La commission « Réglementation » de l’Aéro-Club de France entend mobiliser l’ensemble de la filière Aviation générale française contre le diktat de l’EASA de la DGAC. L’enthousiasme des initiateurs de ce mouvement de révolte baptisé PLANE a pris de court les instances représentatives, récréatives comme professionnelles…
Ce sont les nuages réglementaires qui s’amoncellent à l’horizon qui ont poussé les animateurs de la commission « Réglementation » de l’Aéro-club de France à passer à l’action en créant un « collectif » baptisé PLANE pour « Plan de Libération Aéronautique Nationale et Européenne ». Le ton est donné ! Cet élan révolutionnaire est donné alors que la DGAC met la dernière touche à la modification de l’arrêté du 24 juillet 1991, en attendant la mise en place en 2014, par l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), d’un nouveau cadre réglementaire pour l’aviation générale. L’accumulation de ces strates réglementaires sont redoutées par les exploitants et les pratiquants, alors que l’allègement réglementaire ELA (European light aircraft) tant attendu semble, quant à lui, être plus que jamais enterré. C’est le ras le bol !
Force est de reconnaître que l’accumulation des textes réglementaires européens et leur transcription dans le droit national ont directement contribué à la disparition des constructeurs historiques d’aviation générale en Europe, écrasés par le coût croissant de la certification de leurs avions et du suivi de navigabilité. Les contraintes imposées aux exploitants et aux pilotes ont également contribué à l’envolée des coûts d’exploitation et à la complexification de la pratique au détriment du plaisir. Dans le contexte actuel de crise, une réforme nationale transitoire, juste pour attendre un nouveau tour de visse européen, est pour beaucoup, la goutte qui fait déborder le vase…
« La spécificité le l’Aviation Générale exige une révision complète et fondamentale des textes en vigueur ou prévus et donc un vrai combat à mener, ici et à l’Europe, pour sa propre existence à l’avenir », déclarent les fondateurs de PLANE. Depuis des années, les différentes entités de l’aviation générale dénoncent sans grand résultat l’accumulation de textes réglementaires. La commission « Réglementation » de l’ACF a donc décidé, le 19 février 2013, de passer à la vitesse supérieure en prenant la tête de la fronde sous l’étendard du PLANE. « La porte est ouverte au rassemblement de toutes les énergies potentielles pour mobiliser les bataillons de choc capables de parvenir à la victoire, en refusant de mourir à armes inégales sous l’accumulation des limitations, en n’acceptant que la vraie concertation et pas les simulacres de consultation avec réponses immédiates aux questions biaisées et sur leurs formulaires imposés ! ». La commission a toutefois annoncé, un peu rapidement, le ralliement des diverses associations et syndicats représentatifs, sous sa bannière.
Les uns après les autres, ils ont tenu à temporiser, en précisant qu’ils regardaient avec intérêt cette initiative, mais qu’avant de rejoindre officiellement ce « collectif », leurs propres commissions et bureaux devaient se prononcer. Au passage, la FNAM (Fédération nationale de l’aviation marchande) qui compte dans ses rangs le GIPAG (Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale), a rappelé qu’elle était à l’initiative d’une ambitieuse étude sur le poids économique de l’aviation générale française. Les résultats sont attendus dans le courant 2013. De son côté, la FFA (Fédération française aéronautique) a souligné qu’elle ne restait pas les deux pieds dans le même sabot et qu’elle avait obtenu des avancées significatives, notamment, sur les dossiers brûlants du brevet de base et des baptêmes de l’air.
Inquiets du ton menaçant des déclarations de PLANE, les fédérations et syndicats professionnels ne voudraient pas que la virulence des propos du « collectif » heurte leurs interlocuteurs, au niveau national (DGAC) comme européen (EASA). Ils ont conscience que les relations qu’ils ont réussi à établir avec les administrations sont fragiles. Ils privilégient la concertation plutôt que la révolution…
PLANE aura du mal à réunir sous sa bannière l’ensemble des entités représentatives de l’aviation générale française. Outre leur prudence, chacune défend jalousement son indépendance et ses prérogatives hexagonales. On peut aussi s’interroger sur l’efficacité d’une épreuve de force. Les instances européennes de régulation, quel que soit le domaine d’activité, sont plus perméables au lobbying qu’aux menaces. Mais le lobbying implique des objectifs clairement définis et surtout des moyens matériels importants pour assurer une présence permanente, de représentants compétents, dans les couloirs de la Commission, du Parlement et dans l’antichambre des bureaux des fonctionnaires. L’aviation générale française en a-t-elle les moyens ? La conscience ? La volonté ? C’est pourtant la seule stratégie qui paye aujourd’hui. Et celle-là a pour règle, de ne jamais faire de vague…
Gil Roy
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L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
J’ai suivi mon stage RSFI en fin d’année 2012 et notre maître de stage nous a parlé du futur monde joyeux de l’ATO ainsi que de toute la féerie européenne.
A la fin du stage, il y a eu un tour de table pour que les instructeurs présents donnent leur avis...
La majorité a pronostiqué la mort a court terme de l’aviation comme nous la connaissons, et beaucoup ont analysé l'arrivée de ces nouveaux règlements comme un nouveau moyen de se faire tondre la laine sur le dos (pour rester poli).
Je me souviens de la féerie qu’entourait l’arrivée des règlements européens à l'orée de l’an 2000. Tout le monde se plongeait avec passion dans son JAR-OPS1, et applaudissait la venue de ces nouvelles façons de régler la vie des pilotes. Nous allions passer de ce vieil arrêté de 1981 au sacro-saint FCL1...
Moi aussi, candidement j'étais enthousiaste, je croyais que l’Europe allait régler les problèmes connus par tous de la gestion technocratique et bureaucratiques de la vie des pilotes par des non pilotes, ou en tout cas pas de vrais pilotes (les pilotes corps techniques de la DGAC ou de la DGA sont certainement de bons pilotes de loisirs mais ce ne sont pas de vrais pilotes professionnels même si certains d’entre eux sont CPL-IR...)
Un petit peu d’histoire rapide, pour résumer la situation.
Les Européens se sont mis ensemble pour construire des avions et AIRBUS est né... MAIS, pour certifier leurs avions, c’est a dire les vendre en répondant à un cahier des charges techniques, ils suivaient les règles américaines FAR25...
Or les américains ne sont pas comme certains le croient dans notre belle aviation
française seulement de grands enfant immatures... Ils ont commencé a faire des misères à AIRBUS, sur le plan de la certification...!
Ainsi, ce ne sont pas les administrations de l’aviation civiles des états, ou les pilotes des états concernés qui ont eu la volonté de se mettre ensemble pour éventuellement “mieux voler”... NON, ce sont les vendeurs d’avion qui ont décidés de contrer les américains en fabricant les règles européennes de certification (cette fois ci JAR25) et leur ôter ainsi ces moyens de pression.
Les JAA ne sont pas à proprement parler une administration européenne.
Pour comprendre ce qui nous arrive il faut connaître quelles sont les motivations de chacun! La motivation première des JAA a plus a voire avec le commerce qu’avec le bien être de l’aéronautique en général.
Le but de tout cela, c’est faire de l’argent, pas de voler mieux ou plus intelligemment!
Après le JAR25, les JAA se sont lancer dans le JAR-OPS1 pour soit disant garantir une concurrence loyale des différents utilisateurs de l’espace aérien européen.
Quels sont les experts de l'aéronautique, je veux dire les pilotes qui ont été consultés dans la mise en place de ces règles qui ordonnent aujourd'hui leur vie? Qui a traduit SHOULD (qui signifie pour un pilote anglo-saxon, devrait...) par DOIT (qui a un tout autre sens pour un juge!) dans les règlements Français?
Ainsi, de nouveaux règlements, plus ou moins compliqués, plus ou moins adaptés, plus ou moins justes sont venus s’imposer aux pilotes Français!
Parlons maintenant du messie tant attendu par tous les pilotes français, le FCL1, qui pointât son nez en 1999...
Jusqu’alors les qualifications machines étaient acquises à vie... Depuis la dernière guerre, ça se passait très bien ainsi, et un pilote sait très bien qu’un règlement n’a jamais remplacé le bon sens. Ce n’est pas parce-qu'aujourd'hui j’ai la qualification, qu'aujourd'hui je peux voler sur cet avion... Tout le monde sait qu’il n’existe pas de bons pilotes, mais seulement de vieux pilotes...
Donc aujourd'hui, ai-je besoin de me ré-entrainer, vais-je rentrer en vie, vais-je casser l’avion?...
Mais il faut faire de l’argent, et l’obligation de renouveler ses qualifications a donné son pain blanc a tout le lobby des écoles d’aviations (qui fabriquent depuis 15 ans des chômeurs endettés).
Jusqu’alors on ne perdait jamais ses qualifications, il fallait juste les remettre a jour en cas d’interruption d’activité... Mais maintenant, si vous ne voler plus sur un type plus de 7 ans, il faut repasser la qualification entière. Si vous n’utilisez plus votre qualification IFR plus de 7 ans, même chose?!...
Qui a décidé cela, si vous ne faites plus d’IFR pendant 7 ans, ou plus d’un certaine type de machine, vous n'êtes plus compétents du tout, et il faut refaire toute la formation...
Est-ce un pilote qui a écrit cela?... Est-ce que les avions sont devenus a ce point difficiles à piloter, ou faut-il faire encore et encore un peu plus d’argent?
En 1999, on nous affirmait que le nouveau FI pourrait enseigner dans toutes les qualifications qu’il possédait puisque la qualification FI sanctionne la capacité a enseigner. Ainsi, dans tout ce qu’il possède il pouvait enseigner... Je me souviens avoir proroger mon FI-IRI-CRI sur différentes machines au cour d’un seul vol, sur la machine de MON CHOIX (celle qui était disponible le jour du test)!
Quand j’ai du récemment renouveler mon FI, je n’ai pas eu le reste des extensions parce-que l’avion sur lequel je renouvelais n'était pas IFR bien que je possède
cette qualification...
Pour rire, parlons de l’IFR a renouveler tous les ans, avec des différences entre l’IR
professionnel, privé, multipilote, assisté, mono, Bi, …
On en perds son latin.
L’IFR a l’heure du BRNAV du GPS, glass cockpit, des pilotes automatiques, et j’en passe n’est plus celui de grand-père. D’ailleurs grand-père de prorogeait pas son IFR tous les ans, et il n’aurait pas accepter que quiconque lui retire sa qualification après 7 ans d’inactivité.
L’IFR aujourd'hui c’est facile, mais c’est aussi la poule aux oeufs d’or!...
Il faudrait arrêter de prendre les pilotes pour des gogos, et des tiroirs caisses et mettre en place des règlements inspirés par le bon sens aéronautique et non pas le porte-monnaie!
Il ne doit y avoir qu’une seule qualification IR, indépendante de tous type d’appareil ou de type de licence. Les aiguilles et les nuages ne savent pas si le pilote est privé ou professionnel assisté ou non, pas plus quel est le type d’appareil. Tout le monde sait que les spécificités machines sont vues au cours des qualifications de classes ou de type!
Enfin, avec l'arrivée du FCL1, s’est imposée la notion de FTO puis TRTO.
Or les FTO et TRTO décrivent les Formations professionnelles faites par du personnel
professionnel, qui donne des résultats professionnels en terme de délais de moyens mais aussi de coûts!
Je suis très inquiet de voire que ni la FFA, ni l’ANPI, ne s’insurge avec véhémence contre la disparition du BB, contre les agréments ATO pour les aéroclub.
Cela fait 40 ans que les avions sont les mêmes, que les méthodes d’instruction sont par conséquent les mêmes, et on vient nous expliquer qu’on ne sait pas faire!!!
On essaie de nous faire culpabiliser pour nous faire passer la pilule. La pilule, c’est constater qu'on ne peut répondre au critères exigés à moins de devenir une école professionnelles avec les couts qui en découlent!
On espère que tout ce que ne feront pas les aéroclubs, les écoles professionnelles le feront!?
C’est une grave faute d’analyse qui sera lourde de conséquences!
Seulement un faible pourcentage des actuels candidats aux licences de pilotes iront en école professionnelles ! La raison est simple, c’est la différence de prix entre une formation en école professionnelle et celle d’un aéroclub!
L’avion privée française est pour l’instant la plus florissante d’Europe (il faudrait que la FFA fasse l'analyse des chiffres...) la disparition du BB, l'arrivée de l’ATO va la TUER!
Quant au LAPL... Ce n’est pas une licence OACI ! C'est une vaste plaisanterie pour ne pas dire une fumisterie!
IL FAUT GARDER LE BB, renégocier l’ATO, quitte a instituer de nouveau un PPL français pouvant être changer en PPL européen en réfléchissant a la façon de le faire.
Il faut que les pilotes reprennent le pouvoir qu’ils ont laissés à des administrations qui n’ont pas l’expertise des pilotes et ne les consulte jamais!
PLANE permettra peut etre de sauver les meubles...
NB: Les JAA ont engendrés plus de problèmes qu’ils n’en ont résolus (mises a part les JAR25 pour le commerce). Discutez avec des pilotes ou SFI qui volent ou instruisent en JAA et FAA, et vous les entendrez dire que l’Europe se tire une balle de gros calibre dans le pied!
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Bonjour, je suis brevet de base depuis 2005 et totalise environ 500 hdv essentiellement en remorquage planeur (c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai passé). J'ai toujours vu et lu qu'un brevet de pilote était acquis définitivement ! Comment pourra t on, légalement, me supprimer mon brevet de base en avril 2014 et m'empêcher de voler et donc de remorquer les planeurs de mon club ? Pourquoi ne supprime -t-on pas les permis de conduire français dans le cadre du permis européen ? Etc... Vous l'aurez compris, je cherche à cerner l'aspect légal ou non de ce projet. Si vous avez des info à apporter à tous ceux qui comme moi sont dans cette situation merci de nous les communiquer.
cordialement.
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
l'article dans le figaro d'aujourdhui 7 mars 2013 ne va pas arranger vos affaires
suite au rapport officiel concernant certaines livraisons ,,,,,en plein vols
du fait du non contrôle des petits avions voir note de INHESJ
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Voici le lien vers l'article du Figaro à propos d'un rapport de l'"Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice" qui affirme que les avions légers et les hélicoptères sont de plus en plus utilisés par les trafiquants en tout genre pour passer à travers les mailles des forces de l'ordre…
Le Parachutisme associatif
Globalement nous sommes tout à fait d'accord avec votre analyse concernant les réglementations qui poussent en permanence de notre bel administration.
Nous attendons avec impatience un regroupement de tout les acteurs du milieu aéronautique pour revendiquer à juste titre l'immence malaise ressenti au sein de notre activité.
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Bonjour,
Il est certain que l'administratif autour de la pratique du vol de loisir est devenu en France au fil des décennies un MAMMOUTH ! Tant en administration diverse et variée à foison qu'en contraintes de navigabilité paralysantes ce qui est à n'en point douter un facteur supplémentaire aggravant de la chute libre de la moyenne des heures de vol en France (et peut être ailleurs...).
Mais les lobby responsables de tout cela ? Ou sont ils ? Qui sont ils ? Au service de qui sont ils ? Quels avantages défendent ils ? Quelles compétences ont ils ?
_Volent ils ? Grosses grosses cures d'amaigrissement en perspective dans un pays qui prétend être le plus cartésien d'Europe...Reste à savoir qui va s'y attaquer et avec quel poids ?
Nynjazen
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Après avoir lu tous ces beaux commentaires je vois que la passion est vive et que certains sont prêts à en découdre! N'attendons plus, ne perdons plus un instant! Brisons nos carcans et AGISSONS! Je vois proposé de créer le FFAL, fédération française de l'aviation de LOISIR. Libre, autonaume, affranchie de l'Europe. Soyons un mouvement précurseur et montrons le chemin aux autres fédérations européennes qui doivent subir elles aussi les affres de cette réglementation par trop absconse! Gentleman, à vos machines!
Rejoingnez moi autour de la FFAL!
l'aviation légère ça n'est pas du vol !
@pilote17, il ne s'agit pas d'empêcher une association de faire découvrir l'activité à un éventuel futur élève mais dans ce cas avec un avion biplace, au tarif habituel horaire, ds le cadre exclusif de la découverte de ce que peut être le pilotage, et non du transport aérien déguisé.
Trouveriez vous normal que des auto ecoles associatives s'installent en face de compagnies de taxi, d'auto ecoles et de sociétés de location de voitures ?!
Si vous voulez faire un peu de sous, n'oubliez pas que toute association a le droit à six manifestations par an avec actes de commerces ouverts aux extérieurs.
@tous, gardez bien en tête que le fonctionnaire de base nous voit comme des privilégiés (ce que nous sommes d'ailleurs !) et, sous couvert d'un objectif sécuritaire bidon, il ne peut s'empecher d'inventer et d'empiler les textes les plus variés avec une attitude de "justicier social",, pratiquant une interprétation souvent abusivement contraignante de la prose règlementaire, et là ou il serait possible de de faciliter les choses, ce qui est à l'origine la mission de l'administration, il n'y a que du negatif.
Ne nous laissons pas faire, mais comportons nous en responsables.
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Pierre Duval, très respectable par ailleurs a dit ce que tous les dirigeants de clubs ou de fédérations diront : il y a ceux qui font et ceux qui critiquent...! Certes, mais heureusement que ceux qui font ne font pas tout ce qu'ils veulent ! La critique est aussi une forme de participation, ne serait-ce que démocratique...
Mais pourquoi mal percevoir la critique, on partage le même ciel, les mêmes aéroclub et les mêmes hangars ? Certes...et ça nous obligerait à partager ce même destin : voir l'aviation générale se mourir sous l'égide de ceux qui en proclamant qu'ils agissent et ne réussissent pas se réfugient derrière l'Europe ou ses technocrates, la faute à l'autre ? Qui disent qu'ils ont sauvé ceci et cela et que c'est déjà pas mal ? Faut-il à leur côté être toujours derrière ? Accepter de petites victoires que les technocrates de l'Europe auront peut-être concédées par stratégie ?
Pourquoi ne pas dire et s'opposer ? Parce que dominé ?
Nous petits pilotes qui espérons être représentés au regard de notre principale motivation, voler, et nous les pilotes qui faisons que les instances et les club et les fédérations existent, sans nous rien de ceci et de ceux là ! Et nous devrions ne pas critiquer et être montrés du doigt parce que nous ne participons pas quotidiennement à l'action collective des fédérations attelées à l'Europe et à ses conséquences ? Parce que nous sommes les pilotes du dimanche ou aux 15 heures annuelles ?
Non il faut aussi penser à nous qui vous faisons exister et parler et nous représenter... A quel que niveau que ce soit, à Bruxelles ou ailleurs, pensez à nous qui vous avons élus et qui en avons ras le bol de vous entendre nous dire que vous avez déjà beaucoup fait en sauvant le BB français ou même l'IFR franco français, qui en avons ras le bol de vous entendre critiquer les technocrates de l'Europe que vous côtoyez à chaque réunion...
Et oui, nous en avons ras le bol d'entendre dans chaque éditorial que ''c'est les autres, ceux qui nous gouvernent, l'Europe et ses technocrates, la faute à l''Europe et maintenant à ceux qui critiquent et ne participent pas à ce manège qui fait tourner en rond tous ceux qui n'en peuvent plus, malgré eux''...
Nous on ne peut pas grand chose, on vous a élus pour aller sauver l'aviation générale et on est prêt à vous aider, mais si vous entendez... qu'on en a ras le bol d'entendre depuis des années que c'est la faute à l'Europe !!!
Si c'est le cas et que notre aviation va à terre, alors ayez le courage de nous dire que vous ne pouvez pas, et que nous allons subir...
Mais pas en nous prenant à parti, nous pilotes de loisir, nous vous avons élus, alors prenez vos responsabilités et assumez vos échecs, et ne vous consacrez pas à vous dissiper à travers la participation ou pas de ceux qui vous ont fait confiance !
Nous à deux heures du matin on dort parce qu'à cinq on se lève, on a des responsabilités et on assume, on ne reproche rien à ceux qui nous ont dit ''c'est vous qui nous représentez'' et si quelques turbulences venaient à nous contrarier, on aurait le choix de piloter encore et encore ou de passer la main, en laissant l'avenir de l'aviation générale à ceux qui en aspirent...
De grâce que nos dirigeants ne viennent pas nous reprocher à nous pilotes qui les avons élus...de critiquer... La critique est positive quand elle fait prendre conscience à celui qui la reçoit qu'il y a autre chose que ce qu'il pensait et acceptait...
Chacun doit faire l'effort de penser que dire que ça ne va pas c'est prévoir de ne pas se faire enfermer, ne serait-ce qu'en critiquant ceux qui critiquent...!
Il n'y a pas de vérité qui ne soit pas contre dite, de quelque orateur talentueux au nom éminent dusse-t-elle émaner...
Si enfin on pouvait imaginer que diriger c'est aussi se remettre en question mais avant les autres...
Et si l'aviation générale que nous pilotons le dimanche devait s'éteindre au profit d'un système inadapté à la majorité de ces pilotes, aurions-nous le droit de nous en émouvoir et de refuser ?
Ne créons pas de faux débat, même à deux heures du matin, faîtes ce que nous vous avons demandé et espéré en vous donnant les responsabilités.
Vous agissez et nous sommes vos actionnaires, notre entreprise c'est l'aviation générale, alors ne la laissez pas crever !!!
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Bonjour,
Merci de votre commentaire avec de nombreuses remarques intéressantes. je voudrai quand souligner que pour la plupart d'entre nous, nous avons AUSSI un boulot à faire à 8h00 du matin en plus des réunions, commissions, études pour faire avancer les différents sujets de notre aviation générale, une famille à faire vivre et une entreprise à faire survivre (en ce qui me concerne). Nous ne sommes donc pas des salariés élus par des actionnaires mais des bénévoles dépensant leur temps et leur argent pour la communauté.
C'est là qu'est toute la différence. Je n'ai pas de problème pour écarter un salarié insuffisant dans son job, j'ai plus de difficulté à remplacer un bénévole qui ne semble pas remplir toute sa tâche car...j'ai aussi du mal à le remplacer.
C'est le modèle français du bénévolat qui est en question car les actions à mener se font dans un professionnalisme de plus en plus prenant et les français n'ont pas de représentants rémunérés...sauf à la DGAC.
Quand je dis qu'il y a ceux qui font et ceux qui parlent, soulignons que les deux sont payés pareillement, c'est à dire: zéro.
La principale chance que nous avons est d'utiliser au mieux "l'outil" DGAC car il y a là non seulement des compétences mais aussi du temps à consacrer à nos sujets pour autant que ces domaines constituent une préoccupation majeure des personnels et qu'ils soient qualifiés pour ce faire. Remarquons que la Mission Aviation Légère Générale et Hélicoptère de la DGAC (Maxime Coffin) est la seule de son type en Europe.
L'Europe justement n'est pas en cause, ce sont les rapports de forces entre les différents utilisateurs de l'espace aériens qui posent problème, ainsi, surtout, que notre position minoritaire politiquement (que pesons nous?) alors que les relations avec notre environnement se sont tendues pour cause de nuisances perçues. Chacun, élu ou pas, a une mission de gestion des relations avec l'environnement: de recrutement, de communication, de respect du voisinage.
c'est là que chacun peut agir pour préserver notre activité.
A bientôt sur les pistes et dans les airs,
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
Commission Européene, Parlement Européen, Ministre présent ou absent, DGAC, EASA, Bruxelles, Cologne, Paris...on ne sait plus qui fait quoi ou qui ne fait pas quoi...tout ce que l'on peut constater malheureusement c'est que voler en France en VFR sur des avions CDN est plus compliqué et plus cher d'année en année, or, notre feuille de paie, ou en tout cas ma feuille de paie, elle, n'a pas bougé depuis des lustres. Le boulot aurait-il été mal accompli ? Il est donc tout à fait légitime de le penser et donc de réclamer un changement radical de stratégie vers quelque chose de beaucoup plus offensif. Je suis à fond avec PLANE et bravo à M.Roy d'avoir osé lancer un tel sujet qui à la lecture des nombreux messages suscite un réel et vif intérêt et c'est tant mieux.
L’Aéro-club de France brandit l’étendard de la révolte
On parlera plus de rassemblement régionaux dans la presse que de la pétition.