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Imbroglio autour du coavionnage

Alors que les autorités de l'aviation civile invitent les utilisateurs des plateformes au discernement, le SNPL crée la confusion. © Piper Aircraft

S'appuyant sur un récent rapport d'enquête du BEA, le SNPL part en guerre contre le coavionnage proposé par des plateformes sur Internet. En dépit des communications sans ambiguïtés du BEA et de la DGAC, le syndicat entretient l'amalgame entre coavionnage et mise en relation entre passagers, propriétaires d'appareils et pilotes de sociétés ou privés.

Le 8 février 2019, un Piper PA-46 sortait de la piste de Courchevel pour entrer en collision avec le talus enneigé. L’un des deux passagers est blessé. L’événement aurait presque pu passer inaperçu, si ce n’était que le vol en question a été entrepris via une plateforme de mise en relation entre passagers et pilotes.

De quoi ranimer les querelles sémantiques et les raccourcis trompeurs entre coavionnage, vol en partage de frais élargis et mise en relation entre passagers, propriétaires...

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7 commentaires

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  • Cela semble avoir été bien facile pour AF et les géniaux concepteurs de ce système, sorte d’Uber des petits voyages, de chercher à disparaitre du paysage en effaçant le site internet de cette fameuse Bluewings « créée avec pour objectif de devenir une pépinière de jeunes pousses » ….
    Je crois d’ailleurs que dans le cas de Courchevel, les jeunes pousses « aux pulls bleu marine qui inspiraient confiance » étaient de jeunes CPL à qui on devait demander le fameux « ticket d’entrée dans la profession » – bref, de cracher au bassinet – pour pouvoir faire ces vols. Comment se faire de l’argent sur le dos des jeunes, une fois de plus.
    Et qui donc se faisait son petit profit avec ça ? Pour ceux qui aiment chercher, si vous cliquez sur les sites signalés par le BEA (qui ne peut sans doute pas faire plus) et imprimés en tout petit dans le rapport en question (la marge à gauche) vous avez le nom du ligneux d’AF derrière tout ça…. mais je ne vous ai rien dit.
    il y a dû y avoir des règlements de compte internes dans la maison, et dont les pauvres mortels que nous sommes ne sauront rien.
    J’espère juste que les passagers (qui ont failli mourir sur ce coup-là !) auront des avocats teigneux.
    Comme écrit ci-dessous, heureusement pour eux, il n’y a pas eu de victimes ni de blessures graves.

    Répondre
  • Les pilotes qui participent en toute bonne foi à ces pratiques, légales…bien qu’à la marge dans certaines conditions, doivent bien prendre conscience qu’en cas d’accident entraînant la mort ou des blessures graves touchant un ou des passagers, ils risquent d’être confrontés à bien des soucis face à des familles qui s’attacheraient à des avocats pugnaces…Maintenant à chacun d’y réfléchir.

    Répondre
    • Sans vouloir relancer ce débat sur le forum, l’analyse de Derry est concise et parfaite. C’est légal mais… à l’heure où d’aucuns prennent un avocat pour un coq qui chante (et il est dans son droit, ce coq !), il faut être prêt à tout.

      Répondre
  • par Claude d'Albronn

    Je rejoins le SNPL ! si partage des frais ne signifiait pas également  » partage des risques  » tout irait bien dans le meilleur des mondes !

    Répondre
  • Merci !

    Répondre
  • Bonjour Mr Morlon.
    J’ai bien lu et relu l’article, qui fait mention d’un communiqué du SNPL. Cependant, j’ai eu beau parcourir le web avec ma frontale, et tous les radars allumés, je n’ai pas trouvé trace de ce communiqué. Y compris bien sûr, sur le site du SNPL. Votre article fait mention du communiqué, mais ne donne pas de moyen d’y accéder.
    Pourriez-vous me faire parvenir ce communiqué, ou nous donner un lien vers celui-ci ?
    Merci bcp !

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    • Communiqué de presse du SNPL. 20 août 2021

      Méfiez-vous des activités aériennes annexes

      Dès 2015, nous avions alerté la DGAC sur les risques induits par l’activité dite de coavionnage. Principalement, le SNPL avait fait clarifier que tout transport contre rémunération faisant l’objet de publicité relevait bien du transport aérien.

      Nous avions, à l’époque, identifié plusieurs menaces qui pesaient sur les seules épaules des pilotes. Au-delà des risques opérationnels, les menaces financières mais aussi légales, civiles comme pénales, sont réelles.
      Le Conseil national de l’époque avait condamné à l’unanimité ce genre de pratiques. Notre
      publication « la ligne » (numéro 610, page 10) avait repris les dangers qui exposent les
      pilotes.

      Nous venons de recevoir une lettre de la DGAC, que vous trouverez ici, qui reprend nos
      arguments et qui semble passer à la vitesse supérieure. La tolérance vis-à-vis de ce genre
      de pratiques semble enfin révolue.

      Les risques encourus par les contrevenants sont les suivants:
      – 1.500 € d’amende par vol effectué illégalement ;
      – 1 an d’emprisonnement et 75.000 € d’amende pour défaut de CTA ;
      – Retrait de licence avec interdiction d’en solliciter une nouvelle (jusqu’à 5 ans) ;
      – 3 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende pour dissimulation d’activité à but
      lucratif.

      Le SNPL vous recommande donc la plus grande prudence et vous conseille de ne pas faire partie de la liste des pilotes inscrits sur ce genre de plateformes numériques qui mettent en relation propriétaires d’appareil, pilotes et sociétés ou particuliers.

      Répondre

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