Alors que Luxaviation constitue un groupe important par acquisitions successives, AirClub s’affirme peu à peu comme la première alliance entre compagnies indépendantes. En France, le groupe Ségur s’efforce de réunir divers acteurs mais a dû réduire la voilure. Tous ont rendez-vous à Genève, au salon Ebace 2014, du 20 au 22 mai.
La compagnie luxembourgeoise d’aviation d’affaires Luxaviation a annoncé le rachat de son homologue britannique London Executive Aviation, quatre mois après celui de la Française Unijet. C’est le dernier développement en date dans un mouvement de consolidation qui semble monter en puissance dans l’aviation d’affaires européenne.
Le groupe Luxaviation compte désormais 90 avions au travers de ses cinq opérateurs et de leurs 470 employés. Luxaviation (Luxembourg), Luxaviation Germany (Allemagne), Abelag (Belgique), Unijet (France) et London Executive Aviation exploitent surtout des avions de taille moyenne et supérieure. A elle seule, London Executive Aviation dispose d’une flotte de 26 avions, dont huit Embraer Legacy 600/650. Quant à Unijet, reprise en janvier 2014, sa une flotte est plus modeste, avec une demi-douzaine de jets du Citation CJ3 au Falcon 7X. En revanche, elle a bénéficié de sa bonne réputation, de son expérience – en particulier celle de son pdg, Dannys Famin – et de sa situation stratégique au Bourget, le premier aéroport d’affaires d’Europe, explique Patrick Hansen, pdg de Luxaviation. Il souligne la difficulté à trouver de bonnes « cibles », saines financièrement et dotées d’un nombre suffisant d’avions.
Chaque compagnie du groupe garde son identité, son indépendance opérationnelle et ses équipes, affirme le pdg. Mais Luxaviation compte bien sur des économies d’échelle. Il s’agit notamment de l’achat de carburant, des contrats d’assurance et des formations.
En France, le groupe Ségur a consolidé plusieurs sociétés bien connues dans l’aviation d’affaires. Depuis 2009, il a repris l’aérogare privée Aero Services Handling (désormais connu sous le nom d’Advanced Air Support), les exploitants Aerovision et Darta et les ateliers d’entretien BCA. Darta a fusionné avec Aerovision. Un autre transporteur du groupe, Star Services, est aussi basé au Bourget. Dernière création en date, Sky Vision, sous pavillon croate à Zagreb. Sky Vision veut répondre à une demande de propriétaires français qui souhaitent confier la gestion de leur avion au groupe mais craignent l’instabilité réglementaire française, explique Marie-Antoinette Dain, pdg.
La structure du groupe est assez complexe puisque certaines sociétés – mais pas toutes – sont détenues par la holding Jet Services. Chaque entreprise du groupe garde son identité mais des synergies existent, par exemple quand il s’agit de programmer l’entretien des avions. Toutes ces sociétés étaient en difficulté au moment de leur reprise, rappelle Marie-Antoinette Dain. Le groupe est dans une phase de « stabilisation » mais les conditions économiques sont difficiles. Du coup, la croissance n’est pas vraiment au rendez-vous. Selon La flotte se compose de 11 avions – du King Air B200 au Falcon 900EX – contre 21 début 2012. Les effectifs atteignent 220 personnes, réparties sur Toulouse, Lyon et Paris.
Chez les compagnies d’aviation d’affaires, AirClub est la seule alliance – coopération sans lien capitalistique – en Europe et probablement au monde. Au salon Ebace, elle s’apprête à dévoiler le nom de son neuvième membre. En janvier, un système intégré de réservation en ligne – où on peut directement acheter un vol sur un avion donné – a vu le jour. Les négociations pour des achats groupés ont débuté auprès les fournisseurs.
Les huit fondatrices – ACM Air Charter, Air Alsie, Air Hamburg, FlyingGroup, GlobeAir, London Executive Aviation (celle-là même qui fait désormais partie du groupe Luxaviation), Masterjet and PrivatAir – profitent déjà de synergies commerciales, assure un porte-parole. Ainsi, si une compagnie doit décliner la demande d’un client, celui-ci est orienté vers un autre membre d’AirClub. La force de frappe se chiffre à 140 avions.
Créée en 2012, AirClub a passé un peu plus d’un an à se structurer. « Chaque membre garde sa culture mais le client doit percevoir une qualité constante de service », souligne le porte-parole. Quant au fonctionnement de l’alliance, les décisions sont prises à la majorité simple ou des deux tiers.
Selon un responsable de l’association EBAA de l’aviation d’affaires européenne, les jours des petits opérateurs indépendants sont comptés face à ce mouvement de consolidation.
Thierry Dubois
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