Jean-Luc Charron, président de la Fédération française aéronautique, se félicite de la dynamique des aéro-clubs après deux mois d’arrêt complet des vols, mais prévient que 2021 et 2022 seront des années de crise. Il met en garde contre le pouvoir des préfets d’imposer des restrictions et appelle les pouvoirs publics à mettre en place une prime à l’achat des avions électriques.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Aerobuzz.fr, le président de la Fédération française aéronautique (FFA) et Délégué général du Conseil national des fédérations aéronautiques et sportives (CNFAS), revient évidemment sur le déconfinement « ubuesque » de l’aviation de loisir. Après une période de confusion totale durant laquelle, il était bien compliqué de savoir si l’activité pouvait ou non reprendre et sous quelles conditions, les aéro-clubs se sont remis à voler. Et même beaucoup…
La pénurie d’instructeurs à laquelle ils étaient confrontés depuis des mois a fait place à « une très grande disponibilité des instructeurs ». En revanche, sur le front des ateliers de mécanique, la situation a continué à se dégrader. Elle est devenue « un sujet de préoccupation » pour le président de la FFA qui déclare que « les clubs peuvent plus facilement survivre que les ateliers, mais les clubs ne peuvent pas survivre sans les ateliers ».
La pression environnementale est un autre sujet de préoccupation. Après deux mois de silence, les riverains ne risquent-ils pas d’être encore plus intolérants ? Les aéro-clubs doivent être d’autant plus vigilants que selon Jean-Luc Charron, « Les préfets ont une grande latitude pour imposer des restrictions ».
L’avion électrique utilisé pour la formation, une part importante de l’activité globale, est peut-être un élément de la solution. Avec toutefois les réserves que soulève le président de la FFA. « Les avions électriques ne pourront pas être amortis sur une période longue, parce que paradoxalement, le fait de les exploiter, va conduire à faire des progrès, à améliorer les technologies et donc à les rendre obsolètes beaucoup plus vite ». La solution avancée par la FFA est d’aider financièrement les acheteurs afin de réduire la part de l’amortissement. Aujourd’hui les aides sont accordées aux industriels. Jean-Luc Charron pousse donc les pouvoirs publics à mettre en place une prime à l’achat d’avion électrique au même titre qu’il existe une prime à l’achat de voiture électrique.
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux transports et pur produit de la filière aéro-club, saura-t-il porter cette revendication au sein du gouvernement, lui qui affirme que « l’aviation de loisir doit agir en pionnière » ?
Gil Roy
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Actuellement? Je me demande combien d' heure d' autonomie peut-il volé un avion électrique et sa durée de vie, bien-sûr?! bien qu' aussi pour les avions avec d' autres énergies renouvelables, exemple: ( Hydrogène, pile à combustible ou autre ) et comment peuvent-ils voler pour bien-sûr les nouvelles technologies, sans oublier les budgets de ces nouveautés, j' avoue que j' en suis sceptique?
« Les avions électriques ne pourront pas être amortis sur une période longue, parce que paradoxalement, le fait de les exploiter, va conduire à faire des progrès, à améliorer les technologies et donc à les rendre obsolètes beaucoup plus vite ».
Il faudra selon moi et surtout concernant l'aviation certifiée, changer de paradigme et concevoir l'aéronef comme l'assemblage de 3 éléments dissociables et interchangeables sans passer par une lourde procédure. Ces 3 éléments sont: 1;cellule, 2;moteur et sa conduite (tdb) et 3;bloc d'énergie (batteries).
Si une certaine liberté est accordée pour le remplacement de 2 et 3 sur 1 sans passer par toute une procédure de certification longue et financièrement inaccessible, l'aviation légère et ses utilisateurs pourra se développer en restant au plus près d'une évolution technique elle même "boostée" et avec l'assentiment des riverains.