Nicolas Ivanoff aborde sereinement le championnat du monde 2015 Red Bull Air Race… même s’il n’a pas eu l’occasion de voler sur son Edge 540 depuis la dernière manche de la saison 2014.
A la fin de la saison précédente, nous avions laissé Nicolas Ivanoff au pied du podium. Malgré deux victoires acquises à Dallas et à Spielberg, le champion français n’avait pu faire mieux qu’une quatrième place, au classement final. Mais il avait signé, en 2014, sa plus belle saison. Après des débuts décevants faute de parvenir à trouver les bons réglages, il avait réalisé une seconde partie de championnat époustouflante, s’adjugeant même l’ultime victoire de la saison, sur les terres de Red Bull. Le scénario parfait pour entretenir le suspense jusqu’au démarrage de la nouvelle saison, la septième pour Ivanoff. Un suspense renforcé par le fait que le pilote n’a pas revolé depuis fin octobre 2014, en Autriche.
Dès la fin du championnat, son Edge 540 V2 a, en effet, été démonté et expédié aux Etats-Unis, pour être pris en main par le mécano de l’équipe. L’objectif était toujours le même, c’est-à-dire tenter d’éliminer les kilos superflus. Une quinzaine encore pour atteindre les 698 kg minimum réglementaires. Il faudra attendre qu’il ait été pesé sur les balances officielles de Red Bull, pour savoir dans quelle mesure le but a été atteint. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’Ivanoff et son mécanicien seront de quelle marge de manœuvre ils disposent désormais pour affiner le centrage. Parce que cette chasse aux kilos a pour finalité de se donner la possibilité de régler le plus précisément possible l’équilibrage de l’avion. C’est donc un instrument désaccordé que Nicolas Ivanoff a retrouvé à son arrivée à Abu Dhabi, le 5 février.
« Cette année, nous avons deux jours de plus sur place, pour nous préparer », souligne le français. C’est mieux, mais ce ne sera pas suffisant. Il en a conscience : « Entre la première et la deuxième course, nous aurons trois mois pour faire de grosses modifications ». Il pense en particulier à un nouveau capot moteur. « Tout au long de la saison, nous allons devoir travailler ainsi par étape ». Les autres pilotes européens qui font leur mécanique en Europe ont bénéficié de deux mois de plus pour préparer leurs avions.
La saison dernière, les winglets sont apparus sur le circuit. Le premier à avoir ajouté des prothèses aérodynamiques à sa voilure a été le britannique Nigel Lamb, champion du monde 2014. Il devrait faire école cette année. Nicolas Ivanoff a d’autres priorités même si il a conscience qu’il devra y songer pour rester compétitif. Mais de telles modifications entraînent des coûts importants liés aux études, à la fabrication et aux essais en vol. C’est aussi du temps.
Avec l’arrivée de deux nouveaux pilotes dans le circuit, les règles ont évolué. Désormais chaque concurrent aura deux duels à livrer pour tenter d’accéder au carré final. Cette évolution va nécessairement entraîner une autre manière d’aborder les éliminatoires. « J’aborde cette nouvelle saison serein et calme », avoue Nicolas Ivanoff. Il retrouve son équipe. Cet hiver, il a pris des vacances, fait un peu de sport, mais sans trop « Je ne suis pas sportif dans l’âme », reconnaît-il. En revanche, il a fait appel à Coco Bessière, son ancien entraîneur lorsqu’il était en équipe de France de voltige. « Il fallait que je reprenne des « G » et que je soigne la précision ». Il a fait quelques vols en Extra 330LX. « Même si ce n’est pas le même avion, la voltige constitue un bon entraînement. Et le fait d’avoir Coco, au sol, qui te suit à la radio, oblige à faire les efforts que tu ne ferais pas si tu t’entrainais seul ».
A quelques jours de la reprise du championnat Red Bull Air Race, les dés sont jetés. A septième saison pourrait elle la bonne pour Nicolas Ivanoff. Premier élément de réponse, le vendredi 13 février…
Gil Roy
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