L’ONERA, centre français de recherche aérospatiale, et SNCF Réseau viennent de s’engager dans un partenariat de recherche dédié à la conception de solutions drones pour la surveillance du réseau ferré et l’inspection d’ouvrages et d’installations.
Chaque matin, sur chaque ligne à grande vitesse, la SNCF fait circuler un TGV vide avant le passage du premier train de voyageurs, pour s’assurer que la voie est libre. Depuis quelques temps, les cheminots se disent que s’ils pouvaient substituer aux rames de TGV des drones, ils auraient tout à y gagner. Leur problème est que cet engin volant n’existe pas en commerce et qu’il faut l’inventer. D’où le contrat de recherche « Partenariat Recherche Industrie » que vient de signer SNCF Réseau Créé le 1er janvier 2015 suite à la réforme ferroviaire et organisé autour de 4 métiers (accès réseau, circulation, maintenance et travaux, ingénierie et projets), SNCF Réseau réunit SNCF Infra, DCF et RFF au sein du groupe SNCF. avec l’ONERA. D’une durée de 5 ans et d’un montant de plus de 4 millions d’euros, il a pour objectif de développer des technologies innovantes et de concevoir des systèmes drones sur-mesure pour des applications spécifiques aux besoins de SNCF Réseau.
Deux domaines de recherche prioritaires ont été identifiés. Il s’agit d’abord du suivi de linéaire autrement dit la surveillance du réseau (voies ferrées, caténaires, abords…) sur de grandes distances : 30.000 km de lignes, dont 2.000 km de lignes à grande vitesse (LGV) avec 800 km supplémentaires en 2017. C’est ensuite l’inspection d’ouvrages et d’installations : gares, technicentres ferroviaires, verrières, structures métalliques, ouvrages d’art, trains …
Dans cet objectif, l’ONERA mettra à disposition de SNCF Réseau toute son expertise « système drones » acquise depuis plus de 15 ans, notamment dans les domaines des capteurs et des traitements d’images associés, de moyens performants de simulation ou de conception de plates-formes innovantes conformes à la réglementation. Pour l’organisme de recherche ce partenariat « présente l’intérêt de marier la multidisciplinarité et l’avance technologique de l’ONERA avec le savoir-faire industriel de SNCF pour développer des solutions de surveillance par drone au service des clients ».
C’est aussi un choix de développement de l’ONERA de se positionner sur un marché aussi stratégique et en pleine croissance que celui des drones. La SNCF n’est évidemment pas le seul opérateur de grands réseaux à s’intéresser aux drones.
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Drones : l’ONERA ouvre la voie à la SNCF
Ayant travaillé en 1984 pour la Serete, parmi les grands travaux de l'Etat se trouvait le projet de la Grande Arche de la défense. Ma mission consistait à étudier les machines Mannesmann à nettoyer façades et plafond. Il s'agissait de concevoir un dispositif concernant le plafond. A l'époque je réfléchissais plutôt sur des rails ou des câbles pour y placer un chariot accroché ou posé. Aujourd'hui, présenter un savoir-faire français ou franco-allemand serait de concevoir et réaliser un drone pour "nettoyer en sécurité le plafond de l'édifice".
http://mecenat.arts-et-metiers.net/les-projets-a-soutenir/renovation/
Drones : l’ONERA ouvre la voie à la SNCF
On peut pour ce travail imaginer une draisine a grande vitesse autopilotee equipee de cameras pour le rail et la catenaire.
Drones : l’ONERA ouvre la voie à la SNCF
certes, mais le train, pesant, qui circulent éprouve également la qualité de la voie (chocs, vibrations) et de son équipement (bascule de feu au passage des "crocodiles", alarmes sonores) ... ce que ne permet pas le drone.