Au terme d’un bras de fer de 15 ans entre les usagers de l’aérodrome de Sallanches et le maire de la commune, propriétaire du site, l’aérodrome de Sallanches-Mont-Blanc créé en 1975 sera fermé à compter du 1er septembre 2020.
« A compter du 1er septembre 2020, l’aérodrome de Sallanches-Mont-Blanc (Haute-Savoie) est fermé à toute circulation aérienne ». L’arrêté statuant sur la fermeture de l’aérodrome de Sallanches a été publié au Journal officiel de la République Française, le 29 juillet 2020. La messe est dite !
Dans l’email qu’elle a adressé, le 29 juillet 2020, aux présidents des différentes fédérations aéronautiques, la directrice de la sécurité de l’aviation civile (DGAC) affirme que « les services de la DGAC ont fait l’ensemble de ce qui était possible, et ce, depuis 15 ans, pour sauver ce terrain. » Elle ajoute qu’« il a été demandé à la mairie de continuer à gérer l’aérodrome jusqu’au 31 août, afin de permettre aux aéronefs basés de le quitter dans de meilleures conditions, ce qu’elle a accepté. »
De leur côté, les présidents expriment leur sentiment d’avoir été lâchés par la DGAC. Ils estiment que le contexte d’« aéro bashing » ne leur a pas permis de faire valoir leurs arguments. En dernier ressort, le Conseil national des fédérations aéronautiques et sportives (CNFAS) va déposer un recours gracieux devant le Tribunal administratif. L’objectif n’est pas de trouver une faille dans la procédure afin de faire annuler la fermeture. En 15 ans, le dossier a eu le temps d’être bordé. D’autant que la mairie étant propriétaire du terrain depuis l’origine, elle est libre d’en disposer à sa guise.
En revanche, ils veulent une nouvelle fois mettre en avant les risques qu’engendrent la fermeture de cet aérodrome de secours pour l’aviation dans cette zone montagneuse. Pour ce faire, ils ont fait appel à deux experts aéronautiques Bertrand Vilmer, ingénieur en aéronautique, ex-pilote d’essais expérimental, expert judiciaire agréé par la cour de cassation, expert judiciaire près la cour d’appel de Paris, membre fondateur et président d’honneur de la compagnie nationale des expertises de justice aéronautique, membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace, ainsi que Hervé Chavardès, ingénieur en aéronautique, expert judiciaire près la cour d’appel de Caen. auxquels ils ont demandé d’exprimer « leur avis sur les conséquences en termes de sécurité aérienne qui résulteraient de la fermeture de l’aérodrome de Sallanches. »
L’espoir de sauver Sallanches est mince. En aparté, les présidents des fédérations n’y croient plus : « le passif est trop lourd », confie l’un d’entre eux. « Sallanches, c’est à la base un problème d’hommes ». Une opposition viscérale entre le maire et un président local. Aujourd’hui, face à ce gâchis, le CNFAS veut que Sallanches serve de leçon et permette d’éviter d’autres fermetures. La Fédération française aéronautique recense 20 à 30 aérodromes sur lesquels elle a des motifs d’inquiétudes. En d’autres termes, Sallanches ne doit pas avoir été sacrifié pour rien.
Gil Roy
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Dernière info verte en date, concernant Sallanches : https://groupe-ecomedia.com/le-fonds-air-bois-se-consume-trop-lentement/
Aussi validons une fois encore que le Français est un râleur, intéressé surtout, car il obtient des millions (4.33) d'Euros d'aide directes. Dans la vallée de l'Arve (de Chamonix à Genève), on lui demande poliment - contre 2000€ -, de respecter son voisin asthmatique ou allergique, en améliorant le foyer de sa cheminée.
Est-ce vraiment utile de se remettre en tête que la distribution pour la transition vertes coute parfois davantage que les aides sur l'économie, si on le ramène au retombées directe sur le pouvoir d'achat des ménages.
A moins que les deux dépenses de fonds publics se cumulent vers les mêmes personnes ? Même si au fond je ne suis absolument pas contre la solidarité, il se trouve que dans ce secteur sous traitant de la filière automobile, le râleur "vert", profite de l'écosystème local, bénéficie également des interventions de l'état, pour le passage à l'automobile électrique.
Alors oui, continuons de râler car manifestement "ça paie".
Comme nous ex utilisateurs de "feu" LFHZ, Les camions sur la route transfrontalière, qui déplacent les produits de la grande consommation, ne somment que des boucs émissaires du sujet de la qualité de l'air et nuisances diveses.
Que dire à Monsieur Morand, Maire, exécuteur testamentaire de la plateforme, pour l'encourager à sensibiliser "ses" citoyens" sur les vrais sujets ? Pourquoi respecter le voisin, alors qu'il suffit de se constituer en petits groupes d'activistes contre le premier sujet local pour voir arriver de l'hélicoptère money...
Est-ce la société ou les élus qu'elle désigne qui sont incohérents ?
Ou sommes nous des pilotes un peu candides, lorsque nous sommes mis en causes ?
Bonjour,
je connais très bien le secteur, bien que n'y habitant pas à l'année, pour le parcourir été comme hiver sur les pistes ou en randonnée dans les massifs depuis plus de 30 ans et pendant de nombreuses années dans les airs. Je m'émerveille toujours des posés et des décollages à Mayères(... où de nombreuses personnes montent en véhicules 4x4 diesel immatriculé en 74).
Un proche qui habite dans l'ouest vient en vacances sur l'aérodrome de Sallanches régulièrement avec sa machine et en profite pour améliorer ses compétences en vol en secteur montagneux et s'initier avec un moniteur local au vol en montagne.
Une plateforme dans la vallée (à Sallanches ou ailleurs) me semble incontournable du point de vue de la sécurité aérienne car les pistes sont rares dans ce secteur.
J'ai des craintes pour d'autres aérodromes du 74; les prochains sur la liste : Annemasse? Annecy? on en parlait déjà au milieu des années 80 quand j'y étais au lycée; les nouveaux habitants de Metz-Tessy faisaient semblant de découvrir qu'ils avaient acheté près d'un aérodrome quand la ligne Annecy-Orly avait été réactivée...
Et pour ceux qui connaissent peu la vallée de l'Arve : on a beau être au pied du Mont-Blanc c'est le coin dont l'air est le plus pollué de France; alors y faire une base de loisirs pour y faire du sport notamment, les médecins locaux s'étouffent; la vitesse est limitée très souvent que l'A40 à 110 voire 90; les enfants scolarisés sont régulièrement interdits de cour de récréation en raison de cela! il faut monter au dessus de Combloux pour trouver un air de qualité acceptable (il existe un onglet spécifique sur le site de la préfecture...), la priorité d'un élu local serait sans aucun doute de travailler à améliorer cette situation; mais c'est un tabou; il est plus facile de fermer une piste d'aviation que de faire comprendre à ces administrés qu'il faudrait modifier leurs installations de chauffage, renoncer à leurs très nombreux véhicules diesel, aux entreprises locales de s'engager plus que fortement dans des aménagements contribuant à la limitation des rejets polluants.
Bref la pollution sonore est marginale par rapport à celle-là (à relativiser par rapport aux hélicos qui sont eux aussi indispensables : PGHM, Sécurité civile, Samu qui desservent le centre hospitalier de Sallanches, incontournable en cas d'accident en montagne; ou font le relais vers les CHU d'Annecy ou Grenoble).
Après, il suffit de voir la toute récente arrivée du Dauphiné libéré sur la piste de l'altiport de Megève il y a quelques jours, pour voir qu'on peut, si on le veut, valoriser ses infrastructures, son patrimoine foncier et aéronautique au bénéfice de sa stratégie globale de développement. Aucune activité ne doit interdire une autre; elles sont complémentaires.
Mais comme dans toute zone touristique, les locaux et leurs élus ne sont pas à un paradoxe près....
L'aérodrome de Sallanches (qui est important dans le dispositif de secours des vols sur les Alpes) sera fermé le 1er septembre prochain par arrêté ministériel.... apparemment sans enquête d'utilité publique....mais sur demande du Maire de Sallanches.
Finalement, après avoir transféré la gestion des aérodromes aux collectivités locales qui sont très mal placées pour avoir une vue d'ensemble sur leur utilité au plan national et international, l'Etat leur accorde le droit de les fermer une à une sans sourciller....
La France qui avait réussi à jouer un rôle de premier ordre dans la création d'une aéronautique avec toutes ses composantes (plateformes, constructeurs, services...) se désengage finalement par manque de vision et d'intérêt : les plateformes ferment donc pour laisser la place à des centres commerciaux notamment, les constructeurs français d'aéronefs disparaissent au profit de ceux de nouvelles nations (pays de l'Est, et bientôt Chine...), les aéroclubs et sociétés de travail aérien et leurs milliers d'emplois sont de plus en plus contraints et sans vraie croissance, etc.
Personne ne s'étonnera finalement que notre pays ne joue pas un rôle majeur dans les nouveaux produits et techniques en cours d'élaboration (avions électriques silencieux, vols autonomes et automatiques, drones de transport, etc.)
Et l'on ne vous dit pas tout...
au final : lorsque l' on a une telle situation depuis x années, et que visiblement aucune solution de création n'a été envisagée ; le constat n'est il pas simplement prévisible ?
mésentente au sein du club entre avions et ulm ?
ce qu on peut lire entre les lignes du vice-président en parlant de M Flahaut ? ( enfin il ne le cite pas; mais bon. )
pas de recherche d'un terrain alternatif ( au moins pour les ulm, plus simple à créer )
bref sans dialogue constructif, de la part de toutes les parties .....
chaque aérodrome menacé est un cas particulier, donc évitons les généralités qui nous font passer pour d'horribles privilégiés, rétrogrades !
Bonjour
Je suis Nicolas Cottin Descruy ...ex président vice-président a sallanches...je confirme qu il n y a pas de problème d 'homme ....mais un Maire optu refusant le dialogue ...le maire déteste simplement tous ceux qui défendent l Aerodrome qu il veut fermer ! J en fait parti aussi ...on va quand même continuer à défendre nos valeurs et dénoncer ses magouilles intolérables
Bon vol a tous ...
Mais bien sûr la tolérance pour quelques clowns qui nous emmerdent des qu’il fait beau avec le bruit incessant de leur jouet en vallée et en montagne est un plaisir pour tous !
?? clowns. Bizarre comme appellation quand on sait les examens nécessaires au pilotage...
Proverbe menuisier : plus on tape sur un clou tordu, moins il s'enfonse.
C'est vraiment incroyable d'être aussi bas d'esprit et systématiquement se poser en acteur de destruction de patrimoine sous prétexte d'un mandat . Malheureusement, l'avenir prouvera que les acteurs de cette fermeture ont tord, sans compter que petit bout par petit bout, ils ne laisseront rien à la future génération. Sur le volet sécuritaire, c'est un détail, du moment qu'on récupère des voix...
Je souhaite aux utilisateurs de cet aérodrome de redécoller rapidement…
Si par malheur une équipe aérienne de sauvetage en montagne se trouvait en détresse, il faudrait qu'elle se souvienne du nom de Monsieur le Maire et de tous ceux qui ont voté la fermeture. Ils devront assumer...
Oui,sauvetage en montagne mais aussi au sens plus large sécurité aérienne : ce terrain sert d appui à tous les planeurs et ULM / avions survolant le massif du Mont Blanc . Un atterrissage dans un champ "vachable" de Bonneville ou Passy n offre pas le même niveau de sécurité. Il faudra se rappeler de Monsieur le Maire le jour où un accident grave aura lieu. Indépendamment du caractère municipal du terrain , je cerne mal le positionnement de notre "chère" DGAC sur ce dossier. Pourra t on se poser sur l altiport de Megève ?
Un pilote ayant signé la pétition
Avec la fermeture de l aérodrome, un bijoux au coeur des alpes, Sallanches se prive de lq seule activité qui aurait pu attirer les touristes. Bien sur, il aurait fallut l utiliser mieux, pompe a essence, resto a proximité, club house, liberer les hangars, couper les arbres qui rendait la pisre délicate, etcc.
Sallanches se condamne à devenir une cité dortoir pour ceux qui iront travailler a Chamonix ou en Suisse. Tout ca a cause d une deyestation entre le maire et un oresident de club.
Dommage, reste Megève et son altiport et tout le reste.
Mais bien sur... le tourisme de quelques uns sui saoulent l'immense majorité des habitants de la vallée et des stations qui subissent incessamment le bruit de vos joujoux... pour améliorer la sécurité aérienne en zone alpine il y aurait pourtant une solution bien plus simple: interdire le survol des zones mintagneuses et le problème est réglé.
Entièrement d'accord. De même supprimons toutes ces stations de ski aux remontées mécaniques hideuses qui détruisent la montagne pour quelques guignols privilégiés qui veulent s'amuser sur les pistes...
Interdire ! vous n'avez que ce mot à la bouche ! Et si on vous interdisait de dire des bêtises !
C'est très facile de tout interdire, mais ce ne résout jamais les problèmes. Nos politiques font ça tout le temps, d'interdire à tous les coins de rue. On voit ou ça nous mène.
C'est bien vrai ça. Je vais aller dans votre sens en demandant comme vous l'interdiction du survol en montagne des aéronefs en particulier les plus bruyants pour commencer : les hélicoptères. Donc finis les vols de secours en montagne on reprend les cordées de volontaires et finie bien sûr la dépose pour le hors-piste et l'hélitreuillage. On reprend le portage à dos de mule. Pendant qu'on y est démolissons les remontées mécaniques qui enlaidissent nos montagnes et laissons les montagnards retrouver leur tranquillité d'autrefois lorsqu'ils étaient isolés dans leurs vallées
@treptel
Ach, So, Verboten !
Un petit caporal moustachu a déjà essayé d’imposer ce type de société il y a 80 ans..
Très triste. Sûrement une question d'argent !
De la Suisse.
Manifestement ils ont laissé pousser les arbres dans les axes de piste volontairement
Vraiment triste ....