Après trois années d’interruption, le championnat du monde Red Bull Air Race redémarre le week-end prochain à Abu Dhabi. Les pilotes ont à peine eu le temps de rôder leurs nouveaux moteurs et mettre au point leurs machines de course.
L’une des nombreuses innovations introduites par Red Bull Air Race dans le championnat 2014 est l’obligation pour les pilotes d’utiliser le même groupe motopropulseur. Le choix de l’avion demeure libre, mais le moteur est un Lycoming Thunderbolt préparé spécialement par Lycon pour les douze concurrents. Il est monté avec une l’hélice tripale Hartzell et un échappement Sky Dynamics. La décision ayant été prise tardivement, les mécaniciens ont du travailler à la dernière limite, dans l’urgence.
Nicolas Ivanoff qui retrouve son Edge 540, a confié la préparation de son avion à l’atelier Pitet Air Services d’Epinal. Compte tenu des délais courts pour réaliser le chantier, le capotage n’a pas pu être optimisé avant l’expédition de l’avion aux Emirats Arabes Unis. Il sera réalisé après la première manche et avant la deuxième. En définitive, Nicolas Ivanoff n’a eu que trois jours pour roder son nouveau moteur avant que l’avion ne soit mis en caisse et expédié en Allemagne pour être chargé dans un avion-cargo à destination d’Abu Dhabi, où se déroule le 28 février et le 1er mars, la première épreuve du championnat 2014.
Comme tous les Masters étaient dans le même cas, Red Bull a prévu un entraînement in situ plus long que d’habitude. Il ne s’agissait pas seulement de mettre au point les avions et d’effectuer les derniers réglages, mais également de permettre aux pilotes qui sont restés trois ans loin des pylônes de retrouver leurs marques. C’est aussi le délai accordé aux écuries pour régler leur organisation.
Chaque pilote évolue en effet au sein d’une véritable écurie. L’équipe qui entoure Nicolas Ivanoff s’est étoffée. Outre le suisse Martin Barth, mécanicien qui s’est occupé de l’Edge 540, lors de la dernière saison, il y a aussi un chef d’équipe qui fait office d’intendant et un chargé de communication. C’est le minimum pour faire face à toutes les obligations qui incombent aux pilotes. Le Red Bull Air Race est une compétition sportive qui sert de vecteur de communication à une marque mondiale qui ciselle son image. Les concurrents ont un rôle à jouer. Et dans la nouvelle organisation du championnat, la pression qui pèse sur leurs épaules est d’autant plus forte que Red Bull prépare la relève.
La Challenger Cup à laquelle participent deux autres français, François Le Vot et Mikael Brageot, a été mise en place cette année, moins pour étoffer le programme des courses, que pour faire émerger de nouveaux pilotes. Pour l’heure, l’articulation entre les deux championnats n’est pas explicitée par les organisateurs, mais on peut imaginer que les Challengers qui se montreront les plus performants entre les pylônes et les plus motivés à intégrer les Masters, seront appelés à remplacer les Masters qui arrêteront ou qui ne seront plus jugés au niveau. Toutefois, la marche est haute entre les deux catégories.
Comme le reconnaît François Le Vot, les Challengers voyagent léger. L’avion est mis à leur disposition. Il s’agit d’un Extra 330 LX spécialement conçu par Extra pour la Challenger Cup sur un cahier des charges de Red Bull Air Race. Ils n’ont pour bagages que leur combinaison et leur casque. L’investissement financier est limité. Les pilotes jonglent avec leurs congés pour se rendre libres. Leurs frais sont pris en charge par l’organisation.
Pour les Masters qui doivent faire vivre une écurie, il en va évidemment différemment, d’autant qu’à partir de cette année, Red Bull leur impose de nouvelles règles quant à la participation de leurs propres sponsors. Nicolas Ivanoff ne pourra pas voler sous les couleurs de Hamilton, au moins en début de saison, l’horloger suisse n’ayant pas encore finalisé d’accord avec le limonadier autrichien. D’une manière générale, les pilotes sont discrets sur le contrat qui les lie à Red Bull. Quoi qu’il en soit, ils sont fidèles au rendez-vous. Le Red Bull Air Race demeure une compétition aéronautique à part qui motive les pilotes et fascine le grand public. Une course que les passionnés n’auraient jamais cru possible. Et pourtant, c’est reparti pour une saison et huit manches !
Gil Roy
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Ivanoff au départ d’une nouvelle saison Red Bull
La Tradition aéronautique des Vosges a l'Honneur.
Cela fait du bien, après le Tour de France en ULM.