Alors que les membres de l'aéro-club Jean Coutty d'Oyonnax s'apprêtent à tourner la page, ils doivent engager de nouveaux bras de fer pour faire valoir leurs droits. © AC Jean Coutty
Le 9 août 2024 l’aérodrome d’Oyonnax (LFLK) sera définitivement fermé. La fin d’une longue bataille qui aura duré 17 ans. La suite se complique pour les membres de l’aéro-club Jean Coutty à cause de dissensions internes…
Cette fermeture, et le décret le cite précisément, est la conséquence d’une demande du maire d’Oyonnax, M. Michel Perraud, élu en 2008, réélu ensuite en 2014 et 2020. Cette décision annoncée au préalable a été formulée officiellement le 21 novembre 2018. Cette fermeture aurait dû intervenir le 1er janvier 2024 mais avait été repoussée de quelques mois par la DGAC car certaines obligations de la municipalité pour l’organiser n’avaient pas été réalisées. Elles le sont sans doute désormais.
Ce terrain, devenu aérodrome en 1933 et ouvert à la circulation aérienne publique en 1966 ne sera donc plus qu’un terrain vague le 9 août 2024 et son avenir n’a pas encore vraiment été précisé, industriel (la région est spécialisée dans la plasturgie) ou aire d’accueil pour gens du voyage comme l’aéroclub l’avait évoqué en juin 2024 ?
A quelques jours de la fermeture définitive de la plate-forme aéronautique, il reste peu d’aéronefs et de pilotes, que ce soit côté aéro-club ou côté vol à voile. La plupart ont pris les devants. Le délai de six mois accordé par la DGAC était fait pour cela…
En ce qui concerne l’aéro-club Jean Coutty, la solution envisagée est une fusion-absorption avec l’aéro-club de Bourg-en-Bresse, voisin de 45 minutes par la route. Deux (PA-28 et DR400-180) des trois avions du club sont en cours de transfert à Bourg-en-Bresse et le troisième (C172) est actuellement à Annecy. A terme, il est envisagé de rationaliser la nouvelle flotte.
L’aéro-club Jean Coutty étant propriétaire de 4 hectares occupés par l’aérodrome, sur lesquels figurent 5 hangars, il est en droit de récupérer près d’1,2 million d’euros. L’estimation a été réalisée par la ville d’Oyonnax qui est, potentiellement, acheteuse. Il a été envisagé par les deux aéro-clubs que cette somme soit investie dans la construction d’un hangar et de locaux d’accueil sur l’aérodrome de Bourg-en-Bresse pour abriter le nouvel aéro-club né de la fusion.
C’était sans compter sur le recours déposé au Tribunal Administratif par l’association le Poumon Vert, créée par un ancien président de l’aéro-club, pour la défense de l’aérodrome d’Oyonnax. La vente est est suspendue, mais l’aérodrome va néanmoins fermer. Dans le même temps, la ville de Bourg-en-Bresse est revenue sur sa décision d’accorder un bail de 40 ans à l’aéro-club et propose de le ramener à 12 ans. Ce qui change évidemment la donne.
Après des années de mobilisation, de réunions et d’incertitude, les membres de l’aéro-club Jean Coutty pensaient avoir trouvé le moyen de tourner la page. Ils vont devoir poursuivre le combat, sur un autre terrain, sur un autre front surtout.
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