L’Association Internationale du transport Aérien (IATA) estime que la production de SAF approchera les 2 milliards (1,875 très exactement !) de litres en 2024. C’est une nette progression mais encore très loin de pouvoir répondre à la demande et aux objectifs de 2050 de zéro émission… Il faudra pour cela trouver d’abord beaucoup de fonds pour investir dans la production !
Libérer l’offre du SAF est le principal défi pour atteindre ces objectifs selon l’IATA. Alors que les projections prévoient une production de plus de 78 milliards de litres de carburants renouvelables en 2029, il faudrait qu’un tiers soit destiné à l’avion, une trajectoire et un niveau à garder au minimum pour espérer atteindre les objectifs de 2050.
Or actuellement « les SAF représentent 3 % de tous les carburants renouvelables produits dans le monde, les 97 % restants sont destinés à d’autres secteurs… Le SAF comble seulement 0,53 % des besoins mondiaux en carburant du transport aérien … » précise l’IATA.
Certes, la production de SAF ne fait qu’augmenter. Elle a bondi en 2023 passant de 300 millions de litres en 2022 à 600 millions en 2023. C’est un progrès « encourageant » à relativiser par rapport aux autres secteurs, dans un contexte de prévisions exponentielles de croissance du transport aérien dans le monde dès l’an prochain.
Alors que la production du SAF devrait tripler en 2024 la part de SAF dans la production totale de carburants renouvelables ne sera au final « que » de 6 % en 2024. En d’autres termes, l’aviation n’est visiblement toujours pas prioritaire face à l’offre disponible. Et qui dit demande supérieure à l’offre dit aussi prix élevés… un surcout de 756 millions de dollars sur la facture globale du carburant rien qu’en 2023.
Le secteur ne boude pas pour autant le SAF. Au moins 43 compagnies aériennes se sont déjà engagées à utiliser quelque 16,25 milliards de litres de SAF en 2030, et d’autres accords sont annoncés régulièrement
« Les gouvernements doivent donner la priorité aux politiques visant à encourager l’intensification de la production de SAF et à diversifier les matières premières avec celles disponibles localement », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
Selon l’IATA, environ 85 % des installations SAF exploitées au cours des cinq prochaines années utiliseront la technologie de production d’hydrotraitement (HEFA), principalement de la biomasse avec comme matières premières les graisses animales non comestibles (suif), les huiles de cuisson usagées et des graisses industrielles…
Cette manne ne suffira pas et l’IATA encourage les investissements pour le développement de filières déjà certifiées, notamment l’Alcool-to-Jet (AtJ) et Fischer-Tropsch (FT) qui utilisent des déchets et résidus bio/agricoles pour fabriquer du carburant de synthèse (e-fuel). L’Europe pourrait tirer son épingle du jeux en accélérant la filière.
Le parlement Parlement européen a en effet donné son feu vert pour imposer aux compagnies et aéroports l’utilisation d’au moins 2% de SAF en 2025, et 70% d’ici 2050 à condition d’avoir une part minimale de carburants de synthèses fournie uniquement par des aéroports européens (1,2% en 2030, 5% en 2035 et 35% en 2050). Mais selon différentes études il faudrait au moins 1300 milliards de dollars d’investissements nécessaires pour couvrir les besoins en SAF. Les réservoirs sont encopre loin d’être pleins…
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