L’aéro-club des grands lacs s’ouvre à l’hydravion

L’aéro-club des grands lacs implanté sur l’aérodrome de Biscarrosse a le projet de créer une section hydravion en son sein. Il vient de mettre une option sur un Piper PA18-180 amphibie.

L’aéro-club des grands lacs s’est développé sur l’aérodrome de Biscarosse depuis une trentaine d’années où il exploite une flotte de trois avions avec lesquels il réalise environ 650 heures de vol par an. Ce petit club vient de succomber à l’appel du large en décidant de créer sa section hydravion. Le lieu s’y prête. La conjoncture aussi…

L’aérodrome de Biscarrosse a en effet les pieds dans l’eau. Il possède un accès direct au lac d’où s’envolaient les grands Latécoère chers à Henri Salvadore. Biscarrosse est aussi et surtout la seule hydrobase permanente en France.

Le club, présidé par René Greslon, a jeté son dévolu sur un Piper PA18-180 qu’il a repéré en Hollande. Il s’agit en fait d’un amphibie. Le club justifie le choix de la formule en faisant remarquer que « Biscarrosse n’étant plus que la seule hydrobase en France, cet avion « amphibie » pourrait permettre la liaison avec d’autres plans d’eau et des escales terrestres, en attendant d’étudier la réouverture d’autres hydrobases françaises ». La formule amphibie facilitera aussi la maintenance et l’avitaillement sur l’aérodrome de Biscarrosse, elle permettra également d’abriter l’avion dans un hangar.

Au sein du club, le projet est porté par le président René Greslon, ainsi que par les instructeurs bénévoles, le commandant d’aérodrome, lui-même membre de l’aéro-club et propriétaire d’un avion à train classique et par Jean-Luc Langeard, vice président du RSA. On trouve dans l’équipe, Bernard Thébault, un ancien commandant de bord et instructeur à Air France qui a possédé une école hydravion au Canada.

Reste à réunir le budget. Des demandes de subventions ont été déposées auprès des collectivités locales et de Jeunesse & Sports. La crainte est que les réponses arrivent après que le vendeur ait trouve preneur. Jean-Luc Langeard se veut confiant : « si tel est le cas, nous irons en trouver un autre aux USA où les hydravions ne manquent pas et où le dollar nous est favorable. Notre objectif est d’officialisé l’achat pour le rassemblement 2010 de Biscarrosse qui sera celui du centenaire de l’hydravion ».

L’idée de l’aéro-club de Biscarrosse est, précisément, de profiter de la dynamique du centenaire de l’hydraviation qui sera célébrée durant l’année 2010 pour introduire l’hydravion dans le cadre fédéral et ainsi l’ouvrir au plus grand nombre de pilotes privés et aussi aux jeunes.

Gil Roy

Photos : © Aéro-Club des Grands Lac