EASA mode d’emploi

L’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA en anglais) a été établie par l’Union Européenne en 2003.

En coopération étroite avec les autorités nationales, l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA en anglais), créée en 2003 par l’Union Européenne, a pour objectif est de promouvoir les plus hauts standards de sécurité et de protection environnementale dans l¹aviation civile. Basée à Cologne, l’Agence emploie actuellement plus de 300 personnes (www.easa.europa.eu).  » La grande différence entre l’EASA et les JAA, est que les JAA constituaient une sorte de club des administrations nationale de l’aviation civile. Elles se mettaient d’accord sur une réglementation commune que chaque pays était chargé ensuite de transposer dans son droit national. Les décisions de l’EASA ont force de loi. Si nous n’intervenons pas suffisamment en amont, nous risquons de nous voir imposer des décisions contraires à nos intérêts « , avertit Max de Richemond, le spécialiste des questions européennes à la Fédération française aéronautique.

Didier Guy, le directeur de l’école professionnelle EPAG possède une longue expérience du fonctionnement des instances européennes. Il reconnaît avoir un a priori plutôt favorable en ce qui concerne l’EASA :  » le style est séduisant, et la volonté d’afficher ses règles de fonctionnement et de les appliquer est rassurant. C’est aussi assez normal, assez obligatoire, pour une entité qui n’a pas d’antériorité pour asseoir sa légitimité et qui doit se faire accepter dans des pays où les habitudes sont diverses. Mais il est clair aussi que l’EASA entend décider et pas négocier ses décisions ni chercher des consensus mous autour de compromis. Ecouter oui, mais pas forcément retenir tout ce qu’elle entend. Sur le fond, c’est seulement à l’usage qu’on pourra porter un jugement « .

Gil Roy. Aviasport N°625 / Avril 2007