Capable d’emporter 4.500 kg d’eau ou de retardant, le F-45 Firecatcher a été imaginé par la start-up britannique Arcus Fire qui s’appuie sur deux entreprises néo-zélandaises, Flight Structures et Pacific Aerospace pour le développer. L’entrée en service de ce bombardier d’eau moderne est prévue en 2024.
Lancement du programme à la mi-2020, premier vol en 2023, première livraison en 2024… Le calendrier est serré, mais il paraît jouable. Arcus Fire qui porte le projet a noué un partenariat avec deux industriels néo-zélandais reconnus qui travaillent déjà ensemble : Flight Structure qui est spécialisée dans le développement de STC (Supplemental Type Certificate) et Pacific Aerospace, constructeur aéronautique qui propose notamment le monoturbopropulseur utilitaire P-750. Construction métallique, motorisation Pratt & Whitney Canada PT6-67F et avionique Garmin G600… Que du connu et du maîtrisé. Cela devrait aussi aider à tenir le calendrier.
Le trio n’a pas vocation à révolutionner l’aéronautique avec un avion innovant, mais de se positionner sur un marché de remplacement qu’il évalue à un millier d’unités sur les 10 à 15 ans à venir. Le F-45 se présente comme un gros Cessna Caravan capable d’emporter 4.500 litres d’eau ou de retardant. A titre de comparaison, le Canadair CL-215 a une capacité de 5.500 litres et le Grumman Tracker, de 3.400 litres. Les coûts d’exploitation de ces deux bimoteurs vieillissants devraient, en toute logique, être sans commune mesure avec ceux annoncés pour le F-45. Le prix de vente est de 4,2 millions de dollars.
A ce stade du programme, Arcus Fire annonce que Flight Structures a réalisé le fuselage du prototype F-45 et que les ailes sont en cours de fabrication chez Pacific Aerospace. Les essais en vol se dérouleront à Hamilton, en Nouvelle-Zélande où sera certifié, en première intention, le futur bombardier d’eau.
Dans la foulée, les trois partenaires enchaineront sur la certification d’une version cargo capable d’emporter trois containers LD-3 (charge utile de 2.500 kg) et une version commuter pour 19 passagers. A l’évidence, le F-45 se positionne en concurrence frontale avec le SkyCourier de Cessna, actuellement en cours de développement.
Dans la dynamique du programme F-45, les partenaires ont lancé le projet F-25 qui se présente comme une version de lutte contre les feux de forêt du monoturbine P-750 Super-Pac XL de Pacific Aerospace, optimisé pour le largage de parachutistes sportifs. Contrairement au F-45 qui est un avion entièrement nouveau développé à partir d’une page blanche, et qui de ce fait est conditionné à un certificat de type, le F-25 nécessite simplement un STC.
Le prix du F-25 dont la capacité d’emport sera de 2,5 tonnes d’eau devrait se situer aux environs de 2,2 M$. Arcus Fire assure qu’il sera prêt pour la saison des feux de 2021.
Gil Roy
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J’ai fait deux saisons de lutte contre les feux de forêt en Grumman Ag-cat. Je connais l’action du manche avant pendant le largage pour rester en vol en palier et l’accélération verticale qui en résulte, tout ça pour dire que je suis étonné que les concepteurs aient fait l’économie des haubans d’ailes.
Des haubans comme sur les cl415 ?
Étonnant......êtes vous sûr que les ailes de CL415 sont haubanées ?
On dira que c’est « calculé « .
Le AgCat est un concept différent et ancien.
Ici on ne parlera pas de haubans mais de mats!