En 2022, on déplore 39 accidents mortels d’aviation impliquant des avions légers, des ULM, des hélicoptères, des planeurs. Le bilan dressé par la Direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC) fait état de 60 morts, soit 5 de plus qu’en 2021.
Le rapport annuel de la DSAC sur la sécurité aérienne est toujours attendu avec beaucoup d’intérêt par la communauté aéronautique française. Si en 2022, le transport aérien français n’a enregistré aucun accident motel, ce n’est pas le cas en aviation générale. Dans son avant-propos, Damien Cazé, directeur général de l’aviation civile remarque que « l’aviation générale a connu, en revanche, une année médiocre. »
En 2022, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a recensé 202 accidents d’aviation générale ou travail aérien ayant impliqué des aéronefs enregistrés en France. Sur ce total, 39 accidents ont été mortels, soit 3 de plus qu’en 2021. Les accidents de 2022 ont entrainé la mort de 60 personnes à bord ou au sol, contre 55 décès enregistrés en 2021. Ces accidents mortels n’ont concerné que l’aviation générale, aucun accident en travail aérien ne s’étant produit, précise la DSAC. S’y ajoutent 17 accidents survenus en France, ayant concerné des aéronefs immatriculés à l’étranger.
Au cours des dix dernières années, le nombre annuel d’accidents mortels a connu des variations marquées (avec notamment 73 morts en 2018). Il s’inscrit néanmoins en légère hausse. L’année 2022 se situe au-dessus de la moyenne de la période. « L’objectif stratégique en aviation légère, qui est de réduire de manière significative le nombre d’accidents mortels d’aéronefs enregistrés en France, n’est donc pas atteint. », déplore le rapport.
En 2022, selon le décompte du BEA, l’ULM arrive en tête du nombre d’accidents mortels et de morts, avec 33 morts pour 25 accidents mortels (83 accidents non mortels). L’avion arrive en deuxième position avec 21 morts pour 10 accidents mortels (61 accidents non mortels). La FFPLUM ne manquera pas de faire remarquer que la flotte des ULM est sensiblement plus importante que celle des avions légers. C’est également vrai si la comparaison ne prend en compte que le nombre des ULM multiaxes, autrement dit ceux de la Classe 3 qui pèse pour 22 des 33 morts de l’année écoulée.
« Les accidents mortels en ULM connaissent une échappée en 2022. Bien que ces variations importantes d’une année sur l’autre soient habituelles, on note une tendance à l’accroissement des accidents mortels en ULM ces quatre dernières années. Il est notable que l’âge des pilotes et des instructeurs impliqués dans des accidents mortels est souvent élevé. ». Cette remarque de la DSAC ne manquera pas de susciter des commentaires.
Pour être complet dans le décompte des décès, il faut ajouter les 2 morts en hélicoptère (1 accident mortel et 11 non mortels) et les 4 en planeurs (3 accidents mortels et 12 non mortels).
La DSAC note qu’« En 2022, les pertes de contrôle en vol (LOC-I) et les contacts anormaux avec la piste demeurent prévalents et la typologie des accidents est semblable à celle des années précédentes. » Elle fait aussi remarquer que les rapports d’enquêtes sur les accidents et les événements graves ne sont pas encore tous publiés par le BEA.
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Il serait pertinent de distinguer les accident dus à des défaut mécaniques de ceux dus aux facteurs humains, et pour ces derniers ceux dûs à des raisons médicales .