Du Stampe SV4 à l’Extra 330SC

A l’occasion de son quarantième anniversaire, l’EVAA a réuni à Salon-de-Provence la plupart des avions qui ont marqué son histoire. Et c’est ainsi que les invités ont pu suivre les présentations en vol d’un Stampe SV4, premier avion de l’EVAA, d’un Cap10B, d’un Cap20 et d’un Cap 231Ex.

Même si, avec leur Extra 330SC, les voltigeurs militaires sont résolument tournés vers l’avenir, cet anniversaire a été l’occasion de regarder dans le rétroviseur et de se souvenir que, paradoxalement, la voltige française n’a pas été toujours entre les mains des aviateurs…

Entre 1962 et 1964, les compétiteurs militaires étaient issus de l’A.L.A.T (Aviation Légère de l’Armée de Terre) qui s’était dotée de sa propre équipe de voltige pour participer aux compétitions individuelles et en patrouille. Il faudra attendre le 1er mars 1968, pour que l’Armée de l’Air reprenne le flambeau et mette en place l’EVAA sur la Base Aérienne de Salon-de-Provence. Cette nouvelle entité a rejoint ainsi la Patrouille de France pour constituer les Equipes de Présentations de l’Armée de l’Air (E.P.A.A), unité rattachée directement à la prestigieuse Ecole de l’air.

L’EVAA a tout d’abord été équipée de deux Stampe puis elle a évolué sur N 3202 et Zlin 526. En 1970, ces appareils ont été remplacés par des avions plus modernes qu’étaient alors le biplace Cap 10 (180 cv) et le monoplace Cap 20 (260 cv). Ces deux appareils vont participer aux succès de l’E.V.A.A pendant presque 20 ans.

En 1984, l’armée de l’air demande à la société Mudry d’étudier un avion répondant aux
exigences de la compétition moderne. Le Cap 230, puis le Cap 231 verront ainsi le jour. L’Adjudant-chef Coco Bessière deviendra champion du monde en 1990, sur Cap 231. En 1999, l’E.V.A.A recevra deux Cap 232. En Août 2005, l’accident mortel du Capitaine Delorme entraîne la fin des vols sur Cap 232.

En septembre 2008, l’Equipe de Voltige de l’Armée de l’Air s’est donc vue dotée de trois nouveaux appareils: les Extra 330 SC (monoplace) et LC (biplace).

Gil Roy