En novembre 2021, Julien Kling (pilote avion et ULM), a lancé l’association EcoFly. Une initiative permettant au pilotes privés de compenser leurs émissions en plantant des arbres.
A l’image des compagnies aériennes, qui pour beaucoup proposent maintenant de compenser les émissions de CO2 dans le prix du billet d’avion, EcoFly vise à transposer ce modèle aux aéroclubs. « L’objectif d’Ecofly est de rappeler que personne n’a d’immunité en matière de pollution. Voler pour le plaisir devient encore plus plaisant si l’impact sur l’environnement est moindre » explique Julien Kling, le président de l’association.
Pour ce faire, EcoFly a déterminé qu’un Robin DR-400-120 consomme autour de 25 litres d’AVGAS 100LL par heure de vol. Cette machine émet l’équivalent d’environ 50 kg/h de CO2, sachant qu’un arbre peut capter en moyenne 150 Kg de CO2 dans sa vie, soit l’équivalent de 3 heures de vol. Pour un coût supplémentaire d’environ 1,50 €/heure de vol, soit en moyenne 1% du tarif horaire, il est possible de limiter son empreinte sur l’environnement.
En pratique, EcoFly propose deux déclinaisons possibles : une première destinée aux aéroclubs et une seconde aux pilotes. La première peut-être directement intégrée au logiciel de réservation de l’aéroclub et impute ou pas, en fonction du choix du pilote, la compensation au tarif de l’heure de vol. L’aéroclub obtient ainsi une labellisation pour l’année écoulée. La seconde permet à chaque pilote d’appareil motorisé (y compris planeurs pour compenser les remorquages), en se connectant sur le site d’Ecofly, de demander à compenser ses heures de vol.
Pour ce qui concerne la plantation des arbres, l’association est en lien avec l’organisation « Reforest Action ». Mais pour Ecofly, compenser les émissions liées au vol n’est qu’un simple moyen et non une finalité. « C’est une pierre à l’édifice. Une telle démarche doit s’accompagner, en parallèle, de recherche et de développement pour penser des moteurs moins gourmands, voire électriques. » Pour l’heure le programme EcoFly peine cependant à trouver des adeptes et seuls quelques privés compensent leurs heures de vol. Avis aux volontaires !
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" EcoFly a déterminé qu’un Robin DR-400-120 consomme autour de 25 litres d’AVGAS 100LL par heure de vol. Cette machine émet l’équivalent d’environ 50 kg/h de CO2,"
Lorsque je lis ces chiffres qui sont présentés sans démonstration scientifique, je ne m'étonne pas que le programme n'ait pas attiré des foules de pilotes jusqu'à présent.
Bonjour, je peux vous apporter la démonstration.
L'essence est un octane de formule C8H18.
L'équation chimique de sa réaction avec l'air est :
C8H18 +12,5(O2+3,76N2) =8CO2+9H2O+12,5*3,76N2
L'équation montre que pour chaque mole d'essence, on obtient 8 moles de CO2.,
Donc 114g d'octane produisent 352g de CO pu encore mieux 1gramme d'essence produit 3,09g de CO2
Avec une densité de 0,74kg par litre d'essence on a donc 1 litre d'essence qui produit 2,28kg de CO2.
Les 25litres a l'heure produisent donc 57kg de CO2 a l'heure, la valeur de 50kg étant une simplification.
Je voudrais compléter en disant que nous ne sommes pas obligés d'attendre la FFA et que certains aéroclubs dont le mien à Bordeaux ont déjà cette option de compensation dans leur logiciel de réservation .
Cordialement
Gerard