L’EASA fait son mea culpa. Elle a trop chargé l’aviation générale. Sous l’impulsion de son nouveau directeur, elle entreprend un changement de cap qui se veut radical. Elle propose une feuille de route quand les industriels réclament un plan d’urgence.
Le 15 et 16 octobre 2014, 350 acteurs de l’aviation générale européenne sont réunis à Rome, à l’invitation de l’Agence européenne pour la sécurité de l’aviation (EASA). C’est la première fois que l’EASA consacre son symposium annuel sur la sécurité, à l’aviation générale. Les temps changent. Les directeurs aussi. Depuis la prise de fonction de Patrick Ky, l’Agence a pris conscience que l’aviation générale était en grand danger, étouffée par une réglementation communautaire inadaptée.
Pour tenter de redresser la situation, le nouveau patron a lancé début 2014, le projet d’une feuille de route d’aviation générale (GA Roadmap Project). L’idée est de mettre en place dans chaque service de l’EASA (certification, maintenance, licences, espace aérien…) un membre de l’Agence pratiquant au moins une discipline aérienne. Au sein de l’Agence, ce fonctionnaire doit être le porte-parole des usagers. Le français Dominique Roland est le coordinateur du projet.
A Rome mi-octobre 2014, la nouvelle organisation fraîchement mise en place, est portée sur les fonds baptismaux. La grand messe éveille un espoir raisonné dans la communauté. Mais si la sincérité des promoteurs du GA Roadmap Project n’est pas remise en question, chacun sait que le temps des fonctionnaires de Cologne n’est pas celui des industriels. A bout de patience, ils le diront sans détour à Patrick Ky, quelques mois plus tard au salon Aero 2015, à Friedrichshafen, quand il viendra faire un point d’étape.
De 2005 à 2014, l’EASA a suivi l’orientation surréglementatrice naturelle d’une autorité d’aviation civile. Coupée des usagers, l’agence européenne a usé d’un talent tel que la dépression de l’aviation générale, avec une sécurité inférieure qu’aux USA, a alerté la Commission. Sommée d’agir et profitant d’un nouveau directeur éclairé, l’EASA a consulté pour produire en mars 2015 une feuille de route affichant des simplifications emblématiques pour les acteurs (formations, licences) et les machines (certifications, maintenance).
Gabriel Gavard, Aviasport
Même si elle n’a qu’à peine plus de dix ans d’existence, l’EASA est déjà un mammouth.
Aerobuzz.fr
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L’EASA cherche une nouvelle route
LA mise en place de l'EASA avait été annoncée à l'aviation légère lors du Congrès d'Avignon de la FFA (alors FNA) il y a une dizaine d'année ou un peu plus.
L'EASA au cours de cette AG avait annoncé une étude d'impact (Si, si !) pour savoir quelles étaient les conséquences pour l'aviation légère.
Malheureusement soit cette étude d'impact fut erronée soit elle n'a pas été faite.
La revue Info Pilote avait fait le compte rendu de cette assemblée générale et avait prédit le risque que l'EASA se révèle un immense ectoplasme qui allait étouffer l'aviation légère.
On y est !
Lors de la dernière assemblée générale en avril à Strasbourg le représentant français Mr ROLAND avait fait part de cette excellente nouvelle supposée aux représentants des clubs.
Nous avions accueilli cette nouvelle avec un peu d'espoir, mâtiné d'une bonne dose de scepticisme sur la capacité d'un monstre ectoplasmique de se remette en question, malgré la bonne volonté évidente du représentants français.
Heureusement que les réglementeurs de tous poils n'existaient pas en 1909 sinon on n'aurait même pas eu la possibilité de traverser la Manche
Y a t'il encore un espoir ??? Nous le saurons peut être quand nous suivrons le corbillard de de l'aviation légère.
Mais je reste un grand optimiste car quand il n'y a plus d'espoir, les peuples renversent les tables. Regardez ce qui se passe avec la paysannerie qui crève de la stupidité de la mise en oeuvre de l'Europe (qui fut et reste une belle idée), et qui va nous conduire à cette révolution.
Courage !