouvel outil dans la panoplie des maitres-nageurs sauveteurs (MNS), qui pourrait être également déployé sur les plate-formes pétrolières.
L’an dernier, la jeune société basée à Hinx (Landes) avait prêté son prototype de drone de sauvetage à la municipalité de Biscarosse. Après sept semaines d’utilisation, le bilan avait été très positif : trois vies sauvées, mais aussi de nombreuses « levées de doute » sur des nageurs ou autres « kite surfers » en difficulté loin du rivage. Helper Drone triple cette année la mise en place de juillet à septembre de trois appareils à Lacanau, Biscarosse et Messanges. Les appareils seront mis en œuvre par des maitres-nageurs sauveteurs (MNS) qui suivent actuellement une formation.
Le prototype quadrirotor du Helper Drone, utilisé en 2016 à Biscarosse. Les appareils qui seront déployés cet été auront une architecture différente, avec six moteurs actionnant trois paires d’hélices. © Helper Drone
Le drone de sauvetage est un appareil hexamoteur rapide (80 km/h) développé par Skeyetech, une autre start up installée cette fois à Mérignac, au sein du cluster Technowest. D’une utilisation très simple, équipé d’un parachute de secours, il décolle en quelques secondes pour aller larguer une bouée de sauvetage gonflable au plus près d’une victime. « L’appareil tient très bien face aux vents forts, nous avons déjà envoyé l’appareil par 30 kt de vent, sans problème… » souligne Anthony Gavend, l’un des trois fondateurs de la société. « Son autonomie de 30 minutes est largement suffisante, nos interventions durent en moyenne une dizaine de minutes ».
Les appareils utilisés cette année bénéficieront en cours de saison d’une bouée de sauvetage « hi tech », à même de faciliter les opérations de sauvetage : balise GPS, radio utilisable pour communiquer avec les MNS sur la plage, et même petite réserve d’oxygène. « Un MNS partant chercher un nageur tire derrière lui un filin qui lui permet ensuite de se faire tracter vers la plage avec sa victime » explique Fabien Farge, médecin urgentiste et cofondateur de Helper Drone. « C’est rapide mais un peu rude pour la victime dont la tête doit être maintenue hors de l’eau. Avec l’oxygène embarqué, on ne court aucun risque ».
Séquence de largage : la caméra embarquée permet de se placer à la verticale de la personne en difficulté. La bouée, fabriquée par Zodiac, se gonfle automatiquement au moment du largage. © Helper Drone
Fort de cette première percée sur les plages, Helper Drone cherche à présent à séduire l’industrie pétrolière à laquelle son appareil pourrait apporter de nombreux services : secours en mer de jour comme de nuit à proximité des plateformes (avec pattern de recherche automatique d’une personne tombée à l’eau, géolocalisation et largage d’une bouée), détection et suivi de pollution par transmission d’images, etc. Autre ambition, le développement de la livraison de trousses de secours dans les zones difficiles d’accès par les services d’urgence ou les déserts médicaux.
Frédéric Lert
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