L’organisme européen Eurocontrol vient de publier une mise à jour de ses prévisions sur les sept années à venir (2023-2029) basées initialement sur son scénario d’octobre 2022… Les niveaux de trafic d’avant covid ne devraient pas être atteints avant 2025 malgré une demande légèrement plus élevée que prévue cette année…
Selon Eurocontrol, le nombre de vols réalisés en 2023 dans le ciel européen devrait passer de 10,2 à 10,4 millions. Un ajustement légèrement à la hausse boostée par une demande pour les voyages aériens, notamment à bas coûts, qui se maintient en partie grâce à de fortes réservations et flux touristiques vers le Sud de l’Europe.
En termes d’activité, les compagnies à bas coûts ont en effet presque autant dominé le redressement du trafic aérien en 2022 que les transporteurs classiques avec 32,4 % de parts de marché contre 32,4%… En revanche, l’activité cargo qui avait été fortement boostée par la pandémie a vu sa capacité de fret fortement impactée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et une part de marché à 4,2%.
Depuis fin 2022, l’aviation d’affaires fait état de son côté d’une part de marché en baisse significative (8,6% contre 11,4% en 2021), mais restant nettement supérieure à celle de 2019 (6,2%).
A noter de manière plus globale que « La majorité des pays d’Europe du Sud-Est ont dépassé les niveaux de 2019 » en termes de trafic aérien précise Eurocontrol. C’est le cas par exemple de l’Albanie, la Géorgie, Macédoine du Nord ou l’Arménie, laissant une forte disparité avec l’Europe du Nord qui a été fortement impactée par la perte de survols de leurs espaces par les flux asiatiques du fait de l’invasion russe de l’Ukraine (d’où les réacheminements via les États du Sud-Est). Sans surprise le trafic a chuté de 90% du côté de l’Ukraine.
Globalement, il faudra attendre 2025 pour retrouver des niveaux de 2019 soit avant la pandémie, avec la ligne des 11,1 millions de vols à franchir selon un scénario moyen (une hypothèse haute à 11,6 et basse à 10,6 millions.) Euroconstrol reste toutefois très prudente quant à ses prévisions et n’envisage qu’une progression annuelle du trafic à hauteur au minimum de 1,5% par an après cette échéance.
Hausse de l’inflation, du pétrole, pression environnementale et contexte géopolitiques font en effet planer le spectre d’une stagnation du transport aérien à travers l’Europe sans retour à la normale pour les sept années à venir. Pour l’heure, le trafic européen global est à 86% des niveaux de 2019 malgré un été 2022 considéré comme « fort » par la demande mais la réouverture de la Chine depuis la mi-janvier 2023 n’a pas réussi préserver la hausse face à la guerre déclarée par la Russie à l’Ukraine…
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